Les dalles OLED de 48 pouces ont permis d’abaisser le prix d’entrée pour cette technologie d’affichage qui, même face au récent virage Mini-LED pris par certains constructeurs, reste incontournable grâce à ses propriétés. Et justement, Philips tente de réunir le meilleur de l’OLED et de son expertise avec un téléviseur au format 48 pouces, pari tenu ?

Les plus
  • Image profonde et détaillée
  • Belle maîtrise des traitements vidéo
  • Son surprenant sur ce format
  • Ambilight convaincant
  • Télécommande rétroéclairée
Les moins
  • Support bancal de l'HDMI 2.1
  • Colorimétrie qui manque de justesse
  • Menus de réglages peu intuitifs

Les téléviseurs OLED de 48 pouces sont apparus très récemment sur le marché, en 2020. Et bien que la tendance aille toujours vers des diagonales supérieures, force est de constater qu’ils ont connu un réel succès, qu’il s’agisse des modèles de LG ou de Sony, avec le Sony KD-48A9 notamment. Pour cause, cette réduction de diagonale entraîne logiquement une baisse de tarif, ce qui a pour conséquence de rendre l’OLED plus abordable que jamais. C’est aux téléviseurs Philips que nous allons nous intéresser aujourd’hui. TP-Vision, le fabricant derrière la marque, a en effet renouvelé son offre OLED sur cette petite diagonale cette année. Une bonne occasion pour nous d’évaluer cette nouvelle gamme OLED et de voir où Philips nous emmène avec ses téléviseurs, aussi bien sur la qualité d’image, les performances du processeur, ou encore les fonctionnalités.

Prix et disponibilité

Le Philips 48OLED806 est l’un des téléviseurs OLED les moins onéreux du marché, parmi les modèles lancés en 2021. Son prix de lancement est fixé à 1 299 €, seule la gamme LG A1 affiche actuellement des tarifs plus bas, mais elle demande de faire une croix sur l’HDMI 2.1.

La série OLED806 de Philips se décline également avec des diagonales de 55, 65 et 77 pouces. Leurs prix sont respectivement de 1 499 €, 1 999 € et 4 499 €, des tarifs globalement avantageux vis-à-vis de la concurrence.

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.

Fiche technique Philips 48OLED806

Résumé
Diagonale48 pouces
Résolution d'écran3840 x 2160 pixels - 4K UHD
Technologie d'écranOLED
Compatibilité HDRHLG, HDR10, HDR10+, Dolby Vision
Puissance des haut-parleurs (watts)50
Système d'exploitationAndroid TV
Affichage
Diagonale48 pouces
Résolution d'écran3840 x 2160 pixels - 4K UHD
Technologie d'écranOLED
Processeur vidéoP5 AI Perfect Picture Engine
Compatibilité HDRHLG, HDR10, HDR10+, Dolby Vision
Fréquence de rafraîchissement100Hz
Audio
Puissance des haut-parleurs (watts)50
Nombre de haut-parleurs3
Dolby AtmosOui
DTS:XNon
Connectique
Nombre de ports HDMI4
Standard HDMIHDMI 2.1
ARC / eARCARC, eARC
ALLMOui
Synchronisation dynamiqueVRR
Autres entrées3x USB-A
Autres sorties1x optique (SPDIF), 1x HDMI ARC/ eARC, 1x casque
Connectivité
Système d'exploitationAndroid TV
BluetoothOui
Wi-FiOui
Norme Wi-Fi5 (AC)
Assistant vocalGoogle Assistant, Alexa
ChromecastOui
Airplay 2Non
HomekitNon
Caracteristiques physiques
Hauteur629mm
Largeur1,068.5mm
Profondeur280mm
Poids14.2kg
Hauteur (sans pied)615.4mm
Largeur (sans pied)1,068.5mm
Profondeur (sans pied)68mm
Poids (sans pied)13.8kg
Compatibilité VESAOui
© Matthieu Legouge pour Clubic
© Matthieu Legouge pour Clubic
Images en sortie de carton avec le mode "Standard" © Matthieu Legouge pour Clubic

