Bref rappel des faits : le 1er février, Microsoft formule une proposition de rachat de son concurrent Yahoo, à 31 dollars par action, soit un montant total de 44,6 milliards de dollars. L'intéressé refuse, estimant l'offre insuffisante. Au terme d'un bal de communiqués de presse et de lettres ouvertes, Microsoft ouvre alors les hostilités, en fixant à Yahoo un ultimatum de trois semaines pour accepter son offre, délai au delà duquel il menace de se lancer dans une offre publique d'achat (OPA) hostile. Autrement dit : passer outre le conseil d'administration de Yahoo, et racheter directement l'ensemble des titres Yahoo aux actionnaires du groupe.
Fixé au 26 avril dernier, l'ultimatum n'aura pas porté ses fruits, puisque le conseil d'administration de Yahoo campe toujours sur ses positions. Trois choix s'offrent alors à Microsoft : abandonner, lancer une OPA hostile, ou relever son offre d'achat. D'après les analystes, la direction de Yahoo pourrait accepter une offre comprise entre 35 et 37 dollars par titre.