Test Synology BeeStation : votre cloud domestique accessible de partout

Nerces
Spécialiste PC & Gaming
13 mai 2024 à 11h27
7
Le cloud personnel basé à son domicile © Synology
Le cloud personnel basé à son domicile © Synology

Quelques semaines après la sortie du BeeDrive, voilà que le roi du NAS, Synology, tente déjà une nouvelle forme de diversification. Baptisé BeeStation, le périphérique est une espèce de NAS simplifié à l’extrême qui tente de nous convaincre que tout le monde peut se créer son petit cloud personnel. Certes, mais dans quel but ?

Synology BeeStation
  • Installation et utilisation simplissimes
  • Boîtier élégant, compact et discret
  • Bonne capacité de stockage (4 To)
  • Interface pratique, connue de tous
  • Fonctionnalités limitées (vs NAS)
  • Aucune possibilité d'évolution
  • Compte Synology indispensable
  • Tarif pas vraiment avantageux

Fiche technique Synology BeeStation

Résumé

Norme(s) ethernet
10/100/1000 Mbps
Capacité
4To

Processeur

Type de processeur
Realtek RTD1619B
Taille de la mémoire
1Go
Type de mémoire
DDR4

Réseau

Norme(s) ethernet
10/100/1000 Mbps
Connecteur(s) Réseau
Gigabit Ethernet
Bluetooth
Non
Wi-Fi
Non

Stockage

Capacité
4To
Interface interne
Serial ATA 6Gb/s (SATA Revision 3)
Format de disque
3" 1/2
Nombre de disques
1
Nombre maximal de disques supportés
1
RAID supporté
Non
Connecteur(s)
USB 3.2 Gen 1

Caractéristiques physiques

Largeur
63mm
Hauteur
148mm
Profondeur
196mm
Poids
820g
Le BeeStation rappelle plus un disque dur externe qu'un NAS © Nerces pour Clubic
Le BeeStation rappelle plus un disque dur externe qu'un NAS © Nerces pour Clubic

Branché sur le secteur, connecté au réseau

Annoncé il y a déjà quelques mois, le BeeStation se présente de manière très simple, comme une espèce de gros disque dur externe. Son boîtier entièrement noir ne ressemble pas tant que ça à celui d’un NAS, car on se rend très vite compte qu’il ne sera pas possible de l’ouvrir… en tout cas, pas de manière simple. En façade, on découvre une simple LED de mise sous tension/activité alors que les côtés du produit sont uniformément noirs, avec simplement le logo BeeStation gravé.

Synology Beestation_03 © Nerces
Synology Beestation_04 © Nerces

À droite, la toute petite brique d'alimentation © Nerces pour Clubic

Le dessus et le dessous de l’appareil sont ajourés afin d’autoriser une certaine circulation d’air, mais c’est évidemment sur l’arrière que les choses les plus intéressantes se révèlent. Synology a placé le bouton de mise sous tension dans la partie supérieure et, en dessous, on trouve deux connecteurs USB 3.2 Gen 1 : le premier est un Type-A, tandis que le second est un Type-C pour parer à toute éventualité. Attention, ces ports USB ne servent qu’à brancher clés ou disques USB.

Deux USB, un RJ45, une prise d'alimentation... et c'est tout ! © Nerces pour Clubic
Deux USB, un RJ45, une prise d'alimentation... et c'est tout ! © Nerces pour Clubic

Pour relier le BeeStation à un ordinateur, il faut nécessairement passer par le réseau et, en l’occurrence, le port RJ45 à la norme 1 GbE. Non, il n’est toujours pas question de passer en 2,5 GbE, un classique hélas chez Synology. Enfin, encore un peu plus bas, on retrouve le port d’alimentation pour relier la brique branchée sur le secteur. Compacte, celle-ci délivre une puissance de seulement 36 watts, bien suffisante pour une unité comme le BeeStation.

Synology Beestation_06 © Synology
Synology Beestation_07 © Synology

Rien à signaler sur la face avant, pas grand-chose de plus à l'arrière © Synology

Ses dimensions de 148 x 63 x 196 millimètres et son poids de 820 grammes distinguent le BeeStation des NAS ou alors, il est à rapprocher des modèles une baie. Il faut dire que Synology ne souhaite pas commercialiser un concurrent des DiskStation : le BeeStation se veut plus simple et plus direct avec un disque 4 To déjà intégré – impossible à modifier – et une mise en route encore plus facile que sur un NAS. Les choses débutent avec la lecture du QR code sur la petite fiche de démarrage.