Design et connectique

Philips n’opère que peu de changement en matière de design et de conception. Le téléviseur arbore une esthétique minimaliste qui reprend les grandes lignes des modèles précédents. Le changement notable concerne le support, avec deux pieds bicolore et réversible, à la surface plane et non plus biseautée.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Philips nous laisse la possibilité de choisir entre deux coloris, avec des pieds métalliques couleur argentée d’un côté et noir de l’autre. En revanche, ce support ne laisse quasiment aucun espace entre le meuble et le téléviseur, ce qui enlève la possibilité d’y placer une barre de son sans cacher l’image. L’an passé, Philips avait eu la bonne idée d’intégrer un réhausseur optionnel pour chaque pied, afin de surélever l’écran et dégager suffisamment d’espace pour une barre de son. Ce n’est pas le cas cette année.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Il est toutefois possible d’opter pour une fixation murale, mais le Philips 48OLED806 n’est pas le plus élégant pour ce type d’installation. Si la dalle est aussi fine que ce à quoi l’on s’attend avec de l’OLED, le caisson qui accueille l’électronique et les haut-parleurs est plus épais que la moyenne, similaire à celui du Panasonic HZ1000, avec une épaisseur de 68 mm.

Vous serez loin d’obtenir un montage mural aussi parfait que celui du LG G1 et son « Design Gallery ».

© Matthieu Legouge pour Clubic

Il faut dire que cette profondeur est davantage justifiée avec le Philips OLED806, d’une part car il dispose d’une section audio assez puissante compte tenu de sa diagonale réduite, mais aussi car il intègre un système exclusif aux téléviseurs de la marque avec Ambilight, nous y reviendrons.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Pour le reste, ce téléviseur profite d’excellentes finitions, sur lesquelles nous ne trouvons pas grand-chose à redire. Enfin, et comme d’habitude avec les téléviseurs OLED, le cadre de l’écran est particulièrement fin.
Malgré ses pieds excentrés, ce téléviseur peut être installé sur une grande variété de meubles TV. Sa diagonale de 48 pouces est avantage ici, puisque la longueur totale excède de peu 100 cm.

Comme le montre sa fiche technique, on profite d’une connectique complète sur ce téléviseur. Il ne fait pas l’impasse sur l’HDMI 2.1, avec deux entrées compatibles sur les quatre qu’il compte. Tous les connecteurs sont positionnés à l’arrière droite de l’écran, seul le câble d’alimentation est à gauche. La connectique est toutefois divisée en deux parties, avec quelques ports HDMI, USB et autres sur le côté, tandis que le reste vient se ficher à directement à l’arrière.

Enfin, les haut-parleurs et le woofer ne passent pas inaperçus puisqu’ils sont intégrés de manière bien visible, tout comme l’Ambilight dont on repère les LEDs au premier coup d’œil.

Expérience connectée, interface et télécommande

Le Philips 48OLED806 fait confiance à Android TV, dans sa version 10, pour proposer une expérience connectée riche et intuitive. Selon certaines rumeurs, Philips pourrait mettre à niveau ses téléviseurs 2021 vers Google TV, mais pour le moment rien n’est moins sûr.

L’interface d’Android TV se rapproche par ailleurs de plus en plus de celle de Google TV. Certaines nouveautés déployées sur ce dernier sont venues enrichir l’expérience sur Android TV. Nous avons donc à faire à une interface efficace, dont l’intérêt principal est de proposer une bibliothèque d’application largement plus fournie que celles des concurrents.

© Matthieu Legouge pour Clubic

L’expérience connectée est complétée par la présence d’un Chromecast intégré, ou encore d’un contrôle vocal avec Google Assistant et via des appareils qui embarquent Alexa. Philips propose également une application "Philips TV Remote App" pour contrôler le téléviseur depuis un smartphone Android ou iOS, et bien sûr une compatibilité de l’Ambilight avec les ampoules connectées Philips Hue.

