Trois compacts pour baroudeurs
La grande famille des compacts numériques est plus diversifiée qu'on ne le pense. Les compacts ne sont en effet pas tous des appareils fins, simples et relativement fragiles qu'il faut garder à l'abri des petites mains. Plusieurs sont en effet plutôt encombrants, d'autres très avancés et certains enfin surprenants par leur capacité à photographier sous l'eau sans l'aide d'un caisson étanche. Alors que nous commençons à entrer dans la période estivale, c'est à cette dernière catégorie d'appareils que nous nous sommes intéressés ici.Les trois compacts submersibles disponibles sur le marché ont en effet comme vocation première de permettre de photographier à la mer ou à la piscine en toute sécurité. Mais plusieurs d'entre eux ne s'arrêtent pas là et offrent en complément une résistance aux chutes, une étanchéité à la poussière et au sable ou encore une ergonomie pensée pour permettre une utilisation professionnelle, sur des chantiers par exemple ou tout autre environnement extérieur et rude. Que peut-on attendre précisément de chacun d'eux pour ce qui est de ce caractère tout-terrain, et quels genres de services peuvent-ils rendre une fois l'heure de la baignade passée ? C'est à ces questions que répond ce comparatif des Olympus Mju 1030 SW, Pentax Optio W60 et Ricoh G600.
Olympus Mju 1030 SW | Pentax Optio W60 | Ricoh G600 | |
Capteur | CCD 1/2,33'' de 10,1 MP | CCD 1/2,33" de 10 MP | CCD 1/2,3'' de 10,3 MP |
Objectif | 3,6x eq. 28-102 mm f/3,5-5,1 | 5x eq. 28-140 mm f/3,5-5,5 | 5x eq. 28-140 mm f/3,5-5,5 |
Ecran / viseur | 2,7" de 230 000 pixels / ? | 2,5'' de 230 000 pixels / Non | 2,7" de 230 000 pixels / Non |
Alimentation | Batterie Lithium Ion | Batterie Lithium Ion | 2 piles alcalines AAA |
Carte | xD | SD, SDHC | SD, SDHC, MMC |
Vitesse | De 1/2 à 1/2 000 seconde | De 4 à 1/1 500 seconde | De 8 à 1/1 500 sec. |
Sensibilité | De 80 à 1 600 Iso | De 50 à 6 400 Iso | De 64 à 3 200 Iso |
Dimensions | 93,2 x 61,4 x 21,3 mm / 173 g | 98 x 55,5 x 24,5 mm / 125 g | 116,5 × 68 × 32 mm / 260 g |
Prix conseillé | à partir de | à partir de | environ 440 € |
Zoom sur la résistance à l'eau et aux chocs
Tout baroudeurs qu'ils sont, ces trois compacts ne sont pas égaux devant les phénomènes extérieurs. Voici donc un tableau qui synthétise leurs capacités de résistance tant à l'eau qu'aux frimas ou encore aux chocs.Olympus Mju 1030 SW | Pentax Optio W60 | Ricoh G600 | |
Profondeur d'immersion | Jusqu'à 10 m | Jusqu'à 4 m | Jusqu'à 1 m pendant 30 mn max |
Résistance aux chutes | Jusqu'à 2 m | - | Jusqu'à 1,5 m |
Résistance aux températures | Jusqu'à -10° C | Jusqu'à -10° C | De 40 à -10° C |
Résistance aux chocs | Ecrasement jusqu'à 100 kg | - | - |
Autres | Prise de vue sous-marine possible jusqu'à 40m en combinaison avec le caisson sous-marin optionnel PT-043 | Classe de protection 5 contre le sable et la poussière Traitement des lentilles frontales contre la buée, les gouttelettes et les traces de doigt | Classe de protection 6 contre la poussière |
De quoi sont-ils capables sous l'eau ?
Pour nos essais, nous avons choisi un bassin à l'eau certes peu claire, mais peuplée de sujets consentants. Nous n'avons pas mis à l'épreuve la profondeur maximale, mais juste testé l'étanchéité et rapporté quelques images pour donner un aperçu de ce que l'on peut attendre de chacun des appareils dans ce type d'environnement.Olympus Mju 1030 SW | Pentax Optio W60 | Ricoh G600 |
Au sujet du Mju 1030 SW, on notera qu'il embarque un manomètre qui affiche à l'écran la pression atmosphérique, l'altitude et la profondeur. Pour bénéficier de ces informations, il faut au préalable avoir calibré l'appareil en entrant manuellement l'altitude. Cet outil de mesure sera précieux lors de la plongée pour vérifier que l'on ne passe pas sous le seuil fatidique des dix mètres. A noter qu'il sera plus judicieux de faire ce calibrage au bord du rivage (c'est-à-dire à 0 mètre d'altitude) car les valeurs négatives sont plus finement graduées que les valeurs positives : l'intervalle est de 0,5 mètre dans le cas des premières et de 200 mètres dans le cas des secondes.
La nanomètre vous permettra de mieux contrôler le niveau de profondeur lors de la plongée, à 0,5 mètre près
Olympus Mju 1030 SW
Le dernier compact étanche d'Olympus se fait remarquer par un niveau de résistance bien supérieur à celui de ses congénères signé Ricoh et Pentax : immersion jusqu'à 10 mètres de profondeur, résistance aux chutes jusqu'à deux mètres et aux écrasements jusqu'à 100 kg. Cela ne l'empêche toutefois pas de s'offrir un boitier fin et soigné comme celui de nombre d'ultra-compacts dont il ne distingue somme toute peu en apparence. Que vaut cet appareil dans la pratique et quelles sont les circonstances pour lesquelles il est le mieux adapté ?93,2 x 61,4 x 21,3 mm pour 173 grammes
Prise en mains
Nous n'avons dit plus haut : à première vue, le Mju 1030 SW a tout à fait l'air d'un ultra-compact comme les autres. Lorsqu'on le regarde plus attentivement, on prend ensuite conscience de quelques détails qui signalent sa robustesse, à savoir la coque renforcée au moyen d'une plaque métallique et l'objectif qui se déploie à l'intérieur du boîtier et dont la lentille frontale est protégée par un clapet métallique lorsque l'appareil est hors tension. C'est une sécurité supplémentaire qui fait défaut au Ricoh G600 dont l'objectif reste vulnérable lors de chocs avec des surfaces présentant des aspérités. On s'étonne à l'inverse de voir que l'accès aux trappes ne soit pas plus sécurisé : en l'absence de verrou de sécurité du type de ceux du G600, on se dit que le loquet n'est pas à l'abri d'une ouverture accidentelle.Longtemps montré du doigt pour l'ergonomie des menus de ses appareils, Olympus n'a pas encore pris acte de ces critiques. Les menus s'ouvrent toujours via une page d'accueil qui comporte de nombreuses entrées entre lesquelles on pourra hésiter : la fonction que je cherche est-elle dans « Menu appareil » ou bien dans « Réglage » ? On notera au passage que l'onglet « Panorama » reste grisé dans notre exemple, cette option étant réservée aux utilisateurs d'une carte mémoire xD de marque Olympus. Il est à notre sens dommage de priver certains utilisateurs de cette fonction vraiment intéressante lorsqu'il s'agit de s'affranchir des limites de l'objectif et du format d'image. Quant à ceux qui disposent d'une telle carte, ils pourront choisir entre associer directement les images depuis l'appareil ou effectuer cette manipulation sur le PC. Pour conclure sur le choix du format xD (plus cher et plus rare que les autres), on ne pourra que regretter qu'Olympus y reste à ce point attaché alors même que l'autre fervent défenseur qu'est FujiFilm s'attache depuis quelques temps à proposer des modèles mixtes (xD et Secure Digital).
