Les bonnes idées ne meurent jamais. Lancé à la fin des années 90, le concept du "bureau virtuel" avait intéressé de nombreuses jeunes pousses dont la plus célèbre, Desktop.com, n'avait toutefois pas vraiment survécu à l'éclatement de la bulle internet.
Mais cette idée, consistant à placer sur un serveur les principales applications et contenus d'un ordinateur commence néanmoins à renaitre parmi les jeunes pousses du web 2.0 avec les initiatives de Goowy, YouOS, eyeOS ou encore g.ho.st.
En France, ce segment du bureau virtuel est à l'étude pour Wixi.com, la nouvelle jeune pousse d'Arthur Madrid, mais également pour Jooce.com, dont le bureau virtuel, conçu entièrement en flash, vise spécifiquement les 500 millions d'internautes fréquentant les cybercafés et préférant stocker leurs fichiers sur un serveur.
Délaissant les applications bureautiques, Jooce mise essentiellement sur des applications grand public comme la messagerie instantanée, le courrier électronique et surtout le multimédia avec la possibilité de publier puis de lire des fichiers tels que des photos, des fichiers audios et mêmes des vidéos.
«Je ne pense pas qu'on puisse parler de Web OS car nous n'avons pas l'intention de développer un tableur ou un traitement de texte en ligne. Jooce est plutôt une plate-forme pour consommer et partager des médias» explique Bryce Corbett, Co-fondateur du service. Encore en version béta, Jooce devrait ainsi offrir un espace de stockage illimité pour les fichiers multimédia. «Les seules limites devraient venir de la bande passante» précise Bryce Corbett, qui entend assurer un service gratuit.
Complémentaire des pages de démarrage comme Netvibes ou des services bureautiques en ligne de type Google Docs, Jooce consacre en tout cas le concept du "Saas" (software as a service) même si d'autres sociétés, à commencer par Microsoft, continuent de lui opposer l'idée du Software + Service. Une piste également adoptée pas de grands noms du Web 2.0 comme Facebook, qui s'est récemment offert Parakey, afin justement de pouvoir offrir un accès "offline" à sa propre plate-forme de services.