Conformément au programme qui était prévu, France Télécom a démarré ses expérimentations en matière de fibre optique à domicile (en anglais FTTH, pour Fiber To The Home) auprès d'une centaine d'heureux élus, situés dans les 3e, 4e, 6e, 7e, 13e et 16e arrondissements parisiens et 5 villes des Hauts-de-Seine. Une fois l'accord de la copropriété obtenu, France Télécom effectue gratuitement le câblage et l'installation jusqu'au domicile de l'abonné. Celui-ci doit ensuite s'engager sur un an pour un forfait comprenant accès à Internet, la télévision numérique et le téléphone illimité, facturé 70 euros par mois.
Pour mener à bien ce pilote, France Télécom indique avoir déployé une centaine de kilomètres de fibre optique jusqu'au domicile de ses clients. Il précise avoir choisi la technologie GPON (Giga Passive Optical Network), qui permet d'atteindre des débits descendants allant jusqu'à 2,5 Gigabits/s pour un débit montant maximal de 1,2 Gigabits/s.
Alors, à quand la fibre optique pour les particuliers ? Il faudra vraisemblablement attendre encore un peu, les frais de raccordement étant suffisamment élevés pour refroidir les ardeurs de l'opérateur. Pour mémoire, une récente étude de l'Idate, évoquée dans cette actualité relative à la consultation publique sur le très haut débit, indiquait qu'il faudrait compter environ 10 milliards d'euros pour envisager le raccordement en fibre optique de 40% de la population citadine française.
La fibre optique pourrait permettre à France Télécom de reprendre la main sur le marché de la fourniture d'accès à Internet, sur lequel les opérateurs alternatifs ne cessent de lui ravir des parts de marché, en proposant une offre à très haut débit (100 Mégabits/s symétriques ?), mais l'opérateur historique n'est vraisemblablement pas en mesure de financer les colossaux investissements nécessaires. La ville de Paris s'est toutefois récemment engagée à favoriser le déploiement de la fibre optique en réduisant le montant de la redevance dont doivent s'acquitter les opérateurs. Rappelons également que des opérateurs comme Erenis ou Citéfibre proposent déjà des offres basées sur la fibre optique dans la capitale (voir par exemple La fibre optique 100Mb/s fait ses débuts à Paris).