Un "vaccin" contre la cyberattaque Petya
Des chercheurs auraient découvert un « vaccin » capable de stopper la vaste cyberattaque qui a frappé de nombreuses organisations à travers le monde ce mardi 27 juin 2017. Parmi les victimes (et elles ne sont, à ce jour, pas toutes connues) figurent notamment la Banque centrale ukrainienne, le géant pétrolier russe Rosneft, l'agence de pub britannique WWP, le cabinet d'avocat américain DLA Piper, et l'entreprise française Saint-Gobain.Mais pour ceux qui ont été touchés par l'attaque, il semblerait qu'il existe une solution, dont l'efficacité reste néanmoins limitée. Pour arrêter net l'attaque, il faut créer un fichier - nommé perfc - et le placer dans le dossier « C:\Windows ». Une explication sur la façon de procéder a été mise en ligne par le site d'information spécialisé en sécurité Bleeping Computer. Toutefois, si cette méthode a fait ses preuves, elle ne protège que l'ordinateur individuel sur lequel a été placé le fichier perfc. Pour l'instant, les chercheurs n'ont pas réussi à trouver un dispositif qui désactiverait complètement l'attaque par ransomware.
Une attaque aux motivations politiques
« Même si cela permet d' "immuniser" un ordinateur, ce dernier est toujours "porteur" (pour utiliser une analogie biologique). Il agira toujours comme une plateforme pour répandre le ransomware sur d'autres ordinateurs connectés au même réseau » a indiqué le Pr Alan Woodward à la BBC.Les experts estiment que l'attaque ne devrait pas faire davantage de victimes : l'analyse des codes a montré que le ransomware ne cherchait pas à s'étendre au-delà du réseau sur lequel il est implanté. Par ailleurs, compte-tenu du faible montant demandé en rançon - 300 dollars -, certains suspectent la cyberattaque Petya d'être guidée par des motivations politiques et non financières. La cible serait l'Ukraine, qui célèbre ce 28 juin la Fête de la Constitution.