Dans un communiqué, l'Union européenne annonce avoir pris une « mesure importante dans la lutte contre les cyberattaques visant les institutions, les organismes et les agences de l'UE en mettant en place une équipe d'intervention d'urgence dite de préconfiguration CERT (Computer Emergency Response pre-configuration Team) ». Concrètement, des experts plancheront sur la création d'une équipe d'intervention capable de se déployer sur tout le territoire de l'Union européenne.
L'Europe indique également que ces spécialistes devraient collaborer en étroite coopération avec les équipes de sécurité informatique des différentes institutions européennes en liaison avec les CERT des États membres. En France, par exemple, le Certa (Centre d'expertise gouvernemental de réponse et de traitement des attaques informatiques) a pour but notamment de traiter les alertes et réagir aux attaques informatiques qui visent les administrations publiques. L'intérêt de cette démarche réside donc dans le partage d'informations et des connaissances. Selon Bruxelles, « l'équipe de préconfiguration CERT comprendra dix membres du personnel des institutions européennes participantes, parmi lesquels cinq membres du personnel de la Commission, les autres provenant du Parlement européen, du Conseil, du Comité des régions, du Comité économique et social et de l'Enisa ».
En septembre dernier, l'Enisa avait déjà proposé 20 recommandations afin de mieux partager leurs informations. Parmi celles-ci, elle préconisait notamment la création de plateformes nationales capables de communiquer entre elles. De même, elle souhaitait que les éditeurs de sécurité soient plus transparents sur les résultats de leurs recherches en matière de sécurité informatique et d'émergence de menaces.
Outre la future mise en place de ce groupe d'intervention, l'Europe souhaiterait également accentuer les sanctions à l'encontre de ceux qui causent de dommages aux infrastructures IT. Le fait de s'introduire dans un réseau, via un réseau botnet, pourrait être sanctionné de 5 ans de prison. Enfin, selon Reuters, l'interception de données électroniques pourrait, à l'avenir, être considérée comme un acte de nature criminelle.