© Matthieu Legouge pour Clubic

La télécommande fournie avec ce téléviseur ne bouge pas cette année, à l’exception de son coloris argenté. Elle embarque un micro pour invoquer Google Assistant, quatre boutons raccourcis vers des services comme Prime Video ou Netflix, ou encore un bouton dédié à l’Ambilight. Dans l’ensemble, il s’agit d’une bien belle télécommande, avec une face inférieure en cuir "Muirhead" et un rétroéclairage, chose bien pratique qu’on ne retrouve finalement qu’assez rarement. La navigation n’est toutefois pas spécialement son point fort. Il est difficile de distinguer les différentes commandes au toucher, et le pavé central est un peu trop sensible à notre goût.

En revanche, c’est davantage la navigation au sein des menus de paramétrage qui nous semble fastidieuse. Certes, Philips laisse accès à un grand nombre de réglages et autres options, mais le menu associé n’est pas vraiment intuitif et demande plus de temps que d’autres pour accéder aux réglages qui nous importent. Ce n’est rien de très grave, mais nous aurions aimé voir des raccourcis directement sur la télécommande pour modifier certains réglages, comme le mode d’image ou de son, à l’image du bouton Ambilight.

Audio

Les deux haut-parleurs de 10 W et le woofer de 30 W délivrent un son étonnant, en tenant compte qu’il s’agit ici d’un téléviseur OLED avec une diagonale réduite.

La puissance est suffisante pour bien emplir la pièce et offrir un rendu satisfaisant pour une expérience cinéma, vidéoludique ou même musical. Rien de vraiment exceptionnel en soi, mais il est rare de trouver des téléviseurs OLED qui proposent un rendu audio si loin d’être anecdotique, d’autant plus sur 48 pouces. Nous avons ici quelque chose de bien plus efficace que le système audio d’un Sony KD-48A9, par exemple.

Ambilight : il faut le voir pour le croire

Immersion garantie © Matthieu Legouge pour Clubic

Depuis ses débuts, l’Ambilight a toujours été une plus-value très intéressante et un argument de vente supplémentaire pour Philips face à la concurrence, et force est de constater que ça fonctionne plutôt bien. Présent sur les 4 côtés de ce téléviseur, ce système composé de nombreuses LEDs crée une atmosphère évidente dans la pièce et se révèle être beaucoup moins « gadget » qu’il n’y paraît.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Sceptique au départ sur son intérêt, je dois bien dire que cette solution, sans être indispensable, est très convaincante. Il est clair qu’il s’agit d’un point de vue purement subjectif, mais les modes de suivi d’image et de suivi de son, qui synchronisent l’éclairage en temps réel, sont vraiment réussis et apportent quelque chose de plus à l’image en nous plongeant, en quelque sorte, dans l’univers du film. L’effet est particulièrement efficace avec des films où la couleur occupe une place centrale, je pense par exemple à Blade Runner 2049, Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, ou encore Color Out of Space.

Les effets de l'Ambilight dépendent aussi de ce qui recouvre le mur à l'arrière © Matthieu Legouge pour Clubic

Les autres modes Ambilight présentent beaucoup moins d’intérêt selon moi, mais ont l’avantage d’exister et d’offrir un peu plus de polyvalence à cet éclairage. Les utilisateurs des lampes connectées Hue y trouveront sans doute un intérêt plus prononcé puisqu’elles peuvent fonctionner de concert avec l’éclairage Ambilight du téléviseur. Enfin, sachez que Philips lancé il y a peu son kit Hue Play Gradient Lightstrip pour apporter son système d’éclairage à d’autres téléviseurs.

Qualité d'image

Philips a développé une nouvelle solution en matière de processeur cette année, avec le Philips P5 Dual Chip qui inclut deux puces de traitements, la seconde étant dédiée à l'intelligence artificielle. Hélas, ce n’est pas avec le 48OLED806 que nous les verrons à l’œuvre puisqu’elles sont réservées aux modèles haut de gamme du fabricant, sur ses séries « OLED+ », à savoir les OLED986 et OLED936.

Notre exemplaire de test se contente du processeur P5 Gen5, une puce assistée par l’IA depuis l’an passé avec le P5 Gen4, qui affine encore ses différents traitements dans sa nouvelle mouture. Il s’agit d’une formule qui a déjà bien fait ses preuves par le passé et qui s’articule, comme son nom l’indique, autour de cinq grands axes : Source, Sharpness, Colour, Contrast et Motion. Cette année, le P5 Gen5 ajoute à l’équation l’ajustement de l’image en fonction de la luminosité ambiante, et améliore notamment son système de détection de contenus et d’analyse du signal source.

