C'est Renaissance Numérique qui, dans un livre blanc publié fin mars, quelques semaines avant les élections présidentielles, avait suggéré que les entreprises puissent faire don de leurs anciens matériels informatiques à leurs employés. Une proposition finalement entendue puisqu'un amendement préconisant la suppression de charges sociales lors du don d'équipements déjà amortis a été adopté dans le cadre du vote en première lecture de la loi de finances 2008, le 26 novembre dernier.
Dans cette « lettre vidéo ouverte », ce groupe qui réunit quelques dizaines de personnalités du Web et des télécoms français rappelle que la France n'occupe que la 19e place au classement mondial des pays connectés à Internet. Il invite le gouvernement à faire de l'accès à Internet un service universel auquel 100% des Français devraient donc avoir droit, et préconise que soit par exemple utilisé à cette fin les fréquences libérées par le passage de la télévision au tout numérique dans les prochaines années.
Transmettre ce message au moyen d'un iPhone est-il une façon de s'assurer d'être entendu ? Quel que soit l'intérêt du président de la République pour les gadgets high-tech, Renaissance Numérique assure sa position avec un argument nettement plus persuasif : selon le think tank, le développement numérique permettrait de gagner un point de croissance supplémentaire, de créer des emplois et donc d'augmenter le pouvoir d'achat... sujet longuement débattu par Nicolas Sarkozy lors de son allocution télévisée du 29.