Microsoft et la Commission européenne seraient sur le point de trouver un compromis dans l'affaire Internet Explorer, selon deux sources proches du dossier, qui pourrait donner lieu à un accord dès le 15 décembre. La firme de Redmond, comptant mettre un terme aux poursuites pour abus de position dominante, qui lui ont déjà couté 1,68 milliards de dollars, en offrant le choix du navigateur internet au tout premier démarrage d'un ordinateur, aurait effectivement accepté une ultime révision de l'accord.
Ses concurrents Opera Software, initiateur de cette affaire en décembre 2007, Google et estimaient que le tri par parts de marché de cet écran de sélection donnait toujours un avantage déloyal au navigateur le plus utilisé au monde : Internet Explorer.
Microsoft a donc accepté de rendre aléatoire l'ordre d'affichage des cinq navigateurs les plus utilisés, conformément aux réclamations de l'éditeur d'Opera. L'écran de sélection, qui permet à l'utilisateur de sélectionner quel navigateur internet utiliser et, le cas échéant, le télécharger et l'installer, apparaitra en outre en dehors d'Internet Explorer, comme c'était initialement prévu.
De quoi accélérer la chute d'Internet Explorer, dont les parts de marché s'amenuisent peu à peu ? D'après les derniers chiffres du baromètre AT Internet Institute, le navigateur de Microsoft représente aujourd'hui 62,0% des visites enregistrées en Europe, contre 28,4% pour Firefox, 4,3% pour Safari, 2,8% pour Chrome et enfin 2,2% pour Opera.