Cinq photophones au banc d'essai

Aurélien Audy
Publié le 15 mai 2009 à 13h30
S'il ne fallait conserver qu'un seul produit high-tech dans notre poche, ça serait sans aucun doute le téléphone portable. Déjà parce que la communication mobile est désormais ancrée dans nos vies au point où il est devenu inconcevable de s'en passer. Mais aussi parce que le cellulaire moderne incarne de loin la convergence numérique la plus aboutie : téléphonie mais aussi lecteur audio/vidéo, caméscope, appareil photo, agenda, navigateur Internet et gestionnaire d'emails, GPS...

Les téléphones modernes savent tout faire ! Cependant, afin de répondre à des besoins différents, ils sont plus ou moins spécialisés dans certains domaines. Ainsi, on répertorie les smartphones, les musicphones et les photophones, censés se substituer respectivement aux ordinateurs portables, baladeurs audio et appareils photo. C'est cette dernière catégorie des photophones, intéressante à plus d'un titre, qui fait l'objet de ce comparatif avec cinq modèles en lice!

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Les photophones peuvent-ils concurrencer les appareils photo numériques ? Cette question, que nous nous sommes déjà posée maintes fois, a jusqu'ici toujours obtenu une réponse négative et assez tranchée. Mais aujourd'hui l'interrogation regagne les esprits puisque les meilleurs photophones du moment ont de quoi faire saliver, du moins sur le papier : capteur 8 Mpix, autofocus, flash Xénon, stabilisateur d'image, choix de la sensibilité jusqu'à 1 600 ISO, détection des visages ou des sourires, gestion avancée des contrastes, géo-tagging... Le vent serait-il en train de tourner ? Pour vérifier cela, nous avons sélectionné la crème des photophones, les Samsung Player Ultra, Sony Ericsson C905, LG KC910 Renoir, Nokia N82 (le N86 n'étant pas encore disponible au moment des tests) et Motorola Motozine ZN5. Ces cinq compétiteurs seront testés comme les appareils photo qu'ils ambitionnent de nous faire oublier. Bien sûr, comme un photophone est avant tout un téléphone, nous ne manquerons pas de passer en revue les caractéristiques de base de l'objet communicant.

Critères d'évaluation

Pour savoir si ces téléphones peuvent remplacer un appareil photo, nous les avons testés sur quatre critères principalement. D'abord la qualité d'image, un vaste domaine qui comprend la netteté des scènes capturées, le dosage de la compression Jpeg, la fidélité de la colorimétrie, la justesse de l'exposition, l'utilité du zoom numérique ou encore l'efficacité du flash. Cela dans différentes conditions de luminosité. Vient ensuite l'ergonomie, une notion qui s'attache à la pertinence de l'agencement des menus, à la disposition des commandes et à la prise en main globale du téléphone. Autre facteur crucial, la réactivité. En effet, pour capturer de belles photos, encore faut-il que le téléphone réagisse au bon moment. Nous avons donc chronométré le temps de mise en route du mode photo, la vitesse de l'autofocus, la latence au déclenchement ou encore le temps nécessaire entre deux prises de vue. Enfin, le choix des réglages et les fonctionnalités pourront faire la différence. Il y-a-t-il beaucoup de paramètres que l'on peut ajuster ? et ce de manière précise ? Le téléphone propose-t-il tous les modes de prise de vue nécessaires ? Dispose-t-on de technologies particulières, comme la stabilisation ou la détection des visages ? Autant d'éléments importants pour maîtriser la capture d'images. Et nous regarderons aussi quelles possibilités de retouche sont intégrées au téléphone, et éventuellement si un logiciel de traitement d'image est fourni avec l'appareil.

Notez qu'il est difficile de considérer le prix des téléphones dans les résultats de nos tests. En effet, entre la vente nue, le renouvellement, avec plus ou moins de points fidélité ou l'ouverture d'un nouvel abonnement, pour un engagement de durée variable, les tarifs font le grand écart entre la démesure et la quasi gratuité... Mais comme toujours, c'est en résiliant votre abonnement et en allant voir chez la concurrence, si vous êtes libre de tout engagement, que vous trouverez ces photophones au meilleur prix.

