L'Union européenne vient de mettre en demeure la Belgique pour la réglementation mise en place dans la ville de Bruxelles, qui impose de trop strictes conditions aux hôtes d'Airbnb, selon elle.
Se déclarer hôte sur la plate-forme Airbnb peut relever du parcours du combattant si vous habitez Bruxelles. Jeudi, la Commission européenne a déclaré que les conditions imposées par la capitale belge étaient disproportionnées. La plate-forme n'a pas manqué de saluer la réaction de l'autorité européenne.
Des « exigences disproportionnées » imposées aux hôtes Airbnb
La Commission européenne fait le constat qu'à Bruxelles, la réglementation sur la location de courte durée ne fait pas de distinction entre les locations professionnelles ou privées, ni entre les grands hôtels et les petites chambres d'hôtes ou la location privée de chambres.« Le cadre réglementaire belge impose des exigences disproportionnées incompatibles avec la directive sur les services », indique-t-elle, en précisant qu'un système d'enregistrement en ligne centralisé simple pour les hôtes aurait été suffisant.
La Belgique a deux mois pour satisfaire aux exigences de l'UE
Pour tenter de modérer les règles en vigueur dans la ville belge, la Commission européenne a adressé une mise en demeure aux autorités belges. Si la Belgique ne fournit pas de réponse satisfaisante à l'Union européenne dans un délai de deux mois, une seconde lettre sera adressée, assortie d'un nouveau délai de deux mois. Si les positions n'évoluent pas, la Commission se réservera le droit de saisir la Cour de justice de l'UE qui pourra alors engager des poursuites et infliger une amende à l'État membre. La plupart du temps, les affaires sont réglées avant de passer à cet étape catégorique.Pour Airbnb, « cette enquête est une bonne nouvelle pour les hôtes et l'ensemble des petits acteurs de l'hospitalité à Bruxelles, qui se plaignent régulièrement d'une réglementation locale particulièrement lourde et disproportionnée ». La société américaine prend pour exemple la Flandre et la Wallonie, qui ont « adopté des règles simples et progressives », pour dénoncer le « processus administratif fastidieux » mis en place à Bruxelles.