Longtemps chantre du puritanisme, Twitch va désormais laisser aux streameurs et streameuses plus de latitude lorsqu’il s’agit de montrer de la nudité à l’écran.
Twitch sera bientôt moins coincé. La plateforme de streaming a annoncé dans un billet de blog daté du 13 décembre que les règles autour de la nudité et de la sexualité allaient évoluer sur la plateforme. Sans aller concurrencer OnlyFans, la plateforme vidéo souhaite mettre ses règles au clair pour éviter les risques de « modération à géométrie variable ».
La nudité partiellement autorisée
Concrètement, les streams qui « mettront en évidence les seins, les fesses ou la région pelvienne » seront désormais autorisés, à condition d’être dûment labellisés selon les règles de la communauté. Idem pour les dessins, les animations ou les sculptures présentant « des seins, des appareils génitaux ou des fesses, quel que soit le sexe ». Les « danses érotiques » comme le strip-tease ne seront pas censurées non plus, tant qu’elles sont explicitement marquées comme telles. Le pole dance et le twerking, au contraire, ne seront plus soumis à une quelconque labellisation et pourront être librement montrés à l’écran.
Attention, cela dit, ce n’est pas open-bar pour autant. Montrer « des actes sexuels ou de masturbation fictifs » n’est toujours pas autoriser. Dessiner ou lire des hentai et des bandes dessinées érotiques en direct ne sera donc toujours pas possible. Les jeux « dont le sujet principal est la nudité, la pornographie, le sexe ou la violence sexuelle » sont également interdits.
Des garde-fous importants
Les streams marqués comme suggestifs ne seront pas mis en avant sur la page d’accueil de Twitch en revanche. Tout comme ceux mettant en scène de la « consommation de drogues ou du tabagisme excessif ». Twitch assouplit donc ses règles, mais conserve des garde-fous précis (et forcément subjectifs) pour éviter les accusations de censure sans pour autant devenir une télé complètement débridée.
Comme l’explique Angela Hession, responsable de la relation client chez Twitch, « l'ancienne charte relative au contenu sexuellement suggestif ne correspondait plus aux normes du secteur et pénalisait disproportionnellement les vidéastes identifiées comme féminines ». La plateforme a longtemps été accusée (comme d’autres) d’appliquer des règles à géométries variables concernant la nudité selon le genre et le sexe de la personne présente à l’écran. Les hommes étaient plus libres de se montrer torse nu que les femmes, plus sujettes au bannissement en cas d'entorse à la règle.
- Tri et filtrage efficaces des vidéos répertoriées sur la plateforme.
- Fonctionnalités de monétisation accessibles à tous les porte-monnaies.
- Interface réactive et agréable sur le web comme sur l'app mobile.
Source : Twitch