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De gauche à droite, les Samsung Player Ultra, Sony Ericsson C905 et LG KC910 Renoir


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De gauche à droite : Nokia N82 et Motorola Motozine ZN5




Sommaire :


Tableau récapitulatif

ModèlesSamsung Player UltraSony Ericsson C905LG Renoir KC910Nokia N82Motorola MOTOZINE ZN5
Caractéristiques des téléphones
Ecran2,8'' AMOLED tactile, 240 x 400 pixels, 16 millions de couleurs
2,4'' TFT, 240 x 320 pixels, 262 000 couleurs3'' TFT tactile, 240 x 400 pixzels, 262 000 couleurs2,4'' TFT, 240 x 320 pixels, 16,7 millions de couleurs2,4'' TFT, 240 x 320 pixels, 262 000 couleurs
Normes GSMQuadribande
850/900/1800/1900 MHz
Quadribande
850/900/1800/1900 MHz
Tribande
900/1800/1900 MHz
Quadribande
850/900/1800/1900 MHz
Quadribande
850/900/1800/1900 MHz
Réseaux dataGPRS, EDGE, UMTS, HSDPAGPRS, EDGE, UMTS, HSDPAGPRS, EDGE, UMTS, HSDPAGPRS, EDGE, UMTS, HSDPAGPRS, EDGE
BluetoothOuiOuiOuiOuiOui
WiFiNonOuiOuiOuiOui
GéolocalisationA-GPS
A-GPSGPS et A-GPSGPS et A-GPSNon
Autonomie com / veille4 h / 350 h4 h / 360 h (en UMTS)4 h / 350 h3h10 / 210 h (en UMTS)5 h / 384 h
DAS0,761 W/Kg0,8 W/Kg0,492 W/Kg??
Mémoire interne / carte95 Mo / carte 1 Go micro SDHC fournie120 Mo / carte 2 Go Memory Stick Micro fournie100 Mo / carte 8 Go micro SDHC fournie100 Mo / carte 2 Go micro SD fournie350 Mo / carte 1 Go micro SD fournie
Connectique
Micro USBPropriétairePropriétaireMicro USB + jack 3,5 mm (audio et sortie TV)Micro USB + jack 3,5 mm (audio et sortie TV)
Accessoires fournisEcouteurs intra-auriculaires + télécommande, adaptateur micro SD / SD, chargeur, câble dataEcouteurs auriculaires + télécommande, chargeur, dragonne, adaptateur Memory Stick Micro / clé USB, câble dataEcouteurs intra-auriculaires + télécommande, adaptateur micro SD / SD, chargeur, stylet avec étui, film protection écran, câble dataEcouteurs auriculaires + télécommande, chargeur, adaptateur micro SD / SD, câble data, câble TVEcouteurs auriculaires + télécommande, chargeur, câble data, câble TV
Logiciel(s)Samsung PC StudioSony Ericsson PC Suite, Media Manager, Adobe Photoshop Album SELG PC Suite II, DivX ConverterNokia LifeBlog, Multimedia Player, Music Manager, One Touch Access, Nseries PC Suite, Software Updater et Adobe Photoshop Album SEKodak Easyshare, Motorola Phone Tools
Dimensions
108 x 51,5 x 12,8 mm104 x 49 x 19,5 mm
108 x 56 x 14 mm
112 x 50,2 x 17,3 mm
118 x 51 x 12 mm
Poids123 g135 g112 g115 g114 g
Caractéristiques en photo
Résolution8 Mpix8,1 Mpix8 Mpix5 Mpix5 Mpix
Optique / focaleSamsung / 38 mm env.Sony / 37 mm env.Schneider Kcheuznach / 35 mm env.Carl Zeiss / 33 mm env.Kodak / 38 mm env.
AutofocusOuiOuiOuiOuiOui
Zoom4 X numérique16 X numérique16 X numérique6 X numérique4 X numérique
FlashLEDXénonXénonXénonXénon
Choix sensibilité100 à 1 600 ISOnon100 à 1 600 ISOfaible, moyenne, élevéenon
Stabilisateur d'imageOuiOuiOuiNonNon
Détection visagesOuiOuiOuiNonNon
Anti Yeux rougesOuiOuiOuiOuiOui
Retouche intégréeOuiOuiOuiOuiOui
VidéoMpeg-4 Visual (.MP4)
en 720 x 480 à 30 ips
Mpeg-4 Visual (.MP4)
en 320 x 240 à 30 ips
Mpeg-4 Visual DivX 5 (.AVI)
en 640 x 480 à 30 ips
Mpeg-4 Visual (.MP4)
en 640 x 480 à 27 ips
H.263 (.3GP)
en 176 x 144 à 15 ips

Samsung Player Ultra

Vous avez difficilement pu passer à côté des nombreuses publicités pour le Player Ultra, le dernier portable du constructeur coréen Samsung. Son originalité : être à la fois tactile et doté d'un clavier coulissant. Et ses caractéristiques photos sont équivalentes à celles du Player Pixon!

