Cependant, il n'a pas fallu longtemps à la MPAA pour lancer des actions en justice à l'encontre de l'éditeur. Un mois seulement après la disponibilité de RealDVD, Greg Goeckner, vice-président de l'association expliquait : « RealDVD aurait su s'appeler StealDVD » avant d'ajouter : « RealNetworks sait que son produit viole la loi et sous-estime la bataille qui se déroule entre les réalisateurs américains et la communauté technologique ».
Vendredi dernier, le juge chargé de cette affaire, Marilyn Patel, a donné raison à l'industrie cinématographique. Face aux accusations de RealNetworks qui pointait du doigt le monopole des studios, elle estime au contraire que ces derniers ont tous les droits d'empêcher la vente du logiciel et que la société RealNetworks a finalement obtenu ce qu'elle méritait. Si la copie privée est autorisée aux Etats-Unis, « la loi fédérale a néanmoins rendu illégal le fait de produire ou de distribuer un appareil ou un outil qui permet au consommateur de réaliser de telles copies », avait conclu le juge au mois d'août dernier. Rappelons que c'est précisément Mme Patel qui fit condamner le service de partage peer-to-peer Napster dans l'affaire qui opposa ce dernier à la RIAA en 2000.
Reste à savoir si RealNetworks aura d'autres cartes à jouer dans cette affaire...