Il suffit donc de photographier ce grand pont suspendu rouge qui enjambe l'océan à l'aide de son téléphone mobile pour apprendre qu'il s'agit du Golden Gate Bridge et obtenir en un clic la page Wikipédia relative. L'application peut identifier un monument comme un commerce de proximité, en s'appuyant sur la géolocalisation de l'internaute, son orientation et vraisemblablement les indénombrables clichés de Street View. La carte, les horaires d'ouverture et les critiques d'un restaurant sont ainsi à portée de déclencheur, l'application étant naturellement interfacée avec les nombreux services de Google, tel que les Place Pages.
Pour ce faire, l'application soumet la photo aux serveurs de Google, où elle est analysée puis comparée à une base de données, pour y être identifiée. Elle peut ainsi reconnaitre tout ce que le moteur de recherche indexe : un objet, une œuvre d'art ou encore le logo d'une entreprise. Mais la technique n'en est qu'à ses balbutiements et certaines choses, comme les voitures ou la nourriture, ne sont pas encore identifiables. Elle peut enfin convertir une carte de visite par reconnaissance de texte.
La reconnaissance de visage, déjà expérimentée en France, est quant à elle techniquement faisable. Mais le géant de l'internet, souvent qualifié de big brother, travaille encore sur les options de confidentialité et attend d'avoir toutes les garanties pour étendre cette technologie à la recherche de personnes.
Google Goggles est d'ores et déjà disponible pour les détenteurs de smartphone Android, le système d'exploitation maison, au travers de l'Android Market. Pour les autres, et si une vidéo valait mieux qu'un long discours ?