Mais la libéralisation des extensions inquiète. Quel budget devra débourser une entreprise pour protéger son nom, ses marques, produits et services ? Les particuliers seront-ils également dans l'obligation d'acheter des noms de domaine pour que d'autres ne les utilisent pas à mauvais escient ? L'an dernier, l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a constaté une augmentation de 18% du nombre de plaintes pour cybersquattage (dépôt de noms de domaine correspondant à un nom connu, afin de profiter du trafic créé ou d'obtenir une contrepartie de la part de celui qui souhaiterait récupérer le suffixe concerné).
L'ICANN, qui cherche à se départir d'une image pas toujours flatteuse, parle de cette libéralisation comme d'une ouverture au monde. Cette « ouverture » devrait lui permettre d'augmenter ses revenus puisque l'organisation touche une somme sur chaque nom de domaine vendu (près de 162 millions à ce jour, dont 72 millions de '.com', 12 millions de '.de' et 1,1 million de '.fr').
Créée en 1998 à l'initiative du Département américain du commerce, l'ICANN reste critiquée pour le caractère arbitraire de certaines de ses décisions et l'influence toujours marquée des Etats-Unis.