Le bundle est simple, mais suffisant © Synology
Le bundle est simple, mais suffisant © Synology

Disque externe, NAS ou cloud personnel ?

Attention, un compte Synology est indispensable. Il suffit ensuite de suivre les étapes d’installation pour aboutir, en quelques minutes, à un périphérique parfaitement fonctionnel. Bien sûr, il est aussi possible de se tourner vers une installation PC classique via l’application du même nom. Une fois la mise en place réalisée, le BeeStation est, pour faire simple, utilisable de deux manières : depuis un ordinateur avec le logiciel BeeStation ou depuis un smartphone (iOS autant qu'Android) avec les programmes BeeFiles et BeePhotos.

Synology Beestation_09 © Nerces
Synology Beestation_10 © Nerces

Les premières étapes de l'installation : presque rien à faire © Nerces pour Clubic

Synology a imaginé un produit domestique, chaque usager – il est simple d’en ajouter – dispose donc de son propre espace avec BeeFiles au cœur du système. L’interface emprunte à Google Drive avec la possibilité d’ajouter des fichiers ou de synchroniser des dossiers entiers. On peut créer des liens de partage temporaires et un historique regroupe plusieurs versions de chaque fichier pour autoriser le retour à une plus ancienne. Enfin, la corbeille n’efface réellement son contenu qu’au bout de 30 jours. Pratique.

L'interface de configuration au premier lancement © Nerces pour Clubic
L'interface de configuration au premier lancement © Nerces pour Clubic

BeeFiles est également capable de prendre en charge des périphériques externes – connectés en USB – et s’il est en mesure de se connecter aux divers services de cloud les plus connus, il ne permet que la synchronisation de divers dossiers, pas la sauvegarde complète du BeeStation. En outre, il est déroutant de voir que l’on ne peut pas voir nos fichiers comme sur un NAS : l’Explorateur de fichiers de Windows ou l’application Fichiers d’un iPhone ne permettent pas d’y accéder.

Synology Beestation_12 © Nerces
Synology Beestation_13 © Nerces
Synology Beestation_14 © Nerces

La gestion des fichiers rappelle beaucoup Google Drive © Nerces pour Clubic

Sur le BeeStation tout passe par le réseau et par cette interface apparentée aux outils de cloud des plus grandes entreprises. Synology a d’ailleurs pensé son outil de la sorte : c’est une espèce de cloud stocké à la maison et accessible aussi bien en local qu’à l’extérieur… pourvu que votre connexion Internet fonctionne correctement bien sûr. Il est à noter que de votre connexion dépendront aussi les performances du BeeStation.

La synchronisation est rapide et simple à mettre en place © Nerces pour Clubic
La synchronisation est rapide et simple à mettre en place © Nerces pour Clubic

Dans les meilleures conditions, nous n’avons pas été époustouflés par les performances de la bête. Il faut dire que la connexion 1 GbE bride pas mal les choses en local… mais encore une fois, c’est moins gênant en usage cloud à l’extérieur du domicile. Nous avons généralement des débits tournant autour des 100 Mo/s que ce soit en lecture ou en écriture, mais, bizarrement, nous n’avons jamais complètement saturé l’interface Ethernet du BeeStation.

Synology Beestation_16 © Nerces
Synology Beestation_17 © Nerces
Synology Beestation_18 © Nerces

L'interface de l'application BeeFiles © Nerces pour Clubic

À côté de la gestion de fichiers « divers », Synology a logiquement – il s’agit d’un produit domestique – mis l’accent sur les photos. Là, l’outil BeePhotos emprunte beaucoup aux ténors du genre, Google Photos en tête de liste. Il est possible d’organiser les photos en albums, de les consulter sous forme de galeries chronologiques et de mettre à contribution l’intelligence artificielle pour identifier les visages pour une organisation automatique des clichés.

