Quelques heures après l'incident, sensible de 15h30 à 16h30 samedi, heure de Paris, le moteur de recherche a finalement publié sur son blog officiel un message d'excuses, en forme de mea culpa. « Que s'est il passé ? Très simplement, une erreur humaine », y explique Marissa Mayer, vice présidente produits de recherche chez Google.
Afin de protéger les internautes des logiciels malveillants ou des opérations de type phishing, Google maintient une « liste noire » de sites potentiellement dangereux, dont il bloque l'accès en affichant le message que beaucoup ont découvert samedi.
« Nous alimentons cette liste par des méthodes manuelles et automatisées », explique Marissa Mayer. Samedi, le caractère « / », que l'on retrouve dans toute adresse utilisée sur Internet, a été ajouté à cette liste noire. Dès cet instant, tout site Web, aussi légitime qu'il soit, a été bloqué par le moteur de recherche qui, à la place, redirigeait l'internaute vers le site stopbadware.org.
Soutenue par le Berkman Center of Internet and Society, la faculté de droit de Harvard mais aussi des industriels comme Google, Sun ou Lenovo, l'intiative StopBadware est en charge du maintien de listes noires de ce type.
A priori, l'incident semble n'avoir eu qu'un impact limité, même si de nombreux éditeurs de sites ont logiquement constaté, durant cette période, une nette diminution du trafic. Environ 70% des recherches effectuées sur Internet au niveau mondial transitent en effet par les serveurs de Google. Le moteur présente donc ses excuses aux internautes, ainsi qu'aux éditeurs, et affirme qu'il prendra les mesures nécessaires pour qu'un accident de ce type ne se reproduise pas.