Philips a également pris des mesures supplémentaires concernant le marquage, le processeur est censé lutter plus efficacement contre le phénomène de burn-in en analysant l’image et en détectant plus précisément les éléments statiques pour en réduire la luminosité.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Le P5 AI Perfect Picture Engine se distingue clairement par ses qualités de la mise à l’échelle. Bien que l’on aperçoive encore quelques défauts à partir d’une source HD, l’upscaling à partir de sources Full HD est épatant. L’image conserve un excellent niveau de détails, à s’y méprendre en comparaison d’une source en 4K UHD, comme le montrent nos images. Sur ce point précis, Philips fait aussi bien que Panasonic ou Sony.
Le moteur de compensation de mouvements n’est pas à plaindre non plus. Il se débrouille parfaitement en évitant l’effet caméscope. Il faut toutefois souligner que le réglage « Standard » par défaut, en fait un peu trop à notre goût, nous préférons la douceur du traitement « Film » ou « Pure Cinema », avec lequel nous ne décelons aucune saccade.

À droite, une vidéo en Full HD mise à l’échelle en 4K, à gauche en 4K natif © Matthieu Legouge pour Clubic

Pour la première fois cette année Philips intègre une technologie d’insertion d’image noire sur ses téléviseurs, sous le nom de Fast Motion Clarity. Conçue pour tromper la persistance rétinienne et la sensation de flou de mouvements qu’elle engendre sur les scènes rapides, elle permet d’afficher une image fluide en toute circonstance, ce qui sera particulièrement intéressant pour visionner du sport ou pour une utilisation gaming. Plusieurs niveaux d’intensité sont proposés via le menu, la luminosité globale de l’écran va plus ou moins diminuer selon l’intensité choisie.

Le capteur de luminosité ambiante fait également partie des nouveautés cette année pour Philips. Il va de pair avec le support de l’HDR10 + Adaptif, en revanche cet OLED806 ne s’affiche pas comme compatible Dolby Vision IQ. En réalité, il est bien possible d’activer le capteur de luminosité en Dolby Vision, ce qui aura pour conséquence d’adapter l’image en fonction de la luminosité ambiante dans un mode appelé « Dolby Bright mode ». Le rendu est très proche de ce que nous avons pu voir sur d’autres téléviseurs avec le Dolby Vision IQ. Pour résumer, la compatibilité multi-HDR est un point fort de ce téléviseur, avec à la clé HDR HLG, HDR 10, HDR 10+, Dolby Vision et l’HDR 10+ Adaptive.

En journée, ne comptez pas visionner des scènes sombres comme celle-ci © Matthieu Legouge pour Clubic

Pour terminer, rien de vraiment nouveau au sujet du filtre antireflet, si ce n’est que l’activation du capteur de luminosité ambiante nous aide à obtenir une image plus lumineuse en pleine journée. Il se montre efficace pour contrer et diluer les reflets les plus légers, avec une image qui reste alors bien visible en journée. Toutefois, dans un environnement trop lumineux avec des reflets plus importants, les conditions de visionnage sont largement moins bonnes. Le constat est finalement toujours le même avec l’OLED et demande à choisir un emplacement qui évite d’avoir trop de reflets sur l’écran.

Nos mesures

Nous avons choisi le mode Filmmaker pour effectuer nos mesures. Par défaut, l’image est bien trop chaude avec une température de couleurs avoisinant les 6 000 K, tandis que courbe gamma et échelle de gris sont assez éloignées de nos références. Il a été nécessaire d’ajuster certains paramètres pour parvenir aux résultats que présenté ci-dessous, des modifications que vous pouvez retrouver en image ci-après et dans l'encadré qui suit. Précisons également que les téléviseurs Philips sont désormais « Calman Ready » et supportent donc la calibration automatique via le logiciel de Portrait Displays.

