Pendant la campagne, David Kernell, fils d'un député démocrate et aussi connu sous le nom de Rubico avait diffusé des copies d'écran du compte Yahoo de la candidate ([email protected]). Pas vraiment un hacker, il s'était contenté de retrouver la « question secrète » d'activation du compte de Sarah Palin. Cette dernière étant : « quelle est votre Highschool ? », Rubico avait alors simplement entré « Wasilla », ville d'Alaska dont la candidate avait largement parlé dans les médias. Dès lors, il eut accès aux messages privés mais aussi professionnels de la républicaine.
Cet acte avait provoqué un tollé du fait de l'utilisation professionnelle par Sarah Palin d'un compte destiné à un public large. Cette pratique est même interdite par la loi américaine, qui prévoit que « tout courriel officiel doit être envoyé depuis un compte officiel », pour des raisons de transparence.
Bien qu'il encoure jusqu'à 20 ans de prison (dissimulation de preuves), David Kernell a été remis en liberté conditionnelle à l'issue du verdict. Il pourrait cependant écoper d'une peine plus douce d'un an de prison et de 100.000 dollars d'amende si les juges ne retiennent que les faits d'intrusion informatique. Un piratage couteux, donc.