On sait désormais quel département a été choisi pour mener une expérimentation visant à limiter la puissance électrique de 200 000 foyers équipés d'un compteur Linky. Elle aura lieu d'ici la fin du mois de mars, dans le Puy-de-Dôme.
Avant de faire de nouveau face au Conseil supérieur de l'énergie le 19 décembre prochain, le gouvernement a revu sa copie au sujet de l'expérimentation qu'il entend mener au sein de 200 000 foyers, dans les prochains mois. Cette dernière, qui prévoit de limiter temporairement la puissance électrique d'habitations équipées du fameux compteur vert Linky, permettra aux participants d'être indemnisés à hauteur de 10 euros, pour quelques heures de dérangement.
Le Puy-de-Dôme a toutes les qualités requises
Le 24 novembre dernier, nous ignorions encore où allait avoir lieu cette expérimentation. Nos confrères de TF1 nous ont appris que celle-ci se déroulerait dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le département du Puy-de-Dôme plus particulièrement.
Le département volcanique n'a évidemment pas été choisi par hasard. Communes diversifiées, de nombreux chauffages électriques, des zones rurales et urbaines, mais aussi des températures qui peuvent être très basses l'hiver : toutes les conditions étaient réunies pour mener l'expérimentation idéale.
200 000 foyers verront donc leur puissance électrique réduite à 3 kilovoltampères (kVA), contre 6 ou 9 kVA aujourd'hui. Avec un compteur limité à 3 kVA, il n'est en théorie possible de ne faire fonctionner qu'un ordinateur, un frigo, un radiateur et une ampoule.
Un dérangement de deux heures qui interviendra avant la fin de cet hiver
L'expérimentation aura lieu le temps d'une journée, pendant deux heures plus exactement, contre quatre heures prévues initialement, le tout sur une fourchette horaire correspondant à un pic de consommation, le matin tôt ou le soir. Le jour n'a, lui, pas encore été choisi, mais il est prévu que le test soit mené avant le 31 mars 2024, c'est-à-dire avant la fin de l'hiver. Dans tous les cas, les foyers retenus seront prévenus au moins trois semaines avant la date arrêtée.
Pour le gouvernement, l'objectif de cette expérimentation est d'évaluer l'impact d'une baisse de la puissance sur la consommation électrique, mais aussi de prévenir les risques de surtension sur le réseau. En échange de leur participation, les 200 000 foyers se verront attribuer une compensation financière de 10 euros. Ceux qui le souhaitent pourront refuser d'y prendre part, mais ils devront alors le faire savoir à Enedis.
Dans le cas où les tests donnent satisfaction, l'État disposera d'un nouvel outil permettant de limiter les coupures, même si le risque de black-out est plus faible que l'an dernier à ce stade, et selon les prévision de RTE.
Sources : Clubic, TF1