Nos réglages :

  • Couleur : 50
  • Contraste OLED : 100
  • Luminosité : 50
  • Gamma : + 4
  • Courbe de couleurs : R : 127 ; V : 106 ; B : 76

Nous avons également désactivé l’option « Protection de l’image locale », accessible dans les paramètres généraux de l’appareil. L’objectif est de se passer du dispositif anti-marquage lors de ne mesures afin que nos mires ne soient pas analysées comme étant des éléments statiques, ce qui sera notamment important pour nos mesures en HDR.

SDR

Après quelques légers réglages, nous observons une courbe RGB faisant preuve de stabilité, résultant sur un rendu beaucoup plus naturel que par défaut.

Avant réglages / après réglages

La température de couleurs est ici de 6 411 K, seulement quelques kelvins de moins que notre valeur de référence (6 500K).

La courbe gamma peine légèrement à suivre la courbe de référence malgré nos ajustements. Dans l’ensemble les décrochages sont toutefois insignifiants, avec un gamma moyen mesuré à 2,368.

Avant réglages / après réglages
Avant réglages / après réglages

La colorimétrie est excellente, sans aucune dérive chromatique notable. Le delta E moyen est de 1,57, et seul le vert dépasse le seuil de 3. On retrouve des résultats similaires sur l’échelle de gris, avec un delta E moyen de 1 seulement.

Notons enfin que l’espace sRGB est, logiquement, très bien couvert, à 99,9 %.

HDR

Le Display Tone Mapping de ce téléviseur gère parfaitement les signaux HDR. La courbe EOTF ne présente pas une précision absolue, mais suit bien la courbe de référence, en lissant néanmoins le signal à partir de 60 % de luminosité, chose indispensable pour éviter au maximum le clipping.

Nous avons relevé un pic lumineux de 638 cd/m², toujours avec ce mode Filmmaker, sur une fenêtre de 10 %. Le Philips OLED806 ne bat pas des records sur ce point, logique puisque contrairement aux séries OLED986 et OLED936, il n’embarque pas la nouvelle dalle EVO de LG Display.

Néanmoins, ce téléviseur montre un meilleur potentiel avec de plus petits éléments. Il atteint ainsi quasiment 800 cd/m² sur une fenêtre de 2 %, ce qui impacte positivement le rendu HDR.

La colorimétrie en HDR est très juste avec un delta E moyen de 1,84. Une excellente valeur, bien que l’on constate encore une petite dérive sur le blanc.

Rec. 2020
DCI-P3

La couverture des espaces Rec.2020 et DCI-P3 est excellente et similaire à celle des téléviseurs OLED des concurrents. Ces deux espaces sont respectivement couverts à 74 % et 97 %.

Jeux vidéo

Philips fait beaucoup de promesses aux joueurs sur le papier, en apportant désormais l’HDMI 2.1 sur ses gammes OLED. TP Vision entend ainsi offrir la possibilité de jouer en 4K à 120 Hz, avec le support de l’ALLM et du VRR avec FreeSync Premium Pro. En revanche, comme chez Sony ou Panasonic, nous avons le droit à seulement deux ports HDMI 2.1, dont un assure également la compatibilité eARC.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Nous avons vu lors de nos précédents tests que les téléviseurs équipés du chipset de MediaTek ont rencontrés quelques difficultés pour gérer correctement la 4K à 120 Hz et le VRR, comme c’est le cas du Panasonic JZ1000. Quant à Sony, le VRR n’est pour l’heure pas encore disponible sur ses téléviseurs 2021. Alors qu’en est-il avec ce Philips 48 OLED806, lui aussi équipé du même SoC ?

Sur ce point Philips est logé à la même enseigne que ses concurrents. Nous avons relevé plusieurs problèmes qui impactent l’expérience et le rendu, avec des signaux en 60 Hz comme en 120 Hz, avec ou sans le VRR.

Tout d’abord, le téléviseur est bien reconnu comme étant compatible G-Sync avec notre PC de test, équipé d’une carte graphique RTX 3080. Nous remarquons cependant que le VRR fonctionne ici de manière erratique lorsque la source est à 60 Hz.

