La ferme photovoltaïque d’Al Dhafra aux Émirats arabes unis a une capacité de capacité de 2 gigawatts
La ferme photovoltaïque d’Al Dhafra aux Émirats arabes unis a une capacité de capacité de 2 gigawatts

Située aux Émirats arabes unis, la ferme solaire d’Al Dhafra est composée de 4 millions de panneaux solaires. Elle pourra alimenter 160 000 habitations.

À quelques jours de l’ouverture de la COP 28 qui se tient à Dubaï (du 30 novembre au 12 décembre), les Émirats arabes unis ont annoncé la mise en service de la plus grande ferme solaire au monde.

Située dans le désert à 35 km de la capitale d'Abu Dhabi, la centrale Al Dhafra a une capacité de 2 gigawatts qui peut alimenter 160 000 foyers. Ses 4 millions de panneaux solaires mobiles double face s’étendent sur une surface totale de 20 kilomètres carrés. Cette ferme solaire est le fruit d’une collaboration internationale dans laquelle sont impliqués EDF Renouvelables et le Chinois Jinko Power Technologie. Les opérateurs émiratis TAQA et Masdar détiennent 60 % du projet.

Les Émirats arabes unis visent la neutralité carbone en 2050

Selon l’opérateur, la ferme solaire d’Al Dhafra éliminera plus de 2,4 millions de tonnes d'émissions de carbone par an. Les Émirats arabes unis comptent tripler leur capacité de production d'énergies renouvelables pour atteindre 14 GW d'ici à 2030 et visent la neutralité carbone à l’horizon 2050. Mais dans le même temps, le pays qui est l'un des principaux exportateurs de pétrole compte augmenter sa production de trois à cinq millions de barils de brut par jour d’ici 2027.

Un paradoxe qui alimente la polémique autour de la tenue de la COP 28 à Dubaï. En effet, la conférence internationale de l’ONU sur le climat qui réunit 70 000 participants sera présidée par le ministre de l’Industrie Sultan Ahmed al-Jaber qui se trouve être le directeur général de Masdar, mais aussi d’Adnoc, la plus grande compagnie pétrolière des Émirats arabes unis. Un choix qui a suscité une vague de protestations parmi les défenseurs de la cause environnementale et de responsables politiques.

Polémique autour de la COP 28 à Dubaï

Pour la jeune militante de la défense du climat Greta Thunberg qui considère les COP comme des machines à écoblanchiment, la décision de confier la présidence de cet événement à Sultan Ahmed al-Jaber est « complètement ridicule ».

Plusieurs objectifs ont été fixés pour cette COP 28, notamment d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables et de garantir le financement des pays pauvres les plus touchés par le dérèglement climatique par les pays riches les plus pollueurs.

Source : Electrek