Gestion classique des albums photos, ici sur le PC © Nerces pour Clubic
Gestion classique des albums photos, ici sur le PC © Nerces pour Clubic

Durant les trois semaines pendant lesquelles nous avons abondamment utilisé le BeeStation, nous n’avons pas remarqué de faux pas de la part de Synology. Le produit fonctionne exactement comme attendu et joue bien le rôle de cloud personnel à la maison. Notons aussi la possibilité – désactivée de base – d’utiliser en local le partage SMB, mais c’est à peu près la seule « fantaisie » autorisée par Synology et c’est là que le bât blesse.

Synology Beestation_20 © Nerces
Synology Beestation_21 © Nerces
Synology Beestation_22 © Nerces

BeePhotos sur Android : l'un des principaux usages du BeeStation © Nerces pour Clubic

L’usage cloud à la manière d’un Google Drive que l’on stockerait à la maison est réussi. Reste qu’il ne s’adresse qu’aux allergiques de Google et autres DropBox, ceux qui se méfient des GAFAM (ce en quoi ils n’ont pas forcément tort). En effet, Synology n’apporte aucune valeur ajoutée à ces services et se repose sur notre connexion Internet domestique, laquelle n’est pas aussi fiable que Google tout de même. La simplification à outrance a ses limites et nous sommes bien sûr très loin des possibilités offertes par le moindre NAS sans que le tarif soit réellement « cadeau ».

Synology BeeStation : l’avis de Clubic

7

Après un BeeDrive très simple d’accès et plutôt bien pensé, Synology lance un BeeStation qui est, lui aussi, très simple d’accès et plutôt bien pensé, mais avec des fonctionnalités un peu limitées ! Le système de cloud domestique est une bonne idée et la proximité de son interface avec les ténors du genre est un atout indéniable.

Le BeeStation est pratique pour les néophytes, ceux qui ne souhaitent pas s’embêter avec des outils « complexes ». Il offre une alternative intéressante aux solutions Dropbox, Google ou OneDrive, mais souffrira des limites de votre propre connexion domestique. En outre, il ne faut pas espérer aller même un chouia plus loin et Synology ne fait aucun effort particulier sur le prix. Nous avons une nette préférence pour un NAS d’entrée de gamme plus riche, plus complet et plus évolutif.

Les plus

  • Installation et utilisation simplissimes
  • Boîtier élégant, compact et discret
  • Bonne capacité de stockage (4 To)
  • Interface pratique, connue de tous

Les moins

  • Fonctionnalités limitées (vs NAS)
  • Aucune possibilité d'évolution
  • Compte Synology indispensable
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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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Commentaires (7)

vidarusny
Sauf erreur de ma part, au début du cloud on nous vendait la redondance de la donnée. Ce qui évitait toute perte et faisait la différence avec de simple entrepôt de données. J’ai l’impression de cette notion se perd, ou que je n’avais pas compris le principe au début…
papy6
Encore un appareil à brancher pour stocker des photos que personne ne regarde.
peper_1_1
En fait, «&nbsp;ça peut&nbsp;».<br /> Les gens ont trop rapidement pensé que «&nbsp;ça le fait&nbsp;» et n’ont pas pris le soin de cocher les cases qui vont bien (et payé en plus) pour que ce soit effectif.<br /> Ca nous renvoi a l’incendie d’ovh ou l’inondation d’un datacenter de google ou nombre d’utilisateurs (dont les services sont devenu inaccessibles voire perdus) se sont rendu compte que la réplication de service (ou donnée) n’est pas un service de base (et qu’ils n’avaient pas souscrit les services/abonnements adéquat).
k43l
Hormis OVH, les drive c’est une sécurité car il y a une redondance des données.<br /> Bien entendu celle-ci n’est pas infini, et qu’en cas de perte de connexion longue, une sauvegarde local n’est pas de trop.<br /> Concernant cet appareil, le prix est prohibitif. A 200€ c’était un bon moove, mais au prix que j’ai vu, autant acheter un petit nas + disque dur pour le même prix.<br /> Vivement un test de l’asus drivestor 2 lite
hellcat1944
La nécessité de créer des comptes chez les constructeurs pour des appareils domestiques privés (coucou Philips) est vraiment le cancer des nouvelles technologies.
Laurent_Marandet
En 2024, pour 4 TB à ce prix, mieux vaut Ssd externe, plus fiable.
Anth
feraient mieux de ressortir des NAS avec des CPU intel … bien mieux que les les bouses d’AMD quand on utilse son NAS avec PLEX.
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