Autre particularités du Mju 1030 SW, la présence d'une touche « Fonction » qui donne un accès rapide aux principaux paramètres de prise de vue. Les réglages s'affichent en surimpression de l'écran de façon à ne pas perdre le sujet que l'on photographie de vue. Olympus utilise également cette astuce avec les autres réglages (flash, retardateur, macro et correction d 'exposition). Dans ce dernier cas, l'affichage sous forme de vignettes facilite le choix du bon réglage.
Les réglages s'affichent en surimpression de l'écran de façon à ne pas perdre le sujet que l'on photographie de vue
Du côté des modes
Qu'en est-il des modes de prise de vue proposés par le Mju 1030 SW ?Les modes scène
Les modes scène correspondent à des réglages spécifiques de l'appareil choisis pour faciliter la capture d'une scène donnée. Le Mju 1030 SW en possède 24, ce qui représente un panel de situations qui dépasse et de loin les classiques du genre que sont paysage, portrait, nocturne et sport.
Voici l'éventail de modes proposé par le Mju 1030 SW :
- Portrait, paysage, paysage + portrait, scène nuit, nuit + portrait, sport, intérieur, bougie, auto-portrait, naturel, coucher de soleil, feux d'artifice, cuisine, vitrine, documents, enchère, prendre et choisir 1, prendre et choisir 2, plage et neige, vidéos sans enregistrer, photos sous l'eau, sous-marin large 1, sous-marin large 2, sous-marin macro.
Chacun des modes est introduit par un visuel qui s'accompagne d'une ligne d'explications qui s'affiche automatiquement au bout de cinq secondes. Ce dispositif d'aide intégrée est précieux dans le cas d'intitulés atypiques du type « Enchère » (capture 3 images en rafale dans le format approprié pour de la vente en ligne) ou « Prendre et choisir » (pour capturer des sujets rapides et pour n'enregistrer que les images que vous voulez).
En mode « Prendre et choisir 1 », l'appareil enregistre jusqu'à 5 clichés consécutifs à la résolution de 3 millions de pixels. Sitôt la prise de vue terminée, les images s'affichent sur le même écran de façon à vous permettre de les passer rapidement en revue et de ne garder que la ou les plus satisfaisantes.
Le mode enchère permet de photographier des objets rapprochés. Trois images consécutives peuvent être prises avec une légère variation de luminosité (-7 / 0 / +7). La résolution est de 640 x 480 pixels de façon à obtenir des fichiers correspondant aux exigences du Web (c'est-à-dire petits et légers)
Les modes automatique et programme
Dans ces deux modes, c'est l'appareil qui ajuste automatiquement la vitesse et l'ouverture en fonction de l'environnement de façon à permettre à l'utilisateur de se concentrer sur le cadrage. Ces deux modes se distinguent ensuite au niveau du panel de réglages auxquels ils donnent accès. Conçu pour les débutants, le mode automatique est bridé et limite l'accès aux réglages de base que sont ceux de taille et qualité d'image. A l'inverse, le mode programme permet aux utilisateurs d'intervenir sur des paramètres fins tels que ceux de balance de blancs, de sensibilité, de cadence d'acquisition et de mesure d'exposition.
Vue comparée des réglages auxquels donnent accès le mode automatique et le mode programme
Le mode guide
L'approche est ici un peu différente de celle qui prévaut dans le cas des modes scène, et ce même si l'objectif est similaire : permettre à ceux qui n'ont pas de notions de l'effet de réglage de réussir des prises de vue dans des conditions spécifiques. Quatorze scénarios principaux sont référencés ici : Shoot avec effet preview, éclaircissement sujet, prise rétro-éclairée, gère lumières spéciales... Comme dans le cas des modes scène, l'utilisateur n'a pas à activer les réglages par lui-même ; pour autant, cette nouvelle présentation a un effet pédagogique, les conseils dispensés pouvant amener au fil des utilisations vers plus d'autonomie.
Exemple d'enchainement de menus
Performances générales
En termes de luminosité et de contraste, l'écran du Mju 1030 SW équivaut à celui du Ricoh G600. Il le dépasse en revanche pour ce qui est de la lisibilité angulaire qui ne chute pas même lorsque l'écran est regardé très largement de biais ou de haut. Nos critiques ne peuvent donc guère porter que sur deux points : l'absence de viseur et le fait que, faute d'une ergonomie mieux étudiée, l'index passera souvent devant le viseur, et ce sans que l'on s'en rende forcément compte. Quant au zoom, il est à la fois trop rapide et trop peu fluide, et le cadrage souhaité ne s'obtiendra qu'au prix de plusieurs va-et-vient.L'objectif très décentré fait que l'on passera souvent les doigts accidentellement devant
Ici aussi on constate qu'un stabilisateur numérique a pris le pas sur les dispositifs de stabilisation optique ou mécanique, pourtant reconnus comme plus efficaces contre les flous de bougé. Les possibilités restantes pour réduire les flous consistent à poser l'appareil sur un trépied (encore faut-il avoir l'accessoire en question sous la main et que l'on photographie un sujet statique et non en mouvement).
Prise de vue (1/4 de seconde à 80 Iso) à main levée puis au moyen du stabilisateur numérique...
... ensuite en « Naturel » (prise de vue dans des conditions de faible éclairage sans flash et à résolution d'image plus faible) et enfin sur pied
Dans le cas de personnages en mouvement, il pourra être fait appel au mode d'acquisition « Hi » qui permet d'enregistrer douze images en continu à une cadence élevée, cette endurance plus importante étant rendue possible par une baisse de la résolution des images (3 millions de pixels au mieux).
