Interrogé, lors d'une session de questions/réponses pour la presse, sur la raison qui pousse NVIDIA a ne pas communiquer d'informations supplémentaires sur les puces défectueuses, Jen-Hsun Huang a répondu sans détour :
« Comment pouvez-vous dire ça ? Je suis déçu ! J'ai été le premier au monde à parler de ce problème en publiant un communiqué de presse tout en enregistrant une charge de 200 millions de dollars. Alors que nous vendons une puce graphique mobile une vingtaine de dollars, je dépense peut être 200 dollars pour réparer l'ordinateur. Personne n'a jamais fait ça auparavant. »
Selon Jen-Hsun Huang, la non publication d'informations plus détaillées sur la nature du problème s'explique par « une logique impeccable. Nous savons qu'il y a des défauts associés à certaines de nos puces, mais nous savons aussi que ce défaut ne se produit que dans certains cas spécifiques ; cela dépend en effet de la conception de l'ordinateur portable ».
A la question, de savoir qui est véritablement responsable de ce fiasco, Jen-Hsun Huang répond : « Nous utilisons un procédé industriel standard, nous fabriquons nos puces de la même manière que beaucoup d'autres compagnies et le matériau défectueux en question a déjà été utilisé pour fabriquer des milliards de puces. C'est juste qu'il y a des circonstances heureuses et d'autres malheureuses. C'est ce qui nous est arrivé. Je suis en parti responsable de ce problème, de même que les OEM avec qui nous travaillons se sentent responsables puisqu'il s'agit après tout de leurs ordinateurs portables ».
Quant à Chris Malachowsky, co-fondateur de NVIDIA, la question de savoir si sa compagnie avait correctement géré ce problème l'a quelque peu agacé puisqu'il a terminé en déclarant : « Je ne peux pas en dire plus, nous avons fait des choses honorables. Ne parlons plus de ça ».