À gauche, le menu de Wreckfest en 120 Hz, à droite en 60 Hz © Matthieu Legouge pour Clubic

Censé prendre en charge une plage VRR comprise entre 40 Hz et 120 Hz, le téléviseur ne franchit pas avec succès le test Nvidia Pendulum. Nous y constatons des déchirements d’images et une fluidité irrégulière selon que nous simulons un rendu à 40, 50 ou 60 fps. Étonnamment, ce n’est pas le cas lorsque nous passons la source en 120 Hz. Cette fois-ci le rendu est fluide en toutes circonstances. En revanche, le passage à 120 Hz dégrade fortement l’image et force est de constater que le téléviseur ne nous affiche pas une définition de 3840 x 2160 pixels. On perd largement en netteté, ce qui s’aperçoit aisément par exemple si l’on visionne du texte à l’écran.

La dégradation de l'image est bien visible avec du texte

Pour résumer, l’expérience de jeu est bonne en 60 Hz, mais il faut se passer du VRR. A 120 Hz le VRR fonctionne parfaitement, mais cette fois-ci pas dans la bonne définition ! Décidément, il serait grand temps qu’une mise à jour vienne régler ces inconvénients sur les téléviseurs concernés, car dans l’état les promesses ne sont pas tenues.

À côté de ça, il faut tout de même dire que l’expérience de jeu est bonne avec le Philips 48OLED806. Forcément, les qualités de l’OLED sont indiscutables et c’est toujours un véritable plaisir d’en profiter, autant pour une expérience cinéma que gaming. Philips a d’ailleurs travaillé pour proposer un mode jeu qui offre d’excellentes performances, comme le montre notre mesure d’input lag avec une latence de seulement 14,3 ms.

Hormis les difficultés que nous mentionnons ci-dessus, il est clair qu’un téléviseur comme celui-ci dispose d’un grand potentiel pour le gaming. Hélas, il est nécessaire d’attendre pour en savoir plus à propos de cette compatibilité incomplète avec les fonctions de l’HDMI 2.1.

Consommation électrique

Le Philips 48OLED806 est, comme la grande majorité des téléviseurs, assez énergivore. Nos relevés montrent qu’il se situe un peu au-dessus de la moyenne pour un téléviseur OLED. Il consomme autant qu’un téléviseur de 55 pouces, voire plus si nous prenons en compte l’Ambilight. Sa consommation relative est de 72 W/m², une valeur à laquelle vous pouvez ajouter facilement 10 W si l’Ambilight est actif.

Philips 48OLED806 : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Le Philips 48OLED806 est un téléviseur séduisant sous bien des coutures. Philips fait preuve de maîtrise en matière de qualité d’image et exploite parfaitement cette dalle OLED. Il y ajoute son expertise avec des traitements vidéo d’une rare qualité, pas si loin de ce que peut produire un téléviseur Panasonic.

L’Ambilight est, à notre avis, un avantage évident sur ce téléviseur. Il renforce l’immersion sans pour autant venir dénaturer l’atmosphère d’une œuvre. Tout le monde n’appréciera pas forcément, c’est vrai, les effets sont toutefois suffisamment bien gérés (et paramétrables) pour en faire une solution d’éclairage recommandable. Enfin, le système audio de ce téléviseur est très appréciable et permet de se passer d’une barre de son pour les moins exigeants. Sur un téléviseur de 48 pouces, c’est assez rare pour être souligné.

Il y a hélas quelques "couacs", avec une colorimétrie trop peu fidèle en sortie de carton et des réglages nécessaires pour profiter d’une image plus juste. L’inconvénient le plus impactant reste néanmoins tous ces problèmes qui gravitent autour des ports HDMI 2.1. Ce téléviseur ne tient pas toutes ses promesses sur ce point. Nous espérons que Philips communiquera à ce sujet et parviendra à corriger le tir.

Les plus
  • Image profonde et détaillée
  • Belle maîtrise des traitements vidéo
  • Son surprenant sur ce format
  • Ambilight convaincant
  • Télécommande rétroéclairée
Les moins
  • Support bancal de l'HDMI 2.1
  • Colorimétrie qui manque de justesse
  • Menus de réglages peu intuitifs
Sous-notes
Qualité d'image
8
Design
8
Audio
8
Jeux vidéo
6
Système d'exploitation
8