A condition d'accepter de descendre en résolution, il est possible d'enregistrer jusqu'à 12 images en l'espace de 8 secondes
Avec son « DLighting», Nikon a largement contribué à populariser les dispositifs d'ajustement des ombres. Depuis, nombre de constructeurs lui ont emboîté le pas, dont Olympus qui donne ici accès à cette fonction directement depuis le boîtier. Ce réglage permettra d'éclaircir les sujets pris à contre-jour et d'éviter ainsi une trop grande perte de détails. En le rendant également accessible en mode lecture, le Mju 1030 SW offre une seconde chance à ceux qui regretteraient de ne pas avoir fait usage de cette fonction au moment de la prise de vue. On appréciera enfin qu'il soit possible d'effectuer plusieurs ajustements consécutifs jusqu'à obtenir la luminosité souhaitée, même si ce type d'intervention s'accompagne toujours d'une mise en évidence du grain de l'image.
Une même vue sans puis avec la fonction d'ajustement des ombres. L'avant-plan est effectivement un peu éclairci
Ces dispositifs ne doivent pas faire oublier quelques manques, tels que celui de balance des blancs manuelle, ce dernier étant toutefois en partie pallié par l'existence de pré-réglages à même de compenser les éclairages électriques.
Un mot pour finir au sujet de l'autonomie. En notera que la batterie passe sans transition d'un affichage pleine charge au signal rouge clignotant qui indique l'épuisement proche, ce qui n'empêchera pas le Mju 1030 SW de rester opérationnel de longues minutes durant. Bref, l'affichage du niveau d'autonomie connait des ratés, autant le savoir.
Conclusion
Les principaux points forts du Mju 1030 SW sont bien ceux mis en avant par Olympus à son sujet, à savoir : robustesse, résistance aux chocs et aux écrasements et capacité à atteindre une profondeur importante. Sur cet aspect du caractère « tout terrain », le Mju 1030 SW est ensuite le mieux positionné des trois modèles regroupés ici, le Ricoh G600 se contentant d'une étanchéité à un mètre tandis que le Pentax W60 n'est pas conçu pour résister aux chocs. Le vrai appareil pour baroudeurs, c'est donc lui, celui que les parents vont pouvoir céder à leurs jeunes enfants sans crainte de le voir revenir en mille morceaux.Parfait pour les vacances, que peut-on attendre ensuite du Mju 1030 SW une fois arrivée l'heure du retour au bercail ? Pour ce qui est d'un usage quotidien, ce compact s'avère moins convaincant en raison principalement du manque d'ergonomie des menus. Et si des efforts ont été faits pour faciliter l'utilisation de l'appareil et la compréhension de ses réglages, ce compact n'en reste pas moins plus complexe que le Pentax W60. Il est par ailleurs dépourvu de quelques réglages avancés et fonctions astucieuses (plage Iso auto réglable, balance manuelle, touche paramétrable...) qui peuvent faire la différence à l'usage pour le confort qu'elles apportent. Le Mju 1030 SW dispose ensuite de limitations qu'il serait bon qu'Olympus se décide à dépasser, à savoir l'utilisation de cartes xD uniquement et le fait que le mode panorama soit réservé aux seuls possesseurs de cartes de la marque. Reste enfin à conclure sur la qualité d'image. On remarque que les images qu'il produit sont moins piquées que celles de ses homologues. Le rendu est « doux », comme lissé, et cela se fait au détriment du niveau de détail. Bon point en revanche, c'est le moins sensible aux aberrations chromatiques, ce qui compte particulièrement en photo macro ou lorsque l'on souhaite effectuer des recadrages ou des agrandissements.
Galerie
- Rendez-vous sur cette page et celle-ci pour comparer le rendu des images de cet appareil avec celles des autres appareils.
Pentax Optio W60
En ce début de grandes vacances, Pentax propose une nouvelle version de son compact étanche. Le W30 cède donc la place au W60 qui a, comme ses prédécesseurs, la capacité de supporter une immersion prolongée sous l'eau et de résister aux ennemis historiques des appareils photo que sont la poussière et le sable. Il améliore au passage sa résistance grâce à une étanchéité jusqu'à quatre mètres contre trois pour le W30. Même si ces performances restent en deçà de celles requises pour un baptême de plongée, elles sont suffisantes pour permettre aux possesseurs du W60 de profiter des joies de l'eau sans trembler pour la santé de leur appareil.99,1 x 55,9 x 25,4 mm pour 125 grammes
Prise en mains
Comme son homologue signé Olympus, l'Optio W60 a tout d'un compact « normal ». Rien en effet ne vient d'entrée de jeu signaler sa résistance à l'eau si ce n'est la mention « Waterproof » inscrite sur la face avant. Pentax a par ailleurs bien fait évoluer le design de son appareil qui n'a à présent plus grand-chose à voir avec celui du W30. La coque est moins encombrante et elle a perdu ses angles arrondis qui donnaient à l'appareil un air de compact pour enfants. Le W60 est par ailleurs plus léger et plus fin que son prédécesseur : 152 grammes contre 140 grammes. La contrepartie de ces évolutions est que l'appareil parait moins robuste que ses homologues signés Ricoh et Olympus. Il ne faut toutefois pas s'y méprendre : le W60 est « juste » étanche tandis que les deux autres modèles sont également capables de résister aux chutes. Tous ne jouent donc pas parfaitement dans la même catégorie.La coque du W60 est ainsi en plastique, la face avant bénéficiant toutefois d'une jolie plaque imitation aluminium brossé. Sur le dessus et au niveau de la poignée, Pentax a placé deux bandes d'un plastique noir et mat dont la surface offre une bonne adhérence. Les touches sont ensuite un peu fines et rapprochées mais confortables car caoutchoutées. Comme dans le cas des Olympus Mju 1030 SW et Ricoh G600, l'objectif se déploie à l'intérieur du boîtier de façon à le rendre moins vulnérable à l'eau et aux poussières. De son côté, la trappe qui abrite les logements de cartes et batterie bénéficie de joints d'étanchéité bien visibles sur sa face intérieure. Elle se ferme ensuite grâce à un loquet qui en verrouille automatiquement l'accès.
Du côté des modes
Qu'en est-il des modes de prise de vue proposés par le Pentax Optio W60 ? On remarque pour commencer qu'on y accède non pas au moyen d'une molette mais au moyen de la touche inférieure du pad. Aucun ne bénéficie donc d'un accès plus rapide que ses congénères. Au nombre de 24, tous les modes sont répartis sur deux pages et présentés au moyen d'une icône et d'un petit résumé.Les modes scène
Les modes disponibles sont nombreux comme en témoigne la liste reproduite ci-dessous :
- Vidéo, nocturne, sous-marin, film subaquatique, paysage, fleur, portrait, grand-angle numérique, mer et neige, digital SR, enfants, animaux domestiques, portrait, mouvements, feux d'artifice, enregistrement vocal, portrait nocturne, texte, gastronomie, panorama numérique, composition cadre créatif et enfin documents.
