L'affaire a tout d'un gag : le 18 octobre dernier, un employé des bureaux de l'administration fiscale fait partir, par l'intermédiaire d'un transporteur privé, deux CD à destination du bureau des statistiques londonien. Problème : les données ne sont jamais arrivées à destination, et n'ont pas été expédiées en recommandé. Le 8 novembre, l'administration fiscale est prévenue. Le 15, l'affaire est portée à l'attention de la police, avant d'être rendue publique quelques jours plus tard. Pourquoi un tel délai ? Gordon Brown, le Premier ministre britannique, explique à The Guardian qu'il correspondait au temps nécessaire aux banques pour vérifier qu'aucune activité suspecte n'avait été enregistrée sur les comptes des victimes de cette perte d'informations.
Tandis que la police continue ses recherches, Gordon Brown présente ses excuses à ses compatriotes. L'affaire est d'autant plus gênante que cette perte de données n'est pas la première que connait l'administration britannique, et qu'elle donne du grain à moudre à ceux qui s'opposent aux différents projets d'informatisation des données personnelles comme les dossiers médicaux mis en train par le gouvernement. La carte d'identité biométrique, que déploient actuellement la majorité des pays européens, est également pointée du doigt.