Christine Lagarde, la patronne de la Banque centrale européenne © Alexandros Michailidis / Shutterstock.com
Christine Lagarde, la patronne de la Banque centrale européenne © Alexandros Michailidis / Shutterstock.com

La Banque centrale européenne (BCE) vient d'annoncer la mise en place d'un plan d'investissement de 1,3 milliard d'euros pour le développement de son euro numérique.

L'Union Européenne est bien déterminée à mettre au monde sa monnaie numérique de banque centrale (MNBC). La BCE expliquait ainsi au mois d'octobre être entrée dans la phase préparatoire de ce projet, alors qu'aujourd'hui, c'est encore une nouvelle étape qui semble être franchie. Un investissement conséquent va en effet être mis en place pour la création de cet actif numérique.

L'UE lance un appel à projets

1,3 milliard d'euros. La somme ne laisse pas de doutes quant au sérieux des intentions de la BCE pour la création du fameux euro numérique, dont on entend de plus en plus parler. Elle devra servir à mettre en place un certain nombre de services qui entourent cette monnaie, selon l'appel à projets posté sur le site de la Banque centrale européenne.

« Les accords-cadres résultant de cette procédure ne concernent que certains des services liés à l'euro numérique. D'autres éléments, tels que le règlement des paiements, seraient fournis en interne par l'Eurosystème » est-il ainsi expliqué. Pour rappel, l'Eurosystème regroupe la BCE et les banques nationales des pays membres de la zone euro.

L'euro numérique avance
L'euro numérique avance

Cinq initiatives au total

Le plan comprend au total cinq initiatives :

  • La création d'alias pour remplacer les longs numéros de comptes lors des paiements ;
  • La fourniture d'une application et de son kit de développement destinés à l'euro numérique ;
  • La mise au point d'une solution de sécurisation des informations de paiement dans les transactions ;
  • L'élaboration d'une solution de gestion des risques et des fraudes ;
  • Enfin, la conception de services de paiements hors-ligne.

Les deux dernières entrées sont les plus importantes pour Bruxelles, puisqu'elles concentrent la grande majorité de l'investissement programmé. La question de la gestion des risques et de fraudes recevra ainsi une enveloppe de 237 millions d'euros, alors que celle des paiements hors-ligne se verra allouée 662 millions d'euros.