Le patron de Blockstream et Jack Dorsey ont l’intention de s’associer pour exploiter une usine Tesla située au Texas. L’objectif est de miner du Bitcoin en s’appuyant sur l’énergie photovoltaïque et de réduire l’impact en CO2 des cryptos de 97 % si la phase pilote est concluante.
Les usines Tesla implantées à l’ouest du Texas profitent de conditions météorologiques très favorables, et les mineurs de Bitcoin pourraient profiter de gigawatts d’une énergie peu exploitée par les populations locales.
La quête d’un Bitcoin plus vert
Le projet annoncé à Miami séduit le milieu crypto, dont le mot d’ordre en 2022 est de chercher à réduire l’impact écologique de ses technologies. Il réunit de grands acteurs du milieu, notamment Jack Dorsey, le P.-D.G. de Block (anciennement Square), et Adam Back, celui de Blockstream, une société de services blockchain. Ils envisagent un minage du Bitcoin plus respectueux de l’environnement.
Le théâtre des opérations est donc le Texas. Avec son vaste désert aride balayé par le vent, l'ouest de l’État dispose de conditions climatiques idéales pour l'énergie solaire. L'usine de Tesla peut produire une quantité importante d'énergie photovoltaïque, dont à peine un tiers est consommé actuellement. Cette équation est donc favorable aux mineurs de Bitcoin, qui pourront profiter de 34 mégawatts de panneaux solaires et d'un accumulateur Megapack de chez Tesla pour alimenter et stocker cette énergie, à raison de 12 mégawatts par heure.
L’entreprise sera financée à 50/50 par Blockstream et Block, et elle représente 12 millions de dollars d’investissement, explique Adam Back, qui maintient un discours environnemental comme cahier des charges du projet. Il ajoute que ce projet est l’occasion de prouver « que le minage de Bitcoin peut financer des infrastructures électriques à zéro émission et participer à la croissance économique du futur ».
Un projet open-source, selon ses créateurs
Parfaitement conscient que l’industrie du Bitcoin est vivement critiquée à cause de son impact environnemental, Adam Back joue la carte de la transparence et propose une lecture open-source du projet. Le grand public pourra ainsi consulter les données de l’usine avec un tableau de bord qui transmettra en temps réel toutes les données importantes : configuration hardware, hashrate, nombre de bitcoins minés…
Il n’y pas encore de date définitive annoncée pour les activités de l’usine, mais l’équipe espère que la phase pilote amorcera de nouvelles initiatives pour la production d’un Bitcoin à zéro émission. L’idée d’utiliser l'énergie en surplus est séduisante, mais des problèmes de taille subsistent, car il n’est pas rentable d’acheminer l’électricité depuis des coins isolés.
Source : CNBC