Le mode panorama du W60 ne souffre pas des mêmes restrictions que celui de l'Olympus Mju 1030 SW, qui ne sera pour rappel débloqué qu'en cas d'utilisation d'une carte xD de la marque du constructeur. Rien de tel donc ici, le W60 enregistre jusqu'à trois photos consécutives (cela pourra être insuffisant dans le cas de paysages vraiment étendus) mais uniquement horizontalement, de la droite vers la gauche ou de la gauche vers la droite. L'assemblage se fait automatiquement depuis l'appareil, sans l'aide d'un logiciel et donc sans délai supplémentaire.
Le W60 embarque également un mode appelé grand-angle numérique. De quoi s'agit-il ? D'une fonction qui assemble deux images en une de façon à obtenir un angle de champ plus large que celui de la focale de l'appareil, à savoir une photo équivalente à un 21 mm au lieu d'une photo équivalente à un 35 mm. Cet artifice est intéressant pour les situations où l'on manquera de recul, mais il faut voir également qu'il n'aura rien d'un remède miracle dans la mesure où il posera des problèmes de distorsions et sera totalement inadapté aux scènes comportant des sujets en mouvement.
Comme dans le cas du mode panorama, on assemble ici des photos directement depuis l'appareil de façon à suggérer un recul supérieur à celui de l'objectif
Une même scène photograhiée en grand-angle (28 mm) et en grand-angle numérique
Le mode vert
Seul un mode bénéficie d'un accès direct, le mode dit vert, conçu pour les débutants qui souvent se sentent désarmés devant trop de réglages. Il leur est par ce moyen permis à n'importe quel moment de basculer dans ce mode « protégé » qui donne accès à menus allégés et prend en charge tous les réglages de prise de vue.
A noter, cette fois à l'attention des utilisateurs plus avertis, que cette touche verte peut être paramétrée de façon à donner un accès rapide à un ou plusieurs réglages : correction de la luminosité, résolution d'enregistrement, qualité d'enregistrement et balance des blancs.
La touche verte peut être paramétrée de façon à accueillir le ou les réglages de votre choix
Les modes automatique et programme
Le W60 intègre enfin des modes programme et automatique. Le premier rend un peu d'autonomie à l'utilisateur en lui donnant accès à l'ensemble des réglages. Quant au second, il autorise l'appareil à opter automatiquement pour le mode scène qui lui parait le plus approprié à la situation.
Le mode Auto pict autorise l'appareil à opter automatiquement pour le mode scène le mieux adapté à la situation
Performances générales
L'écran du W60 est lumineux et bien contrasté, mais sa lisibilité angulaire est bien moins convaincante que celle de l'Olympus Mju 1030 SW. Dommage, car ce défaut est vite pénalisant lorsque l'on photographie à bout de bras et donc pas toujours dans l'axe du regard. Quant au zoom, il est rapide et assez fluide mais pas assez finement dosé pour permettre un cadrage précis.La fonction de détection des visages (et des sourires) qui fleurit sur la plupart des appareils depuis le début de l'année est ici vraiment mise à l'honneur avec une touche dédiée. Par ce biais, le W60 d'obtenir soit une amélioration du rendu (meilleure exposition, meilleure netteté), soit un déclenchement au sourire. Cette dernière fonction est particulièrement simple à mettre en œuvre, bien plus en tout cas que celle déjà testée sur le Sony CyberShot DSC-W120 dans le cadre de notre Comparatif : 5 compacts à moins de 200 euros. Pour en bénéficier, il suffit juste de l'activer. Tournez ensuite l'appareil vers le sujet de votre choix et attendez : dès qu'un sourire apparaitra sur son visage, le W60 déclenchera de lui-même, sans que vous ayez eu à lever le petit doigt. Voilà une fonction astucieuse qui pourra être mise à profit pour réaliser des autoportraits avec plus de souplesse que n'en offre le recours au retardateur. Cette fonction se double ensuite d'un outil de détection des yeux fermés qui pourra vous inciter, si la remarque est juste, à recommencer votre prise de vue. Une fois l'appareil commuté en mode lecture, cette fonction permet de zoomer automatiquement sur les visages d'une simple pression sur cette touche. Voici une nouvelle fois une fonction pratique, le réflexe de nombreux utilisateurs étant en effet d'afficher en gros plan les visages de façon à mieux en apprécier le rendu et l'expression.
Lorsque le mode détection des sourires est activé, il n'y a même plus à presser le déclencheur. L'appareil enregistre en effet l'image automatiquement dès qu'un visage souriant est repéré dans le cadre. En mode lecture ensuite, vous disposez d'une fonction de zoom automatique sur les visages préalablement reconnus.
Rares sont les appareils qui ne disposent pas d'un mode « haute vitesse » conçu pour accroitre la cadence d'acquisition d'images. Dans ce mode, le W60 est ainsi capable d'enregistrer 3,5 images par seconde voire jusqu'à 5,3 lorsque la sensibilité est égale ou supérieure à 3 200 Iso (c'est-à-dire lorsque la vitesse d'obturation est accrue). Une fois de plus, ces cadences « élevées » s'obtiennent au prix d'une réduction de la résolution qui passe automatiquement de 10 à 5 millions de pixels.
Fonction intéressante lorsqu'il s'agit de capturer des phénomènes étendus dans le temps : celle d'intervallomètre qui permet de programmer des déclenchements qui auront lieu de façon automatique selon un intervalle prédéfini. Plus aboutie que celle du Ricoh GX600, cette fonction se double ici d'une option de déclenchement différé et d'une seconde qui permet de préciser le nombre d'images à enregistrer. Ce mode intervallomètre dispose enfin d'une déclinaison qui permet d'enregistrer comme fichier vidéo des images prises à un intervalle prédéfini.
Il est possible de prendre des photos à intervalles réguliers sans être présent derrière l'appareil
Quels sont les moyens mis à disposition par le W60 pour faciliter la prise de vue en faible lumière ? Peu de choses aurons-nous envie de répondre ! Il manque ici comme chez ces congénères une fonction de stabilisation optique ou mécanique à même de réduire efficacement les tremblements infligés par le photographe à l'appareil (et donc le nombre de photos flous). Le seul dispositif qui s'en rapporte est de nature numérique et donc moins efficace. Baptisé Digital SR, il peut agir tant à la prise de vue qu'après une fois l'appareil commuté en mode lecture. Voici, au moyen du détail à 100 %, un aperçu du rendu que l'on obtient avec le W60 lorsque l'on photographie dans un intérieur moyennement éclairé.
Prise de vue (1/4 de seconde à 80 Iso) à main levée puis au moyen du stabilisateur numérique...
