Menée dans 116 pays, l'enquête de la BSA et de l'institut IDC souligne que le piratage de logiciel a coûté l'année dernière 44 milliards d'euros à l'échelle mondiale. Dans la moitié des pays concernés par l'étude, le taux de piratage est égal ou supérieur à 62%, alors que le taux mondial moyen est de 42%.
Au sein de l'Union Européenne, la France tient le haut du pavé avec un taux de piratage de 39% en 2010, ce qui représente selon BSA une valeur commerciale de 1,9 milliard d'euros - pour un montant global européen de 9 milliards d'euros.
90% des Français admettent cependant qu'acheter un logiciel au lieu de le pirater est synonyme d'un « meilleur support technique », 73% considèrent également que cela les protège des virus et des intrusions pirates. Néanmoins, certains des consommateurs de logiciels interrogés portent un regard étonnant sur la dimension légale/illégale de l'accès aux programmes : 14% vont même jusqu'à considérer qu'il est légal de télécharger un logiciel sur un réseau peer-to-peer pour l'installer sur sa machine (PDF). On note également que seulement 41% des Français estiment que les droits de propriété intellectuelle favorisent l'économie locale et créent des emplois, contre une moyenne mondiale de 59%.
« Ces résultats confirment qu'il faut faire comprendre aux utilisateurs que les logiciels téléchargés depuis les réseaux P2P sont souvent illicte, et qu'installer sur plusieurs ordinateurs chez soi ou au bureau des logiciels achetés pour une seule machine relève du piratage » commente le porte-parole de la BSA Sébastien Mariez.
Les pays émergeants font également gonfler la note salée du piratage : en Chine, 78% des logiciels installés seraient illégaux, un pourcentage qui atteint 88% en Lybie ou encore 91% au Zimbabwe. Le site de la BSA propose une carte du monde du piratage, pour en savoir plus.
