Une étude de l'école d'informatique Epitech* révèle que 95% des internautes sont conscients de laisser des traces sur le Web. 94% d'entre eux sont même conscient qu'il est possible d'espionner les échanges qui s'y déroulent. Une conviction à laquelle Julien Combe ne semble pas avoir adhéré. Ce surveillant de 32 ans avait pris l'habitude de diffuser des sketchs sur le site Dailymotion. Malheureusement pour lui, son employeur à découvert ces vidéos et l'a licencié pour « incitation à la haine et à la violence à partir de documents vidéo en ligne sur Internet (...) ». L'une des vidéos, encore en ligne et d'une durée de 5 minutes, le montre interprétant un personnage exaspéré par le bruit des gens participant à la Féria de Nîmes, avec en main de la dynamite et une kalachnikov (factice). Une attitude « (...) incompatibles avec l'exercice d'une fonction éducative au sein d'un établissement public local d'enseignement », explique le lycée Albert-Camus de Nîmes.
Cet accrochage met à nouveau en lumière le flou régnant au sein de la toile sur ce sujet. En effet, selon l'Epitech, alors que 46% des internautes déclarent ne pas s'inquiéter des traces laissées, 56% ne pas se sentir espionnés et 49% ne pas adapter leur comportement, de plus en plus d'employeur passent par la case Google pour préparer une embauche. Ainsi, aux États-Unis, alors que 70% des personnes postulent via Internet, plus de 50% d'entre eux ne seraient pas choisis pour cause de mauvaise réputation virtuelle. Une tendance en progression en France.
« Ce qu'il faut retenir, c'est que chacun doit être un acteur responsable dans sa propre navigation et faire preuve, en permanence, de vigilance, au risque d'en subir un jour les conséquences. Entre la paranoïa et la diabolisation d'Internet, il existe un juste milieu », explique Nicolas Sadirac, directeur de l'Epitech.
*Étude réalisée, entre le 10 et le 26 janvier, auprès de 1032 personnes, toutes catégories socioprofessionnelles confondues (parents d'élèves, étudiants, anciens élèves et entreprises partenaires).
MAJ : pour aller plus loin, le dossier e-réputation des infostrateges.com