En Chine, le ministère de la santé a ordonné l'arrêt du traitement par électrochocs pour les personnes présentant une dépendance à Internet. La thérapie par électrochocs, ou sismothérapie, était administrée en tant que punition pour les citoyens jugés coupables d'avoir violé certaines règles de conduite. Cependant, d'après le gouvernement local, cette pratique ne se serait pas révélée sécurisée.
Selon le Centre d'Informations du Réseau Internet de Chine, le pays compterait près de 300 millions d'internautes. Depuis plusieurs années les autorités redoutent un phénomène d'addiction, notamment parmi les plus jeunes souhaitant échapper à l'autorité parentale.
Plusieurs témoignages des patients ayant subit le traitement de la clinique de Linyi dans la province de Shandong ont été publiés sur Internet. Près de 3000 adolescents jugés « accros » à Internet auraient été placés dans cet établissement créé par le docteur Yang Yongxin ; un lieu où les conditions de vie seraient particulièrement strictes - voire militaires - avec par exemple « le droit de ne parler que de ses problèmes d'addiction », rapporte Reuters. The Guardian présente ainsi l'histoire de Teng Fei, âgé de 17 ans qui fut placé dans ce centre, un traitement qui se paie aux alentours de 600 euros par mois.
« Je ne sais pas combien de fois ils m'ont envoyé des chocs électriques, mais certainement à plusieurs dizaines de reprises. Entre chaque session, ils me laissaient me reposer puis recommençaient. Les séances duraient environ une demi-heure », explique l'adolescent qui ne s'est jamais considéré comme un intoxiqué du net. Les médecins lui administraient également des anti-dépresseurs et des médicaments issus de la médecine chinoise traditionnelle.