© Wetzkaz Graphics / Shutterstock
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L'Union européenne veut faire en sorte de préserver la vie privée des utilisateurs de son futur euro numérique en ne touchant pas aux données personnelles.

Mais il va falloir encore convaincre les citoyens du bloc, que ce projet a tendance à inquiéter. L'Union européenne veut disposer de sa propre monnaie numérique à l'horizon 2025, et ainsi pouvoir concurrencer les crypto-monnaies auxquelles elle est particulièrement hostile.

Les données privées le resteront…

États-Unis, Chine, Royaume-Uni… Ce n'est maintenant plus un secret pour personne, à l'heure du Bitcoin et des altcoins, les grands États de ce monde veulent tous se doter d'une monnaie numérique. Ce projet avance plus vite du côté de l'Empire du Milieu, même s'il est pour le moment boudé par la population.

L'Union européenne fait partie des ambitieux. Bruxelles, qui a annoncé son projet il y a quelques années déjà, cherche maintenant à rassurer les habitants de l'Union. Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, vient ainsi d'expliquer que l'UE ne garderait pas les données de ceux qui paieront avec l'euro numérique. Cette crainte demeure très marquée, puisqu'avec la blockchain, il est matériellement possible de remonter l'ensemble des transactions effectuées avec une unité de monnaie.

… à quelques exceptions près

Mais si la BCE s'oblige à garder les yeux bandés, elle souhaiterait tout de même conserver la possibilité de pister les transactions dans les affaires de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme ou de fraude fiscale. Quelle balance adoptera-t-elle ?

Hormis ces cas, la BCE n'aspire pas à limiter l'utilisation de l'euro numérique, qu'elle veut similaire à celle du cash. « La BCE ne fixerait aucune limite de lieu, de moment ou de destinataire pour payer avec un euro numérique », explique ainsi Fabio Panetta. Cette monnaie pourrait être disponible à travers une application dédiée ou directement sur les plateformes des banques.

Cet actif ne pourra néanmoins pas être utilisé pour effectuer des paiements réguliers, comme ceux des factures ou du loyer. Et ce, afin de garder les banques dans le circuit des paiements. « Nous pensons que les intermédiaires supervisés, qui sont en contact direct avec les utilisateurs, sont les mieux placés pour identifier les cas d'utilisation des paiements conditionnels et de tout autre service de paiement avancé », justifie le cadre de la BCE.

Source : Reuters