Pour la 20th Century Fox, il y a certainement des coups de griffe en adamantium qui se perdent. Début avril, le studio a eu la désagréable surprise de constater qu'une copie du film X-Men Origins : Wolverine circulait sur les réseaux d'échange P2P, alors que le film n'est pas censé sortir en salles avant la fin du mois (29 avril en France, 1er mai aux Etats-Unis). Selon le studio, il s'agirait d'une version non définitive du film, à laquelle manqueraient certaines scènes, une partie des effets spéciaux, ainsi que des éléments sonores. Les internautes confirment, mais plus de cent mille téléchargements ont tout de même été enregistrés.
Logiquement, la Fox fulmine : disponible sur Internet avant même sa sortie en salle, le film risque de réaliser moins d'entrées que prévu. Le studio argue en outre que l'expérience permise par le téléchargement risque de se révéler décevante pour l'internaute, puisque celui-ci n'aura droit qu'à une version dégradée du long métrage s'il le télécharge.
Enfin, il déplore que suite à cette fuite, l'intrigue soit dévoilée par les premiers spectateurs du film, qui ne se privent pas pour donner leur avis. Y compris en interne, puisque le blogueur Roger Friedman, employé de la Fox, s'est récemment fendu d'une critique (pleine de louanges) du nouvel opus des X-Men. La situation n'est pas encore tirée au clair, mais ce papier réalisé à partir d'une copie piratée pourrait lui coûter son poste.
L'affaire est donc prise très au sérieux. Elle a été confiée par la Fox à la MPAA, association qui représente les studios américains, ainsi qu'au FBI qui devra localiser l'origine de la fuite. La Fox compte sur l'utilisation d'un système de tatouage numérique de ses fichiers pour y parvenir. Quoi qu'il en soit, et en dépit d'allégations rassurantes indiquant que les fichiers ne sont plus disponibles, il reste possible de se procurer - illégalement, et dans une qualité décevante - le dernier volet des aventures de Wolverine.