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Présentation du téléphone

Player Ultra de son nom de scène, le S8300 est un téléphone de son temps. Il est totalement multimédia (audio, vidéo, radio, fichiers bureautiques...) et intègre à peu près tous les standards des technologies communicantes, à l'exception plutôt regrettable du WiFi. Le téléphone quadribande est compatible avec tous les réseaux data, du GPRS à la 3G+ (norme HSDPA). Il est muni d'une puce Bluetooth, comme tous les téléphones aujourd'hui, et également d'un récepteur A-GPS. Pour information, l'Assisted GPS est un procédé de géolocalisation qui consiste à s'appuyer sur les serveurs de l'opérateur, qui dispose de ses propres antennes satellite, afin de faciliter les connexions entre le téléphone et les satellites. Le repérage initial du mobile se faisant à la louche par simple triangulation GSM. Contrairement au GPS autonome, où le dispositif mobile recherche directement les satellites pour obtenir un guidage, un téléphone A-GPS va demander aux serveurs de son opérateur où se trouvent les satellites les plus proches, et ce via le réseau data (GPRS ou 3G). L'avantage, c'est que la première connexion est plus rapide et le guidage moins gourmand en ressources puisque ce sont les serveurs de l'opérateur qui vont effectuer les calculs nécessaires pour déterminer la position des satellites. Et le procédé fonctionne mieux dans des zones de faible visibilité avec le ciel. Par contre, si la couverture GPRS ou 3G fait défaut, l'assistance n'est plus possible.

On retrouve sinon l'interface tactile personnalisable (widgets) des précédents modèles avec cette fois un écran AMOLED 2,8 pouces ultra lumineux, qui affiche 16 millions de couleurs : splendide ! Tactile mais aussi slider puisque le Player Ultra cache un clavier coulissant. Cette démarche de Samsung sonne comme un aveu de faiblesse : le tactile, c'est pour la frime, mais pour saisir textes et numéros, le clavier c'est quand même plus pratique... On apprécie par contre la finesse du portable (pour un photophone tactile...) ou encore la qualité de finition du produit, à l'exception de la trappe de batterie qui se raye très rapidement.

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Navigation sur Google Maps et slider


Ergonomie et réactivité

Et maintenant, si on prenait une photo ? Pour ce faire, il faut obligatoirement ouvrir le slide puisque l'optique, le flash et le miroir (pour les autoportraits) sont logés derrière l'écran, sous la coque. Côté commandes dédiées, on trouve le déclencheur sur la tranche droite du téléphone et le bouton de zoom, qui sert à ajuster le volume en temps normal, sur la tranche gauche. Une disposition peu commode puisqu'avec le déclencheur sous l'index et le zoom sous le pouce, on tend à appuyer sur les deux touches en même temps. Comme le téléphone est fin, il faut le tenir des deux mains pour obtenir une stabilité suffisante : attention à ne pas couvrir l'objectif, excentré à gauche, avec les doigts !

Les six autres commandes sont tactiles, disposées de part et d'autre de l'écran dans des bandeaux verticaux. L'agencement judicieux des réglages dans les menus fait qu'on paramètre facilement le téléphone. Menus qui au passage sont agréables visuellement, car aérés et explicites. Le tactile répond plutôt bien sauf sur les bords de l'écran où pour valider, il faut souvent effectuer un contact sec avec le doigt. C'est énervant la première fois mais on prend vite le coup de main. Et si vous ne vous y faites pas, Samsung a prévu des raccourcis sur le clavier : les touches 1, 2, 3, *, 0 et #, qui donnent des accès rapides à certains réglages. Dommage qu'il ne soit pas possible de les personnaliser.

