Dans un billet de blog, Google explique avoir déposé plainte contre un groupe de cybercriminels encourageant les utilisateurs à télécharger une version « non publiée » de Google Bard, son agent d'intelligence artificielle (IA) conversationnelle. En réalité, il s'agit d'un logiciel malveillant.
Comme ce fut le cas avec les cryptomonnaies et les nombreuses arnaques qui en ont découlé il y a quelques années, les acteurs malveillants souhaitent également exploiter l'enthousiasme autour de l'intelligence artificielle (IA) générative pour se remplir les poches. Désormais, Google passe à l'action et s'en remet à la justice pour empêcher que ce phénomène n'empire.
Une version de Google Bard téléchargeable…
« Alors que l'engouement du public pour les nouveaux outils d'IA générative s'accroît, les escrocs profitent de plus en plus des utilisateurs peu méfiants », écrit la firme de Mountain View dans un billet de blog. Dans sa plainte, elle cible trois escrocs basés au Vietnam, qui arnaquent les internautes en les incitant à télécharger la « version la plus récente » de Google Bard.
En réalité, cette version est un malware qui s'introduit dans le système informatique pour dérober les mots de passe et les informations d'identification sur les réseaux sociaux. Ce type de vol a pour objectif, en général, à revendre ces données sur le marché noir. Dans sa plainte, Google spécifie que les escrocs ont privilégié Facebook pour diffuser leur arnaque.
Depuis le mois d'avril, la firme de Mountain View a déposé environ 300 demandes de retrait liées à ce groupe d'acteurs malveillants. En allant devant la justice, elle espère obtenir « une ordonnance pour empêcher les cybercriminels de créer de tels domaines » et lui « permettre de les désactiver auprès des bureaux d'enregistrement de domaines américains ». L'entreprise rappelle que Google Bard est disponible gratuitement depuis Internet et ne nécessite aucun téléchargement.
Google fait la guerre aux escrocs
« Les actions en justice sont un outil efficace pour établir un précédent juridique, perturber les outils utilisés par les escrocs et accroître les conséquences pour les mauvais acteurs », continue Google. Une deuxième plainte déposée par le géant de la toile vise les abus de la loi américaine Digital Millennium Copyright Act.
De mauvais acteurs utilisent en effet des comptes Google jetables pour soumettre des milliers de fausses réclamations de droits d'auteur contre des entreprises concurrentes, ce qui peut entraîner la suppression du site web et des coûts élevés pour remédier à la situation. « Ces demandes frauduleuses ont causé la suppression des sites de plus de 100 000 entreprises, ce qui leur a coûté des millions de dollars et des milliers d'heures de travail perdues par leurs employés », dénonce Google.
La firme espère que sa démarche aura un effet dissuasif et fournira un mécanisme clair pour prévenir des escroqueries similaires à l'avenir.
- Un modèle de génération puissant
- Une base de connaissances actualisée en temps réel
- Gratuit et intégré à l'écosystème Google