Il n'aura fallu que quelques jours à Nintendo pour mettre un terme aux activités de l'émulateur Yuzu. La société Tropic Haze a réglé le conflit à l'amiable, en tuant Yuzu, et en versant pas moins de 2,4 millions de dollars au géant nippon.
Il y a quelques jours, Nintendo accusait les créateurs d'émulateurs Switch (et notamment Yuzu) de « piratage à une échelle colossale ». Le géant nippon prenait alors l'exemple de Zelda: Tears of the Kingdom, dont les téléchargements illégaux dépassaient le million. Et face à la pression de Nintendo, Yuzu a d'ores et déjà cédé.
Fin de partie pour Yuzu
C'était en mai 2023, à quelques jours du lancement du nouveau Zelda: Breath of eh Wild, un émulateur Nintendo Switch, à savoir Yuzu, faisait la joie de nombreux joueurs. Ce dernier permettait en effet de profiter, en avance, du jeu à venir, et dans des conditions parfois (bien) meilleures que sur la console officielle de Nintendo.
Une situation insupportable pour Nintendo, qui a attaqué Tropic Haze (la société à l'origine de Yuzu) fin février. Quelques jours plus tard, Tropic Haze a accepté de régler l'affaire à l'amiable. Cela se traduit par une cessation immédiate du développement de Yuzu, sans oublier 2,4 millions de dollars en dommages et intérêts.
Les autres émulateurs Nintendo Switch pas inquiétés (pour le moment ?)
Tropic Haze et Nintendo ont notamment convenu que la société s'interdisait toute distribution d'une version compilée ou du code source de l'émulateur Yuzu.
L'accord inclut également l'arrêt de toute forme de développement, la mise au rebut du site web, la suppression des lignes de code et autres fichiers permettant de concevoir Yuzu, ou encore la dissolution du Discord. Tout doit disparaitre donc.
Selon certains rapports, l'équipe de développement parvenait à engranger un peu moins de 30 000 € chaque mois, notamment via Patreon, sans compter certaines transactions réalisées sur Discord. Autant d'éléments qui auraient mis le feu aux poudres chez Nintendo, sans compter le fait que les émulateurs Switch permettent bien souvent d'aller bien au-delà des capacités techniques de la console d'origine.
À noter que les autres émulateurs Nintendo Switch, comme Ryujinx ou encore Skyline, ne semblent pas inquiétés pour le moment. Idem en ce qui concerne Dolphin, le célèbre émulateur GameCube/Wii.
Source : The Verge