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Déclencheur et commande de zoom


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Objectif et tenue de l'appareil


Pour passer en mode prise de vue, deux options : soit on maintient le déclencheur appuyé, soit on passe par le menu et on clique sur l'icône appareil photo. En faisant au plus vite, l'appareil photo est disponible en 3,5 secondes environ, un temps raisonnable. 3,5 secondes, c'est aussi le temps nécessaire entre deux prises de vue, et là le Player Ultra se place plutôt dans le haut du pavé. L'autofocus fonctionne bien (1,65 s) mais se voit pénalisé par une latence au déclenchement supérieure à la moyenne de 0,6 seconde (décalage entre le moment où on enfonce le déclencheur et où la photo est prise). Si le sujet est rapide, il va falloir anticiper! A moins d'utiliser le mode rafale, qui prend 9 photos en un peu plus de 4 secondes, mais en résolution 0,3 Mpix... Enfin, le débit de transfert de données en USB (mode stockage de masse) atteint 5,5 Mo/s environ, un chiffre très correct. Et le câble est un micro USB standard, un bon point !

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Prise micro USB


Réglages et fonctionnalités

Le Player Ultra fait bonne figure à ce niveau : il regorge de réglages qu'on ne trouve parfois pas sur des APN compacts. La première commande tactile en haut à gauche de l'écran permet de choisir le mode de prise de vue : normal, scène ou vidéo. Au passage, le mode vidéo du Player Ultra dépasse toute la concurrence, avec une résolution en 720 x 480 pixels, en Mpeg-4 Visual à 30 images par seconde ! La commande située juste en dessous sert à préciser le choix précédent : si vous êtes en mode scène, vous pourrez ici choisir parmi 14 configurations. En normal, cette commande tactile donne accès aux différents modes de capture : photo unique, rafale, panoramique, détection des sourires, mosaïque de photos ou cadres ludiques façon photomaton. Le mode panoramique est assez bluffant de simplicité : sélectionnez le nombre de photos que vous voulez enchaîner, capturez la première vue puis pivotez tout doucement dans le sens indiqué, le Player Ultra fait automatiquement les photos suivantes et l'assemblage final ! Le résultat, même imparfait, est plutôt réussi compte tenu du peu d'efforts fournis. Sur le bord droit de l'écran, sont disposées dans l'ordre la commande de flash (automatique, forcé ou désactivé), la correction d'exposition (-2 à +2 EV) et la touche lecture pour passer en mode visionnage.

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Interface photo

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Panoramique réalisée en quelques secondes


Nous avons gardé le meilleur pour la fin, avec la touche située en bas à gauche qui renferme tous les autres réglages. La liste est longue : mode autofocus (AF, macro, détection visages, profondeur de champ maximum), retardateur (inutilisable car le téléphone ne tient pas sur sa tranche...), résolution, balance des blancs, effets (noir et blanc, sépia...), sensibilité (de 100 à 1 600 ISO), mesure d'exposition (matrice, pondérée, spot), stabilisateur, WDR (dynamique étendue pour équilibrer les scènes contrastées), détection des clignements d'œil, choix de compression (quatre niveaux), et ajustement indépendant du contraste, de la saturation et de la netteté ! Ça, c'est pour les réglages d'image. Parce qu'il y a aussi un deuxième onglet pour les paramètres de l'appareil : affichage du quadrillage, aperçu des photos, rotation automatique, géo-tagging, son d'obturateur, emplacement du stockage... Bref c'est archi complet, digne d'un bon compact ! Notez que l'option de géo-tagging fonctionne parfaitement, le Player Ultra repérant très rapidement les signaux satellite. Si vous utilisez Picasa et Google Earth, vos photos géo-marquées seront automatiquement placées sur le globe.

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Paramètres photo et géo-tagging


Qualité des photos

Passons maintenant aux choses sérieuses. Le Player Ultra offre-t-il une qualité d'image digne d'un compact 8 Mpix ? Non, clairement pas. La faute déjà à une optique trop irrégulière : si le centre des photos dévoile une netteté suffisante, sur les bords les contours sont flous et légèrement déformés. Notez que la focale fixe équivaut environ à un 38 mm en 24x36 : un peu plus d'angle aurait été bienvenu. Par ailleurs, téléphonie oblige, les images sont assez compressées. Même en réglant la qualité au maximum, on peut voir de légers artefacts lorsqu'on visionne les images en taille réelle. Mais ça reste modéré et globalement, à faible sensibilité, le Player Ultra délivre des images équilibrées, de bonne qualité pour un téléphone. En revanche, le paradoxe entre la miniaturisation des capteurs (3 à 5 mm de large) et l'envolée du nombre de photosites (8 millions ici) commence à poser des problèmes de traitement d'image aux hautes sensibilités. Ainsi, la qualité plutôt bonne en plein jour est vite altérée dès que la luminosité baisse et que les ISO augmentent : les contours moutonnent, du bruit chromatique apparaît et les textures s'estompent dans un lissage prononcé. Les résultats sont convenables jusqu'à 200 ISO, moyens à 400 ISO et guère exploitables au-delà, sauf éventuellement pour des petits tirages en dépannage. En revanche, la mesure d'exposition se débrouille généralement bien et la balance des blancs s'avère juste en extérieur et plutôt correcte en intérieur.

