Le géant de l'aviation, Airbus, s'engage sur la voie de la durabilité en renouvelant sa flotte de navires transatlantiques. L'initiative vise à réduire de moitié les émissions de CO2 du transport de sous-ensembles d'avions, d'ici 2030.
Mercredi 25 octobre, Airbus a officialisé sa volonté de moderniser sa flotte de navires affrétés utilisés pour acheminer des composants d'avions entre ses différents sites de productions européens et américains. Dans un communiqué, Airbus indique avoir confié à l'un de ses partenaires de longue date, Louis Dreyfus Armateurs, le soin de construire trois rouliers de nouvelle génération, qui seront dotés de systèmes de propulsion vélique, pour réduire les émissions de CO2. On vous donne tous les détails de ce qui pose les bases du transport maritime du futur.
Airbus garde confiance : ses émissions industrielles seront sérieusement réduites d'ici 2030
Avec cette nouvelle flotte éco-responsable, destinée à prendre le large à partir de 2026, Airbus prévoit de réduire de manière significative ces émissions de CO2 sur les trajets transatlantiques, en passant de 68 000 tonnes à 33 000 tonnes par an, entre 2023 et 2030.
Ces mesures s'inscrivent dans le cadre de l'engagement d'Airbus de réduire ses émissions industrielles de 63 % à l'échelle mondiale d'ici la fin de la décennie. Pour livrer cette statistique, l'avionneur se base sur l'année de référence 2015, celle de l'accord de Paris.
Nicolas Chrétien, en charge du développement durable et de l'environnement chez Airbus, souligne l'importance de cette transition. « Le renouvellement de notre flotte maritime est une étape majeure dans la réduction de notre impact environnemental », déclare-t-il. Mr Chrétien insiste sur le côté « plus économe en carburant » des navires, en comparaison avec leurs prédécesseurs, outre la technologie de propulsion vélique.
Le pari de la propulsion vélique
La propulsion vélique est donc la base de l'efficacité de ces navires. Cette technologie consiste à utiliser l'énergie produite par l'effort du vent sur une voile pour propulser un bateau. C'est sur cette base qu'Airbus va donc renouveler sa flotte de navires affrétés transportant des sous-ensembles d'avions depuis Saint-Nazaire, jusqu'à Mobile, en Alabama (États-Unis), où se trouve d'ailleurs la ligne d'assemblage finale d'avions monocouloirs de l'avionneur.
Ces nouveaux navires fonctionneront à l'aide d'une combinaison de six rotors Flettner, des cylindres rotatifs utilisant le vent pour avancer, et de deux moteurs bi-carburant, fonctionnant au diesel maritime et à l'e-méthanol. Un logiciel de routage optimisera les voyages en maximisant l'utilisation de la propulsion vélique et en minimisant la traînée due à des conditions océaniques défavorables.
Cette refonte de la flotte s'aligne également sur l'objectif d'Airbus d'augmenter la cadence de production des A320, les avions cette fois, à 75 appareils par mois d'ici 2026. Chacun de ces nouveaux navires transatlantiques pourra transporter environ soixante-dix conteneurs de 12,2 mètres, ainsi que six sous-ensembles d'avions monocouloirs, comprenant des ailes, un fuselage, des mâts réacteur, des empennages horizontaux et verticaux. Une avancée technologique majeure pour un secteur en quête de durabilité.