Une fois n'est pas coutume, Microsoft vient d'être condamné par un tribunal américain à verser d'importants dommages et intérêts pour une histoire de violation de brevet. Cette fois-ci, il n'est pas seul en cause puisqu'on trouve à ses côtés l'éditeur Autodesk, spécialisé dans les logiciels de conception numérique. En cause : deux brevets concernant des protections contre la copie et notamment le système d'activation à distance d'une licence pour lutter contre le piratage. Microsoft aurait utilisé les technologies correspondantes dans Windows XP et dans Office, alors qu'Autodesk est accusé d'y avoir recouru pour sécuriser son logiciel vedette, AutoCAD.
Microsoft s'est vu condamné à verser 115 millions de dollars à David Colvin, fondateur de la société z4 Technologies qui détient les brevets concernés, tandis qu'Autodesk devra dédommager ce dernier à hauteur de 18 millions de dollars. « Nous sommes déçus par ce verdict, et nous continuons à affirmer qu'il n'y a eu aucune violation de brevet d'aucune sorte dans cette affaire, dans la mesure où Microsoft a développé ses propres technologies d'activation bien avant que z4 Technologies dépose son brevet », a indiqué Jack Evans, porte-parole de Microsoft, par email.
Nouvel échec pour l'éditeur, récemment contraint de diffuser un patch permettant de modifier la prise en charge des contrôles ActiveX dans Internet Explorer, suite au verdict prononcé dans l'affaire qui l'opposait à Eolas (voir la brève : Microsoft : un patch à vocation juridique).