De son côté la Commission Européenne entend bien changer les choses. C'est ainsi qu'au mois de mars, la commissaire Viviane Reding annonçait que l'échéance du contrat était l'occasion de réfléchir à « la privatisation totale de l'ICANN et sa responsabilité envers des autres ». Elle avait alors demandé au président Barack Obama de se pencher sur une forme de gouvernance de l'Internet qui soit « plus transparente, plus démocratique et plus multilatérale ».
Hier, la Commission Européenne a demandé l'ouverture de négociations internationales sur la gestion du fonctionnement de l'Internet. En effet, les membres de Bruxelles expliquent : « En quarante ans, l'Internet, projet du gouvernement américain, est devenu un réseau de communication qui couvre toute la planète. Mais dans le cyberespace, la circulation n'est dirigée que par un seul policier: un organisme californien appelé l'ICANN. ». C'est ainsi qu'au mois de juin la Commission a mis a disposition un document intitulé « La gouvernance de l'internet: les prochaines étapes » (PDF) dans laquelle elle souhaite voir la gestion de l'ICANN assurée par des organismes privés sans aucune intervention de l'Etat.
L'on dénombrerait 300 millions d'internautes au sein de l'Union Européenne et « l'on prévoit une augmentation de près d'un milliard du nombre d'utilisateurs de l'internet, principalement en provenance de pays en développement », explique Bruxelles.