Le groupe média Playboy Enterprises, Inc. veut séduire les étudiants avec son tout nouveau réseau social gratuit : Playboy U. Il ne s'agit pas de former une communauté de 'chauds lapins', mais de proposer une alternative à Facebook dont la cible n'est plus exclusivement étudiante. « Conseiller social pour campus », Playboy U se présente comme un site « réservé aux étudiants, nus exclus ». Par ailleurs, plutôt que d'utiliser une solution maison, Playboy a opté pour l'outil de création personnalisée de sites communautaires développé par Ning, jeune pousse californienne co-fondée par Marc Andreessen, un des pères de Netscape.
Au menu de Playboy U : les traditionnels profils, le partage de photos, vidéos, la création de blogs, forums, clubs privés/publics et, prochainement, la Playboy Radio. A l'heure où les réseaux sociaux à succès font face aux problématiques liées à la confidentialité et à la protection des données, Playboy estime limiter les risques en réservant l'usage de sa plate-forme aux étudiants (« college students » dont le campus dispose d'un site web en .edu). Par ailleurs, Playboy affirme que les données utilisateurs collectées et gérées depuis les Etats Unis « ne seront jamais vendues à des tierces parties », mais précise : « dans certains cas, nous partagerons l'information que nous collectons (y compris les données personnelles ou démographiques anonymes) avec des partenaires pour promouvoir et administrer des concours et autres évènements sur Playboy U ».
Avec ce service, Playboy ne devrait pas bouleverser le marché du réseau social, marché dominé par les jeunes pousses étatsuniennes MySpace et Facebook. En revanche, l'éditeur du célèbre magazine pour hommes peut rajeunir sa clientèle avec un produit d'appel tout juste affriolant.