« Le budget annuel de l'Hadopi est estimé à 6,7 Ms, auxquels s'ajoutent le coût du repérage des actes de piratage et de leur signalement à l'Hadopi (pris en charge par les ayants droit) et celui des l'identification des internautes responsables, qui devrait reposer sur les fournisseurs d'accès à Internet, sur requête de l'Hadopi », explique le programme budgétaire 2009 du ministère de la Culture et de la Communication.
Sept temps pleins et 6,7 millions d'euros suffiraient donc à lancer le dispositif de riposte graduée dès l'année prochaine, puisque la majorité des coûts seraient assumés par les ayants droits, ainsi que par les fournisseurs d'accès à Internet. Les premiers devraient digérer l'addition, puisqu'on leur garantira en retour la fin du « pillage des oeuvres musicales, cinématographiques et audiovisuelles sur les réseaux numériques » et le décollage des ventes.
Les seconds risquent toutefois de ne goûter que très moyennement la nouvelle. « Le projet de loi reste muet quant à la prise en charge financière des frais supportés par les opérateurs, alors que les sanctions financières appliquées aux fournisseurs d'accès pour chaque manquement à leurs obligations sont très élevées (jusqu'à 5000 euros par acte) », remarquait déjà en juin dernier l'Afa, association des fournisseurs d'accès et de services internet.