Le Player Ultra est sinon le seul photophone du comparatif à ne pas avoir opté pour un flash Xénon mais une simple LED. Le résultat est sans appel : sa faible puissance est insuffisante pour figer une scène peu éclairée et le rendu vire au verdâtre. Enfin, l'autre grosse différence avec un compact numérique, c'est l'absence de zoom optique. Il faudra se contenter d'un zoom numérique peu qualitatif puisqu'il opère une simple interpolation de pixels. En zoom 4X, seul le quart de la résolution est utilisé, soit 816 x 612 pixels (0,5 Mpix) : les pixels manquants sont créés artificiellement pour arriver à 8 Mpix. En plus, les transitions de zoom s'effectuent par paliers de 0,25X de façon saccadée et peu rapide. Mieux vaut éviter d'en abuser. Même topo en ce qui concerne la stabilisation, là-aussi numérique, incomparablement moins efficace qu'un procédé optique. Et de toute façon, compte tenu de la piètre qualité du zoom numérique, on se demande bien pourquoi proposer une stabilisation... Notez qu'en grand-angle, activer la stabilisation numérique allonge la focale, qui devient encore moins grand-angulaire.

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De gauche à droite : photo en extérieur au grand-angle, en zoom 4X et photo en léger contre-jour avec dynamique étendue activée


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De gauche à droite : photo macro, portrait en intérieur au flash, mise en scène à 5000°K


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A gauche, photo à 1 600 ISO sans stabilisation, à droite avec la stabilisation (pleine résolution)


Possibilités d'édition

Le Player Ultra ne manque pas de ressources en la matière. Et c'est tant mieux parce que Samsung ne fournit pas de logiciel de retouche d'image, mais simplement PC Studio, une interface permettant de gérer son téléphone via l'ordinateur. Donc il faudra utiliser un logiciel tiers ou effectuer vos retouches depuis le téléphone. Au menu, on trouve des effets (14 filtres, 13 styles, 10 déformations, effet flou partiel), des corrections colorimétriques (niveaux, luminosité, contraste, couleur), les transformations de base (redimensionner, pivoter, retourner, recadrer) et des insertions (cadre, image, clipart, émoticône, texte). Pas grand-chose à reprocher si ce n'est que la plupart des effets et filtres ne sont pas dosables et que les miniatures qui les symbolisent ne sont pas toujours très percutantes.

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Les menus de retouche intégrée



Conclusion

Vendu à partir de 349€ hors forfait, le Player Ultra est un photophone plaisant à utiliser et complet. Dans l'ensemble, il délivre des images très correctes pour un téléphone. S'il se montre tout à fait convaincant en extérieur, il déçoit en revanche en intérieur à cause de son flash à LED trop faible et de sa gestion des hautes sensibilités, honorable pour un téléphone mais bien inférieure à celle d'un compact. Pas de quoi remplacer un appareil photo donc mais une solution d'appoint intéressante pour capturer des instantanées sur le vif, si tant est que la réactivité moyenne ne fait pas rater le moment à immortaliser.

Samsung Player Ultra

4

Les plus

  • Qualité de l'écran
  • Réglages complets
  • Finition

Les moins

  • Qualité d'image en intérieur
  • Optique manque de piqué
  • Flash à LED

0

Qualité d'image6

Réactivité6

Ergonomie6

Fonctionnalités8

Sony Ericsson C905

Fruit de la convergence des savoir-faire d'Ericsson en téléphonie et de Sony en multimédia, la filiale Sony Ericsson dispose d'un gros potentiel pour créer des mobiles dans l'ère du temps. Exemple avec le C905, où la lettre C signifie Cybershot, la gamme photo de Sony. Pas de doute il s'agit bien d'un photophone !

