Les hackers préfèrent le phishing aux exploits

Paolo GAROSCIO
Publié le 27 avril 2017 à 11h20
Dans le milieu du piratage informatique, selon la dernière étude de Symantec publiée en avril 2017, la tendance serait au phishing. Cette technique est simple à mettre en place et semble avoir de plus en plus de succès. Elle remplacerait, dans les habitudes des cybercriminels, les plus traditionnels « exploits » qui nécessitent des connaissances et des recherches plus poussées que les simples emails.

Mais si les attaques par email se multiplient et prennent de l'ampleur, les pirates continuent d'exploiter également les failles des sites Internet et les failles dites « zero-day » : globalement, les menaces informatiques ne sont pas en train de baisser.

Tous les 131 emails il y a une tentative de phishing

Les chiffres sont éloquents : selon le directeur des affaires gouvernementales de Symantec, Bill Wright, les mails incluant un malware ou une tentative de phishing sont en hausse en 2016. Les analyses du spécialiste de la cybersécurité ont permis de trouver une tentative de phishing tous les 131 mails en moyenne ; en 2015 il y avait un email piégé tous les 200 messages en moyenne.

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Les campagnes de phishing sont de plus en plus alimentées par les botnets comme Mirai et nécessitent beaucoup moins de surveillance, de la part des cybercriminels, que les attaques visant des failles de sécurité. Ces dernières, qui utilisent des exploits, sont en baisse en 2016 de 60 %. Ceci s'explique par une logique de rentabilité.

Le phishing coûte moins cher et rapporte gros

Les cybercriminels tentent, en se détournant des exploits, de maximiser leurs revenus : les exploits ciblent des failles précises dans certains logiciels. Les développeurs les mettent régulièrement à jour ce qui signifie que les malwares développés par les hackers ne sont plus utilisables et qu'ils doivent en créer de nouveaux. Cela représente beaucoup de travail et de temps, ainsi que de grosses infrastructures.


Inversement, les attaques de phishing sont faciles à mettre en place et jouent sur la prise de risques de l'utilisateur qui va ouvrir sans se méfier des fichiers infectés. Les chances de réussite sont donc majorées bien que la sécurité des sites Internet n'aient pas été améliorée : selon l'analyse de Symantec, 76 % des sites Internet en 2016 contiendraient des failles de sécurité, contre 78 % en 2015.

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