Cette initiative devrait protéger les éditeurs de distributions de Linux contre d'éventuelles attaques en justice, notamment de la part d'individus ne faisant pas usage de ces technologies déposées mais engageant plusieurs procès afin de récolter des droits de dommages et intérêts. De son côté, le groupe AST est constitué, entre autres, de Verizon Communications, Cisco Systems Inc et Hewlett-Packard. Keith Bergelt, directeur de l'Open Invention Network, déclare : « nous avons empêché le déroulement d'un scénario où ces brevets pourraient être utilisés avec de mauvaises intentions ».
Récemment Microsoft a annoncé que sur ses 50 000 technologies déposées, la communauté Linux en avait enfreint environ 200. Depuis quelques temps Microsoft tente de négocier des contrats d'utilisation avec les développeurs de logiciels open source. Au mois de juin, Richard Stallman, fondateur du projet GNU et de la licence publique GPL, s'était montré réticent vis-à-vis du projet Mono initié par Novell et qui permet d'assurer une compatibilité avec le langages .NET de Microsoft et offrant un compilateur C#. Microsoft avait alors déclaré ne pas vouloir engager de poursuites judiciaires.
Dave Kaefer, directeur général de la propriété intellectuelle chez Microsoft, assure que la société n'entend pas entraver le marché des produits basés sur Linux avant d'ajouter que si tel avait été le cas, ils n'auraient pas vendu ces technologies à AST, un groupe composé de plusieurs défenseurs de la communauté Linux. A propos de ces brevets, M. Kaefer affirme : « ils n'étaient pas importants pour l'avenir de notre stratégie ».