... ensuite en « Naturel » (prise de vue dans des conditions de faible éclairage sans flash et à résolution d'image plus faible) et enfin sur pied
Qu'en est-il ensuite des fonctions avancées ? Sans être à proprement parler un compact auquel on attribuera ce qualificatif d'avancé, le W60 se fait remarquer par un nombre important de fonctions fines et astucieuses. Voici quelques-unes d'entre elles.
On note en premier lieu qu'aux classiques mesures d'exposition de type multizone et centrale pondérée qui conviennent à la plupart des prises de vue, le W60 ajoute une fonction spot qui mesure la lumière sur une partie réduite de l'image, ce qui est précieux en cas de sujets présentant de gros écarts de luminosité.
Du côté de la mise au point ensuite, le W60 se montre capable de suivre un sujet dans ses déplacements grâce à l'autofocus par anticipation. Ce type de fonction intéressera ceux qui photographient souvent des sujets en mouvement rapide. Dans un autre genre d'idée, on note la présence d'une mesure manuelle de la balance de blancs grâce à laquelle on pourra finement compenser les excès des rendus colorés (notamment ceux de type orangé dont sont affligés la plupart des photos prises sous une lumière électrique).
Autre réglage qui témoigne une nouvelle fois d'une importante attention portée à l'utilisateur : une fonction sensibilité automatique dont la plage (de 50 à 800 Iso par défaut) peut être paramétrée de façon à être étendue ou réduite. Grâce à ce dispositif, il sera possible de profiter d'une vitesse d'obturation accrue sans avoir à modifier fréquemment et manuellement le niveau de sensibilité. Le fait de pouvoir décider du plafond de montée en sensibilité permet par ailleurs de dire quel niveau de bruit (sorte de grain numérique de couleur) on accepte et de ne jamais monter au-delà, quitte à ce que cela ampute les possibilités de capture d'image à main levée en conditions de faible luminosité.
A vous de paramétrer la plage de sensibilité automatique de façon à obtenir le meilleur compromis vitesse / bruit
En mode lecture
Le W60 dispose de nombreuses fonctions d'édition : modification de la taille et de la qualité des images, recadrage, ajout de filtres, correction des yeux rouges, ajout d'un mémo vocal ou encore ajout d'un cadre créatif. Autre fonction intéressante : celle d'anti-bougé numérique qui s'applique après la prise de vue de façon à corriger les flous. Il est enfin possible de solliciter la fonction zoom pour obtenir une vue calendrier qui permet de visualiser le jour auquel la photo a été prise.Un aperçu des fonctions disponibles en mode lecture
Conclusion
Le Pentax W60 souffre de peu de défauts. Même s'il n'égale pas l'Olympus Mju 1030 SW pour ce qui est de la résistance aux chocs et à l'eau, il n'en reste pas moins intéressant pour ceux qui cherchent un appareil capable de les suivre à la plage et de faire encore de l'usage une fois de retour à la maison. Et pour ce qui est de l'utilisation au quotidien, le W60 est ensuite très convaincant grâce aux nombreux modes et fonctions astucieux qu'il propose et dont nous redonnons ici un petit aperçu : mode panorama intégré, mode grand-angle numérique (assemblage de deux images pour disposer d'un angle plus large), fonction intervallomètre, déclenchement automatique au sourire, personnalisation de la touche verte... Autant de dispositifs qui rendent le W60 très plaisant à utiliser et qui en font un appareil moins limité qu'il n'y parait au premier abord. En effet, même si le W60 est un compact tout auto, il peut satisfaire en appoint même les utilisateurs habitués à des modèles plus aboutis. Reste un mot à dire sur la qualité d'image. Les clichés produits par le W60 disposent d'un assez bon niveau de netteté qui chute malheureusement en périphérie. Les sensibilités maximales sont ensuite trop ambitieuses : le W60 aurait été mieux inspiré de s'arrêter à 800 Iso plutôt que de chercher à délivrer une image à tout prix à 6 400 Iso. Qu'à cela ne tienne, le W60 permet de configurer la plage de sensibilité automatique de façon à ce qu'elle ne dépasse par un niveau donné. Une précaution qui sera à prendre dans les premières minutes d'utilisation de façon à rester sur le meilleur compromis vitesse / qualité d'image.Galerie
- Rendez-vous sur cette page et celle-ci pour comparer le rendu des images de cet appareil avec celles des autres appareils.
Ricoh G600
Successeur du 500G Wide, le Ricoh G600 continue à parier sur l'esprit « tout-terrain » comme en témoigne son étanchéité jusqu'à un mètre et sa résistance aux températures jusqu'à -10° C. L'objectif grand-angle est lui aussi toujours au rendez-vous et, bonne nouvelle, sa portée a été accrue de façon à passer d'un équivalent 28 - 85 mm sur le 500G Wide à un équivalent 28-140 mm sur le G600. Autre évolution, que l'on déplorera cette fois, la disparition du viseur optique. Pour cadrer avec le G600 il n'y aura donc d'autre choix que d'utiliser l'écran LCD dont les caractéristiques sont heureusement en nette progression : 2,7" de 230 000 pixels contre 2,5 pouces pour 153 000 pixels pour le 500G Wide.116,5 × 68 × 32 mm pour 260 grammes
Prise en mains
Le design du G600 -qui rompt largement avec les canons des ultra-compacts dont sont remplis les linéaires des magasins-, s'explique par son orientation « professionnelle ». Par ce qualificatif, il ne faut pas comprendre que l'appareil s'adresse aux photographes professionnels, mais plutôt aux professionnels qui ont besoin de prendre des photos sur leur lieu de travail dans des conditions délicates : plein air (le G600 résiste aux pluies), chantier (les boutons sont suffisamment larges pour qu'une personne équipée de gants puisse les utiliser) et plus généralement situations à risques (le G600 peut encaisser une chute de 1,5 mètre).Le G600 ne se signale pas uniquement par la présence de boutons larges. C'est également un appareil « lourd » (260 g contre 125 g pour le Pentax Optio W60) et encombrant (il ne tient pas dans la poche). En contre-partie, il permet de jouir d'une meilleure stabilité lors de la prise de vue (paradoxalement, le bras tremble moins dans le cas d'un reflex que d'un appareil léger de type ultra-compact) et d'une bonne ergonomie dont témoignent le pavé antidéparant pour le pouce et la légère poignée. La résistance aux chocs est ensuite assurée par un revêtement en caoutchouc semi-rigide et par un objectif périscopique (c'est-à-dire qui se déploie à l'intérieur du boîtier) dont la surface est protégée par un cerclage métallique. Cette précaution est toutefois à notre sens insuffisante et nous trouvons qu'il manque un cache-objectif qui aurait servi à protéger la lentille frontale lorsque l'appareil est hors tension.
