« Les preuves sont claires », expliquent les avocats de Samir Abdalla. « Il y a une différence de prix importante, et Microsoft se sert de sa propriété intellectuelle pour la contrôler », arguent-ils.
Le distributeur estime en outre que Microsoft fait tout son possible pour étouffer le « marché gris », ce qui irait selon lui à l'encontre des règles européennes en matière de libre circulation des biens. Le marché gris, c'est celui sur lequel s'échangent des produits qui sont destinés à l'étranger, mais sont réimportés sur leur marché d'origine, de façon à bénéficier d'un différentiel de taxes ou des avantages que peut procurer la conversion de devises.
Microsoft s'est pour l'instant abstenu de commenter cette plainte. En revanche, l'éditeur ne devrait pas manquer de rappeler qu'il a lui-même entamé des poursuites à l'encontre du Hollandais, en mai dernier. Microsoft accuse en effet la compagnie HW Trading, à laquelle est associé Samir Abdalla, d'avoir reçu quelque 3,7 millions de dollars issus de la vente de logiciels dépourvus de la licence adéquate à trois revendeurs américains.