La Commission européenne trouve Bruxelles trop dure avec Airbnb

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 29 janvier 2019 à 07h30
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Vue de Bruxelles / Pixabay

L'Union européenne vient de mettre en demeure la Belgique pour la réglementation mise en place dans la ville de Bruxelles, qui impose de trop strictes conditions aux hôtes d'Airbnb, selon elle.

Se déclarer hôte sur la plate-forme Airbnb peut relever du parcours du combattant si vous habitez Bruxelles. Jeudi, la Commission européenne a déclaré que les conditions imposées par la capitale belge étaient disproportionnées. La plate-forme n'a pas manqué de saluer la réaction de l'autorité européenne.

Des « exigences disproportionnées » imposées aux hôtes Airbnb

La Commission européenne fait le constat qu'à Bruxelles, la réglementation sur la location de courte durée ne fait pas de distinction entre les locations professionnelles ou privées, ni entre les grands hôtels et les petites chambres d'hôtes ou la location privée de chambres.

« Le cadre réglementaire belge impose des exigences disproportionnées incompatibles avec la directive sur les services », indique-t-elle, en précisant qu'un système d'enregistrement en ligne centralisé simple pour les hôtes aurait été suffisant.

La Belgique a deux mois pour satisfaire aux exigences de l'UE

Pour tenter de modérer les règles en vigueur dans la ville belge, la Commission européenne a adressé une mise en demeure aux autorités belges. Si la Belgique ne fournit pas de réponse satisfaisante à l'Union européenne dans un délai de deux mois, une seconde lettre sera adressée, assortie d'un nouveau délai de deux mois. Si les positions n'évoluent pas, la Commission se réservera le droit de saisir la Cour de justice de l'UE qui pourra alors engager des poursuites et infliger une amende à l'État membre. La plupart du temps, les affaires sont réglées avant de passer à cet étape catégorique.

Pour Airbnb, « cette enquête est une bonne nouvelle pour les hôtes et l'ensemble des petits acteurs de l'hospitalité à Bruxelles, qui se plaignent régulièrement d'une réglementation locale particulièrement lourde et disproportionnée ». La société américaine prend pour exemple la Flandre et la Wallonie, qui ont « adopté des règles simples et progressives », pour dénoncer le « processus administratif fastidieux » mis en place à Bruxelles.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (5)
Blues_Blanche

Comme quoi le lobbyistes font bien leur boulot. Il leur suffit de graisser la pâte à quelques influents de l’UE et plus aucun état, ville ou instance démocratique “dite” locale n’a de poids…

tmtisfree

Même si c’était vrai, ce serait bien plus moral que le contraire : quand l’UE ou les États financent avec de l’argent public des ONG escrolos, activistes ou autres pour fabriquer des pseudo rapports écrits de toutes pièces par de faux experts afin de pouvoir imposer sur leur base des réglementations, obligations, interdictions, ou autres législations liberticides qui sinon n’auraient jamais été démocratiquement approuvées.

La seule « démocratie locale » ayant un sens est celle de l’individu.

pjc

AirBnb a donc acheté un (ou des) commissaires européens.
ils sont pourtant très grassement payés pour éviter toute “influence” des lobbies.
Apparemment ça ne suffit pas, les “amités” se nouent toujours de plus belle dans les salles VIP de la villa Lorraine

dfinit

Je ne crois pas que c’est lobby airbnb qui est à l’oeuvre ici.
Du a son activité, il y a la ville qui gagne de manière directe (frais) et indirecte (tourisme).
Les visiteurs voient une offre diversifiée, plus humaine, favorisant d’ailleurs le contact avec les autochtones.

Si il y a lobby a Bruxelles, c’est celui des grand établissements hôteliers.
Ce sont les plus probables à avoir des liens avec administration locale et pouvoir freiner le développement d’un marché plus libre. (voir d’ailleurs le scandale uber a brux )

bonzour

pour le moment c’est le lobbys de shoteliers qui a imposé ses règles outrancières, pas le contraire. L’UE ne fait que rappeler que les instances élues locales n’ont pas à faire n’importe quel règlement pour justement avantager tels ou tels entreprises.

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