En début de semaine nous rapportions que la NSA, l'agence nationale de sécurité américaine, avait accès à un catalogue de logiciels espions lui permettant de contourner les barrières mises en place par les éditeurs. Développés par une division baptisée ANT, ces outils permettaient alors de placer un cheval de Troie, un backdoor ou un ver au sein d'un serveur, d'un router mais également sur différents smartphones.
Jacob Appelbaum, spécialiste de la sécurité, a notamment étudié l'un de ces malwares baptisé DROPOUTJEEP en circulation depuis 2008. Ce dernier ciblait spécifiquement l'iPhone et permettait à la NSA de récupérer certaines données (SMS, liste de contacts, position géographique) mais aussi d'activer l'appareil photo ou le microphone à distance. A l'occasion du salon Chaos Communications Congress en Allemagne, M. Appelbaum affirmait que les possibilités offertes par DROPOUTJEEP impliquaient la mise en place préalable de certains accords entre la NSA et Apple : « J'ai du mal à penser qu'Apple ne les a pas aider ».
Face à ces accusations, Apple a réagi et l'agence Reuters rapporte un communiqué dans lequel la firme de Cupertino affirme :
Apple n'a jamais travaillé avec la NSA afin de créer une porte dérobée dans l'un de nos produits y compris l'iPhone. En outre, nous n'avons jamais été mis au courant que ce soi-disant programme de la NSA ciblant nos produits. Nous continuerons à faire usage de nos ressources pour devancer les hackers malveillants et défendre nos consommateurs face aux attaques de sécurité quel qu'en soient leurs auteurs.