Même si les discussions menées ne sont qu'au stade préliminaire, les ministres européens conviennent du fait qu'il est nécessaire d'établir des liens bilatéraux entre Etats afin de partager les savoirs en matière de sécurité. La mise en commun des bonnes pratiques et autres connaissances sur les malwares devrait ainsi permettre de mieux préserver les infrastructures dites SCADA.
S'il est question, pour l'instant, de partenariats défensifs, le sujet de la résilience pourrait être abordé ultérieurement. Malgré cela, un Memorandum a déjà été signé entre ministres européens et l'OTAN afin d'échanger le plus rapidement des informations. Le but de cette collaboration sera alors de pouvoir éventuellement endiguer une vague d'attaque comme celle véhiculée par Stuxnet ou bien encore d'assurer une continuité de service en cas d'attaques Ddos contre des installations publiques.
Pour rappel, en France, l'ANSSI (Agence nationale de sécurité des systèmes d'information) a récemment reçu les pleins pouvoirs en matière de sécurité. Elle peut, en cas de cyber-attaque, ordonner aux opérateurs privés de prendre des mesures afin de minimiser les conséquences d'une offensive. La stratégie française se base d'ailleurs sur 4 points traditionnels à savoir la capacité à garantir l'indépendance souveraine du pays, la protection des infrastructures de type SCADA, la puissance de défense, la protection du citoyen dans le cyberespace.