Microsoft se contente d'indiquer sur une page du support en ligne de Windows Live Messenger que ses services ne sont plus disponibles dans les pays faisant l'objet de sanctions de la part des Etats-Unis. Une première page, supprimée depuis, mentionnait quant à elle sans détour l'embargo.
En réponse aux virulentes critiques de Cuba, Microsoft a malgré tout prétendu par le biais du chef de produit de Windows Live qu'ils « s'assuraient qu'internet reste une plateforme de contenu et de commerce ouverte et libre », tout en appelant « les gouvernements à faire preuve de retenue dans la régulation de l'internet ».
En fait, la mise à disposition d'un service de messagerie instantanée aux pays sanctionnés par les États-Unis n'est pas interdite par les autorités américaines. Contrairement au téléchargement d'un logiciel, même s'il est gratuit, que les autorités assimilent à l'export d'une marchandise, interdit vers ces pays. Toutefois rien ne permet pour le moment d'affirmer si cette coupure est spontanée ou si elle émane directement du gouvernement américain.
L'administration d'Obama a néanmoins annoncé le mois dernier qu'elle assouplissait les restrictions affectant les télécommunications avec Cuba, qui compte pour l'heure sur des liaisons satellite avec le Canada ou l'Italie, faute d'un service digne de ce nom de la part des États-Unis. On ne sait toujours pas en revanche si les téléchargements de logiciels gratuits seront affectés. Quoi qu'il en soit le gouvernement cubain, qui utilise des produits Microsoft malgré les restrictions sur l'export de licences, envisagerait d'ailleurs de migrer vers des logiciels libres. D'aucuns estimant que les cubains devraient en faire autant...