Côté étanchéité, les logements de carte et batterie disposent d'un verrou de sécurité clairement identifié par la couleur jaune. Les clapets restant en position fermée même lorsque le verrou n'est pas tourné, il faudra bien vérifier leur position avant de s'embarquer dans une situation à risque. Les touches larges et caoutchoutées rassurent lorsqu'il s'agit d'emporter l'appareil sous l'eau ou sous la pluie. Si elles sont par ailleurs confortables, on remarque à l'usage que le déclencheur manque de réactivité : bien souvent on ne saura comment doser la pression, faute de savoir si on a dépassé au non le stade de la demie pression nécessaire à la mise au point.
Un mot pour finir sur l'ergonomie des menus. On note la présence de nombreux intitulés et réglages atypiques qui obligent à recourir au manuel pour en comprendre les tenants et aboutissants. C'est le cas notamment de la mise au point « snap » conçue pour fixer la distance de prise de vue à 2,5 m, de la fonction de détection des modifications qui met en évidence des changements effectués après la prise de vue ou encore de l'intitulé « Cadrage auto » (en lieu et place de bracketing). On regrettera ensuite le fait que chaque validation d'un réglage nous fait automatiquement quitter les menus, alors que nous aurions préféré un retour à la racine du paramètre en question, ce qui est plus pratique pour procéder à des tests et effectuer plusieurs modifications d'affilée.
Du côté des modes
Qu'en est-il des modes de prise de vue proposés par le G600 ?Les modes scène
Les modes scène proposés sont les suivants : haute sensibilité, incendie, correction biais, texte, macro zoom et vidéo avec son. Cette liste, plutôt courte au regard de ce que proposent les autres compacts, est par ailleurs étonnante par le choix des modes proposés. Les modes les plus courants - portrait, paysage, sport et nuit - sont en effet absents de la sélection, ce qui confirme que le G600 s'adresse aux professionnels et non au grand public.
Les habituels modes portrait, paysage, sport et nuit sont absents du G600
Le mode Incendie revient à augmenter la luminosité de l'écran et la sensibilité de façon à ce que l'appareil soit en mesure de capturer une image dans un environnement sombre et confus (présence de flammes et de fumée).
Le mode Correction biais permet de redresser les objets « déformés » en supprimant toute trace de perspective. Ce type de fonction s'apprécie particulièrement dans le cadre de photographie de documents (rapports, tableaux...). Le recadrage s'effectue sitôt après la prise de vue : l'appareil analyse l'image qu'il vient d'enregistrer puis signale la ou les zones repérées. Une fois la suggestion validée, l'appareil recadre autour de la zone, occasionnant en cela un recadrage qui aboutit à une image de 1 280 x 960 ou 640 x 480 pixels.
Mode automatique
Dans ce mode qui ne se présente plus, l'appareil ajuste automatiquement la vitesse et l'ouverture en fonction de l'environnement.
Le mode CALS
Le mode CALS est conçu pour permettre d'effectuer des prises de vues adaptées à une utilisation comme photos de chantier officielles. Qu'est-ce que cela signifie ? Il s'agit ni plus ni moins d'un ajustement de la taille de l'image, réglée sur « N1280 (1M) », ce qui permet d'obtenir des fichiers de 1 280 × 960 pixels et 423 Ko. Le manuel précisant qu'il s'agit là des normes japonaises en matière de photos de chantier, il ne faudra pas prendre ces recommandations à lettre. Ce mode CALS pourra ensuite être utilisé tel quel par ceux qui ont besoin de photos à la fois petites et légères, à même d'être partagées immédiatement via Email par exemple.
Le mode CALS ne consiste qu'en un réglage de la qualité et des dimensions de l'image
On notera au passage qu'une autre fonction a mal vécu le passage d'un pays à un autre. Il s'agit de celle d'annotation des images sur laquelle le manuel ne dit rien si ce n'est que « les annotations d'images sont disponibles pour les versions japonaises et anglaises de Windows seulement » et que ceux qui souhaitent en savoir plus doivent consulter la version japonaise ou anglaise du mode d'emploi.
Le mode Mes réglages
Ce mode permet de garder en mémoire deux configurations de réglages de façon à les rappeler plus facilement. Une fois les réglages effectués, il suffit d'aller dans les menus pour les sauvegarder sous l'une ou l'autre des deux positions.
Performances générales
Le zoom du G600 est nerveux et réactif. La plage focale se parcourt rapidement et le zoom se stabilise sans mouvement de va-et-vient susceptible de retarder le moment du déclenchement. Du côté de l'écran, un délai de rafraichissement reste légèrement perceptible mais sans que cela soit préjudiciable pour l'utilisateur. Ses caractéristiques ont par ailleurs été étudiées pour permettre un vrai confort de prise de vue : le LCD qu'embarque le G600 est en effet à la fois large, lumineux et bien défini, ce qui est très avantageux en cas de photographie macro (capture de fins détails) ou de mise au point manuelle.Jusqu'à quatre réglages peuvent être attribués à la touche ADJ. Pour passer de l'un à l'autre, il suffit d'une pression sur la touche en question, ce qui est toujours plus rapide que d'effectuer le même changement en passant par les menus.
La commande ADJ permet de disposer de quatre réglages supplémentaires à portée de main
On notera que, malgré l'absence de modes manuel et priorité, il reste possible d'intervenir partiellement sur le temps de pose au moyen d'un réglage dans les menus qui autorise les prises de vue de 1, 2, 4 ou 8 secondes. Autre dispositif intéressant, celui d'intervallomètre qui permet de programmer un déclenchement automatique selon un intervalle de temps à spécifier (en heure, minute et seconde). Une fonction de ce type pourra être utilisée pour mettre en évidence des changements sur la durée (course des nuages dans le ciel, enfants qui jouent...). On retrouve ce dispositif sur le Pentax W60 qui présente l'avantage de permettre un départ en différé et d'être disponible en mode vidéo.
La fonction intervallomètre permet de capturer des clichés automatiquement selon un intervalle de temps prédéfini (minimum de 5 secondes). Cette fonction permet de photographier de façon discrète et de vaquer à d'autres occupations pendant le temps nécessaire à la réalisation des prises de vue
On trouve ensuite sur le G600 une fonction de restauration des fichiers qui, si elle est entourée de conditions très restrictives (l'appareil ne doit pas avoir été mis sous tension, ni avoir été commuté en mode lecture...), n'en est pas moins intéressante en cas de fichier supprimé par erreur.
