La gratuité n'est plus la priorité des éditeurs de softphones. Tandis que Skype planche sur les appels sponsorisés, une version moderne du numéro vert, le français Wengo prend le marché à contre-pied en dévoilant Wdeal, une solution audiotel 100% IP, où ce sont les internautes qui payent.
« On pourrait qualifier Wdeal de solution audiotel 2.0 mais nous préférons parler de première place de marché du savoir faire et des talents sur internet » affirme David BITTON, PDG de Wengo, qui revendique déjà plus de 200 services wdeal, dans le domaine du charme, de l'astrologie, de la formation ou du support informatique, où les communications sont facturées de plusieurs dizaines de centimes à plusieurs euros la minute.
Concrètement, il ne faut que quelques clics pour créer un service : l'éditeur saisit son RIB, choisit des mots-clefs pour le présenter, définit le coût de la mise en relation, le coût à la minute (plafond à 20 euros) et Wdeal se positionne en tiers de confiance en facturant les internautes (compte prépayé par carte bancaire), gérant le risque de fraude et reversant la commission au vendeur (70%), quelle que soit la devise utilisée.
Outre la monétisation du service, Wengo introduit également une logique de promotion. Les 200 services sont présents dans l'annuaire wdeal.fr, organisé par rubriques ou par mots-clefs, mais peuvent également être promus sous forme de liens sponsorisés. En fonction de leur rentabilité, Wdeal n'exclut d'ailleurs pas d'acheter des encarts publicitaires sur le web pour faire la promotion des meilleurs éditeurs.
Bien pensée, bien exécutée, en phase avec les dernières théories marketing, wdeal a tout pour réussir. Reste seulement à savoir si Wengo, qui annonce plus d'un million d'utilisateurs (dont 2% de premium) à travers le monde, dispose de la masse critique pour lancer un tel écosystème, capable à terme de faire de l'ombre aux grands opérateurs.