Les souris ou claviers, outils incontournables du quotidien, cachent en fait une réalité surprenante, presque dégoûtante : ils peuvent être des nids à bactéries, et surtout bien plus sales que des WC !
Dans notre quête quotidienne – ou presque – de propreté, nous avons tendance à négliger quelques-uns des outils les plus utilisés dans notre vie de tous les jours : nos claviers d'ordinateur. Une étude récente compilant les travaux de l'Université de Swinburne en Australie et du Northwestern Memorial Hospital de Chicago révèle que nos claviers, souris et autres smartphones sont autant de terrains de jeu idéaux pour des menaces invisibles de notre monde : les bactéries. Préparez-vous à bondir de votre chaise, et à réagir.
Les claviers sont de véritables réservoirs de bactéries
Alors que nous accordons une grande attention à la propreté de nos cuisines et salles de bains, nos bureaux, ordinateurs, et surtout nos claviers, peuvent souvent être des incubateurs à bactéries, comme les montres connectées d'ailleurs. Les claviers et souris, en particulier ceux partagés, sont des hotspots pour différentes souches bactériennes. Plus alarmant encore, une étude de l'Université de l'Arizona révèle que nos claviers renfermeraient 400 fois plus de bactéries que nos sièges de toilette.
Une autre étude menée par un hôpital de Chicago met en évidence la persistance de bactéries potentiellement mortelles. Citons par exemple l'Enterococcus faecium (qui peut provoquer de nombreuses maladies infectieuses), qui peut résister à la vancomycine (un antibiotique). Ou encore le Staphylococcus aureus, dit staphylocoque doré, « souche de staphylocoque la plus fréquemment rencontrée en pathologie humaine et vétérinaire » selon l'Institut Pasteur, qui peut résister à la méthicilline, l'antibiotique dédié, sur les claviers pendant 24 heures.
Sans grande surprise, la source principale de ces bactéries semble être nos mains, sur et dans lesquelles nichent de nombreux types de bactéries humaines, pouvant entraîner des infections dans le cas où notre système immunitaire se trouve affaibli. Mais tout espoir de lutter contre ces bactéries n'est pas perdu.
Prévention et précautions, oui, c'est possible
Adopter des habitudes d'hygiène simples, comme se laver les mains avant et après l'utilisation d'un ordinateur, peut considérablement réduire les risques d'infection. Partager un clavier, en particulier dans des environnements sensibles comme les hôpitaux, peut potentiellement aider à transmettre des bactéries et poser des risques accrus, surtout pour les personnes déjà malades. Les professionnels du monde de la santé devraient régulièrement désinfecter leurs claviers pour éviter de propager des infections potentielles aux patients.
Bien que toutes les bactéries ne soient pas nocives, il est essentiel d'adopter des pratiques d'hygiène de base pour minimiser les risques. Se laver les mains régulièrement avec de l'eau et du savon suffit généralement, tandis qu'un désinfectant pour les mains à base d'alcool peut être une alternative pratique. En cas de saleté importante, un nettoyage minutieux du clavier peut grandement aider.
Que ce soit à la maison, au bureau ou dans les hôpitaux, une attention accrue à la propreté de nos claviers peut avoir un impact sur notre santé et celle des personnes qui nous entourent. N'oublions pas : le simple lavage des mains, même s'il ne suffit pas à lui tout seul, reste la première ligne de défense contre la propagation des bactéries.
Source : NCHR