Alors que Ricoh sait pourtant si bien en faire, on regrettera l'absence d'un stabilisateur mécanique dont le rôle est de réduire les flous en compensant les mouvements parasites infligés par le photographe à l'appareil par un mouvement en sens inverse. Pour réduire les flous en cas de temps de pose très long pour être tenu à main levée, il n'y aura d'autres choix que d'utiliser un trépied ou de réduire artificiellement le temps de pose en augmentant la sensibilité. Le G600 dispose tout de même d'une fonction dite de « correction du bougé » qui agit au niveau logiciel.
Prise de vue (1/3 de seconde à 64 Iso) à main levée puis au moyen de la fonction « correction du bougé »...
... ensuite en mode Haute sensibilité et enfin sur pied
Dernière solution en cas de faible luminosité : l'utilisation du flash. Et, alors que les flashes des compacts sont généralement d'une portée réduite, celui du G600 se signale par sa portée jusqu'à 10 mètres en position grand-angle et jusqu'à 6,2 mètres en position téléobjectif, à comparer par exemple aux 3,9 m de portée du Pentax W60. Autre caractéristique intéressante : la possibilité d'utiliser la fonction de compensation d'exposition pour réduire l'intensité du flash.
Conclusion
Même rapproché de compacts comme lui étanches et résistants aux chocs, le G600 demeure un appareil « à part ». Ce caractère atypique se remarque d'entrée de jeu au niveau du design, le G600 ayant une coque robuste et des touches caoutchoutées qui évoquent les appareils pour enfant. L'impression se confirme ensuite lorsque l'on s'intéresse aux réglages, pour noter que le G600 fait l'impasse sur les modes scène les plus courants (paysage, portrait, sport, nuit) qui constituent pourtant à présent des repères pour la majorité des utilisateurs débutants. Autres particularités qui contribuent à compliquer la prise de repères : la présence d'intitulés peu explicites et de fonctions non ou mal localisées, comme le mode « CALS » qui correspond à la résolution des documents techniques... au Japon.Résistant et étanche, le G600 n'est toutefois pas un appareil conçu pour les vacances à la plage comme en témoigne sa capacité d'immersion limitée à un mètre. Une fois de plus, ces caractéristiques ont été pensées pour un usage professionnel, sans qu'il soit fait aucun compromis pour permettre de surcroît une utilisation plus grand public. Qu'à cela ne tienne, le public du G600 existe bel et bien, même s'il s'agit d'une niche, Ricoh n'ayant de toute façon pas donné l'habitude de chercher à séduire les masses. Aux professionnels donc, cet appareil offre l'assistance de son zoom grand-angle (pratique lorsque l'on photographie l'ensemble d'un chantier du haut d'une grue ou au contraire dans un espace confiné), de son mode macro rapproché et précis et de son flash puissant et pratique par exemple pour éclairer des combles dépourvus d'arrivée de lumière. Rien à redire ensuite pour ce qui est de la qualité optique, le G600 offrant les images les plus détaillées. Contrat rempli donc.
Galerie
- Rendez-vous sur cette page et celle-ci pour comparer le rendu des images de cet appareil avec celles des autres appareils.
Le face à face en images
De quoi est capable chaque appareil lorsqu'il s'agit de photographier un sujet rapproché ou distant ou encore de rapporter un cliché après le coucher du soleil ? La réponse en images.Paysage
Les photos rapportées ici ont toutes été prises en position téléobjectif, ou autrement dit « en bout de zoom ». Si l'image en regarde de l'Olympus Mju 1030 SW est moins rapprochée que les deux autres, c'est parce que le zoom de cet appareil est moins puissant pour ce qui est de la portée. De type 3 x, il couvre ainsi l'équivalent d'un 28-102 mm là où les objectifs des Pentax W60 et Ricoh G600 couvrent avec leur zoom 5 x l'équivalent d'un 28-140 mm. L'objectif du Mju 1030 SW est ainsi moins polyvalent que celui de ses congénères qui réussissent le pari d'offrir une plage focale étendue allant d'une confortable position grand-angle à un petit téléobjectif. D'une façon générale, tous trois se signalent par le bon recul qu'ils offrent : 28 mm, à l'heure où la plupart des compacts débutent à 35 mm, c'est appréciable et encore suffisamment rare pour être signalé.Ce que nous apprennent ensuite ces photos, c'est notamment le niveau de détail que sont capables d'atteindre chacun des appareils à leur sensibilité minimale. De ce point de vue, le plus convaincant des trois est le Ricoh G600 qui se signale par la finesse des détails rendus et par un bon niveau de contraste qui révèle les textures, notamment celles des briques des cheminées et celles des tuiles de toit. Vient ensuite le Pentax W60 dont le niveau de détail est bon au centre mais insuffisant en périphérie de l'image, ce qui peut-être préjudiciable en cas de recadrage autour d'une partie décentrée de l'image. Quant à l'Olympus Mju 1030 SW, ses images sont lissées ce qui fait perdre du détail dans les textures. Ceci est une constante qu'il faudra compenser en jouant de l'accentuation en post-traitement.
Olympus Mju 1030 SW | Pentax Optio W60 | Ricoh G600 |
Détail central, 80 Iso | Détail central, 50 Iso | Détail central, 64 Iso |
Détail périphérique | Détail périphérique | Détail périphérique |
Nuit
Les observations effectuées plus haut peuvent être reconduites ici : rendu trop doux de l'Olympus Mju 1030 SW et bon niveau de détail du Ricoh G600. Reste l'inconvénient du choix de Pentax de monter en sensibilité de façon à réduire le temps de pose. Ce faisant, il autorise presque la prise de vue à main levée (c'est un bon point, car on n'a pas toujours un trépied sur soi) mais produit une image fortement marquée par le bruit numérique qui accompagne toujours les hautes sensibilités. Ceux qui veulent éviter ce phénomène devront renoncer au mode « Nocturne » au profit du mode programme réglé sur la sensibilité minimale et sur une balance des blancs adaptée à un éclairage artificiel.Olympus Mju 1030 SW | Pentax Optio W60 | Ricoh G600 |
100 Iso - f/3,5 - 1/1 sec | 800 Iso - f/3,5 - 1/6 sec | 64 Iso - f/3,5 - 1 sec |
Détail | Détail | Détail |
En mode macro
Nos trois comparses se valent pour ce qui est de la photographie rapprochée comme en témoignent ces photos prises à la plus faible distance du sujet possible. Cette capacité de s'approcher à un centimètre du sujet est précieuse pour photographier de petits objets, même si elle comporte son lot d'inconvénients : ombre portée du photographe sur l'appareil et distance trop rapprochée pour la prise de vue d'insectes (ils s'envoleront à votre approche).Olympus Mju 1030 SW | Pentax Optio W60 | Ricoh G600 |
Détail à 100 % | Détail à 100 % | Détail à 100 % |
Une autre remarque que l'on peut faire au regard de ces clichés concerne leur capacité à gérer les aberrations chromatiques, c'est-à-dire les franges de couleur qui apparaissent sur le contour des objets en cas de fort contraste. Les moins épargnés par ce défaut sont les Pentax W60 et Ricoh G600, les aberrations étant particulièrement visibles dans les zones périphériques de l'images. A l'inverse, l'Olympus Mju 1030 SW se comporte bien dans les situations de forts écarts lumineux : les aberrations sont présentes, certes, mais discrètes.
