Voilà une image que l'on ne verra peut-être plus, un jour, dans le pays de l'oncle Sam © diy13 / Shutterstock
Voilà une image que l'on ne verra peut-être plus, un jour, dans le pays de l'oncle Sam © diy13 / Shutterstock

À tort ou à raison, TikTok est mal perçu par de nombreuses institutions gouvernementales dans le monde, en particulier en Occident, et tous les moyens sont bons pour freiner sa popularité.

Le réseau social chinois a trouvé le meilleur des moyens pour capter l'attention de ses utilisateurs. Son flux vertical a fait de lui un acteur majeur de son secteur, et comble du succès : il a été copié par nombre de ses concurrents.

Cependant, son format pose quelques problèmes, et son origine met mal à l'aise de nombreux politiciens et régulateurs, tant chez nous qu'outre-Atlantique. Alors, quoi de mieux que de faire appel à la justice pour régler la question ?

Un problème d'addiction

L'Utah n'est pas le premier État américain à porter plainte contre TikTok, ce qui ne fait qu'allonger la liste des actions judiciaires et politiques à l'encontre de la plateforme. Mais quelle est la raison de sa démarche ? C'est sa division de protection des consommateurs (UDCP) qui a trouvé certaines choses à redire, notamment en ce qui concerne la protection des mineurs.

En effet, selon un communiqué de presse de l'organisme, le réseau social nuirait aux enfants et les conduirait « vers une utilisation addictive et malsaine » de sa plateforme. Plus encore, malgré ses récents efforts en matière de contrôle parental, l'entreprise chinoise tromperait « les parents en leur faisant croire que son application est sûre ».

Le format de TikTok peut-il être dangereux pour les mineurs ? © Kaspars Grinvalds /Shutterstock
Le format de TikTok peut-il être dangereux pour les mineurs ? © Kaspars Grinvalds /Shutterstock

Pour l'UDCP, le problème de TikTok va plus loin. Cet effet sur les mineurs, couplé à sa monétisation, irait à l'encontre de la législation de l'Utah sur les pratiques de vente aux consommateurs. Le réseau social profiterait ainsi de l'addiction des enfants en plaçant de nombreuses publicités devant leurs yeux, lui permettant ainsi de réaliser d'importants bénéfices. Toutefois, l'État va un peu plus loin dans ses allégations.

Un contrôle plus strict, mais à quelle fin ?

La goutte d'eau qui a fait déborder le vase serait les origines chinoises de TikTok. Si l'entreprise cherche à montrer patte blanche auprès des régulateurs occidentaux, les soupçons de fuite de données vers le pays dirigé par Xi Jinping ne faiblissent pas réellement. Pour l'UDCP, la relation entre les activités du réseau social aux États-Unis et sa maison mère de l'autre côté du Pacifique est encore trop floue. D'autant plus que l'influence du réseau sur les jeunes, qui s'informent de plus en plus sur sa plateforme, s'accroît de jour en jour.

TikTok est devenu incontournable auprès d'une partie de la population, ce qui ne plaît pas à tout le monde © Ti Vio / Shutterstock

En conséquence, l'organisation demande à TikTok de se conformer à la loi de l'Utah « de manière préliminaire ou permanente » ainsi qu'une « restitution et des dommages et intérêts dépassant largement les 300 000 dollars », et 300 000 dollars de pénalités civiles. Il reste à voir ce que les tribunaux en penseront et comment l'entreprise chinoise réagira.

La plainte de l'Utah ne s'inscrit pas seulement dans le cadre d'une suspicion croissante à l'égard des activités de TikTok. L'État avait en effet déjà fait parler de lui plus tôt dans l'année en obligeant les médias pornographiques à davantage contrôler l'entrée des mineurs sur leurs plateformes. Cette démarche n'est pas isolée, mais démontre que les régulateurs cherchent à contrôler un peu plus ce qu'il se passe sur Internet. Et surtout, à protéger les mineurs qui y sont de plus en plus confrontés.

  • Interactions faciles
  • Réseau social engageant
  • Très divertissant
8 / 10

Source : The Verge