Chrome OS : les premières critiques de l'industrie

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 20 novembre 2009 à 15h38
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Si nous apprenions hier que Google avait déjà signé des accords avec différents fabricants pour distribuer son système d'exploitation Chrome OS, d'autres membres de l'industrie ne semblent cependant pas convaincus par la démonstration. Plusieurs aspects du système ont ainsi été pointés du doigt notamment le fait qu'il ne s'agisse que d'un navigateur web amélioré sans possibilité d'y installer des applications natives et réservé aux mini portables.

Interrogé par le magazine Computerworld, un porte-parole de Microsoft rappelle que le système de Google ne sera commercialisé qu'à la fin de l'année prochaine en ajoutant : « d'après ce que nous avons appris, il semblerait qu'il en soit à un stade très initial du développement ». La firme de Redmond, qui a dévoilé Windows 7 à la fin du mois d'octobre, rappelle que le système se vend très bien. « Nos clients partagent haut et fort leur satisfaction pour Windows 7 aussi bien pour un usage sur le web que pour les applications locales et sur n'importe quelle taille de machine ». A ce jour Windows 7 reste d'ailleurs le système de la marque le plus commercialisé sur une période d'un mois après sa mise en vente.

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Le fait que Google ait basé son système sur le navigateur Chrome n'est pas non plus pour plaire à tout le monde. « En Chine les internautes préfèrent utiliser Baidu plutôt que Google », explique ainsi Mark Lee, PDG de DeviceVM Inc. La société, qui a développé la plateforme Splashtop pour netbooks, affirme que le système démarre en quelques secondes sur le navigateur Firefox sur lequel Yahoo! ou Baidu sont configurés comme moteurs de recherche par défaut. D'ici fin 2010, la firme estime que Splashtop sera installé sur 100 millions de machines.

L'un des points clés de Chrome OS est sa légèreté et sa rapidité. M. Pinchai affirmait ainsi que le démarrage jusqu'à l'écran de connexion prenait 7 secondes, une opération toutefois réalisée sur une mémoire de stockage SSD. 7 secondes ? C'est encore bien trop long pour Woody Hobbs, président et PDG de Phoenix Technologies, une société spécialisée dans la conception de BIOS. « Les systèmes de démarrage instantanés sont capables de se connecter à vos applications Internet en une seconde », affirme-t-il, avant d'ajouter : « il n'y a pas de démarrage à froid pour les PC mobiles d'aujourd'hui tels que les netbooks ou les smartbooks. Nous devrions être capables d'utiliser un netbook comme nous utilisons un smartphone ».

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Enfin l'abandon des applications locales au profit des services web a soulevé de nombreux commentaires, notamment en ce qui concerne la protection des données de l'utilisateur. Pour Tariq Krim, fondateur de Netvibes et du système JoliCloud basé sur Ubuntu, la prise en charge du HTML5 et la mise en cache des données n'est pas suffisante. « Les applications natives ne sont pas encore obsolètes. J'adore utiliser VLC, Skype ou OpenOffice.org lorsque je suis en avion sans point d'accès Wi-Fi ».

Le système Chrome OS saura-t-il convaincre les utilisateurs ? Sera-t-il transformé en une solution de démarrage instantanée complémentaire à un OS classique ou véritablement présenté comme système principal ? Quoiqu'il en soit Google ne semble pas faire l'unanimité pour un système qui, à première vue, ne répondra pas aux besoins de tout le monde.
Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint
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