On monte en sensibilité !
La montée en sensibilité est une des épreuves les plus délicates pour un appareil. En effet, monter en sensibilité (c'est à dire opter pour des valeurs du type 400 Iso, 800 Iso et plus) s'accompagne inévitablement d'une apparition de "bruit numérique", c'est à dire de pixels colorés parasites disséminés dans l'image. Ce bruit qui devient plus conséquent à mesure que l'on adopte des valeurs élevées prend une apparence différente selon les appareils. Très coloré chez certains, très fin chez d'autres... les appareils sont inégaux devant le phénomène. Certains seront pénalisés pour gérer le bruit par des pixels trop nombreux sur un petit capteur, tandis que d'autres se sortiront bien de l'exercice de montée en sensibilité du fait de la qualité du traitement du signal qu'ils reçoivent. Pourquoi photographier comme nous l'avons fait, valeur après valeur, une même image ? Tout simplement pour déterminer la valeur à ne pas dépasser (400 Iso le plus souvent), pour conserver une bonne qualité d'image.Une question viendra à l'esprit de beaucoup : pourquoi monter ainsi en sensibilité si c'est pour rapporter des clichés dont les plus fins détails sont perdus au milieu de pixels de couleur ? Tout simplement, parce que sensibilité et vitesse d'obturation sont liées et que monter en sensibilité permet de diminuer de façon inversement proportionnelle le temps de pose. Essayez. Si votre appareil annonce un temps de pose de 1 seconde à 100 Iso, adoptez la valeur de 200 Iso et ce temps de pose passera à 0,5 seconde. Passez ensuite à 400 Iso et il ne sera plus que de 0,25 seconde, vous permettant ainsi de photographier à peu près sereinement à main levée, sans redouter de bouger pendant la capture et donc de rapporter une photo floue. Magique ! Monter en Iso permet ainsi de photographier en intérieur ou dès que la lumière manque tout en bénéficiant d'un délai d'obturation raisonnable, et donc de laisser le flash là où il est. Toutefois, avant de goûter au plaisir de la photo sans flash et en haute sensibilité, il convient de savoir quelle est la sensibilité limite à ne pas dépasser (oubliez les 800 Iso si les photos sont par trop bruitées). Ce type de photo est en effet toujours un compromis avec la qualité d'image, et les images que nous proposons ici sont là pour vous aider à caractériser le bruit de l'appareil et à identifier cette limite.
Olympus Mju 1030 SW | Pentax Optio W60 | Ricoh G600 |
80 Iso | 50 Iso | 64 Iso |
100 Iso | 100 Iso | 100 Iso |
200 Iso | 200 Iso | 200 Iso |
400 Iso | 400 Iso | 400 Iso |
800 Iso | 800 Iso | 800 Iso |
1 600 Iso | 1 600 Iso | 1 600 Iso |
3 200 Iso | 3 200 Iso | |
6 400 Iso |
On commencera par une remarque générale pour indiquer que l'aspect coloré du bruit appartient à présent presque au passé. Si la montée en sensibilité continue à affecter l'image, cela se traduit plus par une modification dans la texture que dans le rendu coloré. On note d'autre part que le rendu, même aux sensibilités nominales, n'est pas parfait : abus de traitement pour rendre les images plus propres et plus précises ? Autre remarque qui concerne cette fois les Pentax W60 et Ricoh G600 : le fait qu'ils montent en sensibilité au-delà des limites de la prudence, en particulier le W60 qui se hisse jusqu'à 3 200 ! Au regard des résultats obtenus, on se demande bien qui ira solliciter ces valeurs élevées.
Quel compact étanche pour mes besoins ?
Assez proches sur le papier, ces trois compacts ne sont pas vraiment égaux dans la pratique, c'est-à-dire qu'ils ne répondent pas tous précisément aux mêmes besoins. Ainsi, même s'il figure dans nos pages à côté de deux modèles grand-public, le Ricoh G600 ne sacrifie en rien aux exigences du genre. Coque imposante, modes scène traditionnels « oubliés », flash puissant et capacité à accueillir un flash externe, étanchéité limitée (le G600 supportera les embruns mais il ne vous accompagnera pas en plongée)... C'est un appareil sans compromis comme le sont souvent les compacts Ricoh (et c'est ce qui contribue à les rendre si intéressants), et ce manque d'élargissement le cantonne à une cible encore plus réduite que celle des vacanciers et des maladroits.
Plus grand-publics, les Olympus Mju 1030 SW et Pentax Optio W60 ne se répondent pas point à point. Le premier est clairement le plus baroudeur des deux comme en témoignent ses caractéristiques tout-terrain très prononcées, qu'il s'agisse des chutes, des écrasements ou de la résistance à l'eau. Plus « timoré », le Pentax W60 se contente d'une étanchéité à quatre mètres qui permet de s'amuser à la plage mais pas de passer son baptême de plongée. Il reprend en revanche l'avantage pour ce qui est de la photographie au quotidien, une fois les vacances finies, par sa grande simplicité d'utilisation et les nombreux modes et fonctions astucieux qu'il recèle (déclenchement automatique au sourire, mode grand-angle numérique, intervallomètre avec déclenchement différé...). A l'usage, et une fois revenus comme nous le disions à un contexte plus « normal » que celui des congés, c'est le compact qui nous parait le plus plaisant et le plus simple d'utilisation, et ce qu'il soit mis entre les mains d'un débutant ou d'un utilisateur averti.
Ce qui ressort de ce passage en revue des modèles récents de compacts étanches, c'est le fait que chacun d'eux s'adresse à un public bien spécifique : le Ricoh G600 aux professionnels, l'Olympus Mju 1030 SW aux baroudeurs et le Pentax W60 simplement à ceux qui privilégient les vacances à la mer sur les vacances à la montagne. Des trois, le plus grand-public est le W60, et c'est aussi celui qui est le meilleur marché. A condition de n'avoir pas de besoins trop spécifiques, c'est ainsi celui que nous sommes tentés de conseiller aux personnes à la recherche d'un appareil polyvalent, de ceux dont on se sert dans l'année et que l'on emporte avec soi sans hésitation une fois l'heure des vacances arrivée.
L'un de ces compacts vous intéresse ? Retrouvez-le dans le :
Comparer les prix du Olympus Mju 1030 SW
Comparer les prix du Pentax Optio W60
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