En bon gardien du patrimoine cinématographique, le Centre National de la Cinématographie vient de dévoiler le nom des 3 sites de référencement d'offres légales de cinéma retenus après un appel à projet lancé durant l'été 2009.
Le CNC, dont l'une des activités est de contribuer à la pérennité du cinéma français via son fond de soutien, avait lancé cet appel d'offre dans le cadre de la loi « création et Internet » également connue en tant que loi Hadopi. 3 projets avaient été retenus en janvier 2010, et ont reçu le soutien du CNC dans leur développement. Et ces projets sont aujourd'hui opérationnels.
Le premier des trois sites est Cinestore, qui référence « la plus large offre de films disponibles en France à voir en VOD, à la TV, en DVD/Blu-ray et en salles ». Cinestore bénéficie d'une base de données de 18 000 films et puise ses informations sur Allociné, puisqu'il n'est autre qu'un service développé par ledit portail. Un comparatif de l'offre VOD, DVD ou encore Blu-ray est proposé pour les films plus anciens, auquel vient s'ajouter les séances cinéma et la diffusion télé pour les films plus récents.
De son côté, Vodkaster propose lui aussi une base de données conséquente et un comparatif des offres, tout étant complété par une forte démarche communautaire, l'internaute étant très fortement invité à noter et critiquer les films après les avoir vu. Le site traite également de l'actualité du cinéma et propose des quizz : bref, on est loin du site type service que propose Cinestore, qui met bien plus en avant la dimension comparative des offres.
Enfin, le troisième site se nomme Voirunfilm, qui est loin d'être nouveau sur la toile puisqu'il existe depuis 4 ans déjà. Néanmoins, sa nouvelle version intègre « les médias traditionnels » depuis juillet : le site propose donc les horaires des salles de cinéma et les diffusions télévisées en plus des offres VOD et DVD - Les Blu-ray ne sont pas présents pour le moment.
La mise en avant du soutien du CNC envers ces 3 sites coïncide avec le lancement d'Hadopi et des procédures d'avertissement des internautes, et ce n'est sans doute pas un hasard. « Le lancement de ces services va notamment contribuer à accroître la consommation légale de films en ligne en permettant aux internautes de mieux connaître les offres existantes et en rendant l'accès aux œuvres plus simple et plus rapide » estime aujourd'hui le CNC. Reste à savoir si le renforcement de la présence des sites comparatifs sur la Toile suffira à valoriser les différentes offres, dématérialisées ou non.