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Présentation du téléphone

Le C905 est un téléphone assez haut de gamme. Ca se voit à sa fiche technique qui ne fait l'impasse sur rien : quadribande, 3G/3G+, Bluetooth, WiFi, A-GPS, modem... Côté communication, ce téléphone ravira les plus exigeants ! Même constat sur la partie multimédia, où le C905 sait à peu près tout faire : musique, vidéos, radio, jeux vidéo... La finition du C905, alliant parties métalliques et plastiques doux, confirme ses aspirations élitistes. Notez en revanche que le premier modèle de test que nous avons reçu était visiblement déjà passé entre plusieurs mains et avait plutôt mal vécu la chose : rayures, vernis des touches écaillé, bugs d'affichage... Impossible cependant de tirer quelque conclusion que ce soit, ayant déjà vu bien vieillir d'autres téléphones de la marque et ne sachant pas le sort qu'avait subi ce mobile. Le boîtier du C905 est assez compact mais étonnamment épais : la tranche atteint 2 cm au niveau de l'objectif ! Le téléphone, de type slider, est doté d'un écran TFT 2,4 pouces 240 x 320 pixels affichant 262 000 couleurs. Très lumineux et agréable ! Enfin, côté menus pas de changement, c'est toujours aussi clair et bien conçu. Les habitués retrouveront leurs marques instantanément, les autres se sentiront très vite à l'aise.

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C905 et Player Ultra cote à cote et menu Sony Ericsson


Ergonomie et réactivité

De l'aise, on en ressent également beaucoup lorsqu'on passe aux commandes de l'appareil photo qui sommeille en lui. Il suffit de faire coulisser le cache objectif en métal brossé pour que le téléphone lance le mode photo. La prise en main est excellente, pour un téléphone. L'embonpoint du C905, peu gracieux pour un téléphone haut de gamme, joue ici en sa faveur. Et contrairement au Player Ultra, il n'est pas nécessaire d'avoir le clavier déployé. De même, les commandes sont toutes sur la tranche supérieure, disposées comme sur un vrai appareil photo, zoom à gauche et déclencheur à droite. Entre les deux, Sony Ericsson a logé un bouton pour accéder rapidement au visionnage du contenu et un autre pour jongler entre les modes photo et vidéo. Cerise sur le gâteau, le constructeur a attribué au pavé directionnel les raccourcis typiques des appareils photo (mise au point, mesure d'expo, flash et retardateur), avec les icônes habituelles rétro-éclairées en bleu. Sur le bord gauche de l'appareil (le haut du téléphone), les deux petits boutons qui servent en temps normal à accéder rapidement à la médiathèque du téléphone se voient ici conférer deux autres raccourcis : choix des scènes et modes de prise de vue. Enfin, les menus sont calqués sur ceux des APN Sony : un bandeau en bas de l'écran dans lequel on se déplace pour accéder aux différents réglages. Une ergonomie exemplaire !

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Objectif et commandes du C905


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Pavé de raccourcis et tenue du photophone


Sur le plan de la réactivité, le C905 s'en sort pas trop mal dans l'ensemble, mais reste assez loin du meneur de ce comparatif. L'allumage est légèrement plus rapide qu'avec le Player Ultra, mais les 3,3 secondes sont encore un peu longues quand la situation exige un déclenchement furtif. Le C905 réalise sa plus mauvaise performance sur l'enchaînement des clichés, puisqu'il lui faut environ 6 secondes entre deux prises de vue ! Par contre, la latence au déclenchement d'environ 0,4 seconde est raisonnable. Autofocus compris il faut compter 1,4 seconde entre la mise au point et la prise de la photo. Sony Ericsson n'a pas jugé bon de proposer de fonction rafale, mais vous pouvez toujours opter pour le mode BestPic qui capture sept images en 8,5 secondes et vous demande ensuite lesquelles vous voulez conserver. Enfin, les transferts de données en USB (mode stockage de masse) atteignent 4,5 Mo/s environ, un chiffre correct mais moins bon qu'avec le portable de Samsung. Le câble est comme d'habitude propriétaire...

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Prise multi-usage propriétaire


Réglages et fonctionnalités

Le Sony Ericsson C905 est légèrement plus modéré que le Player Ultra en matière de réglages et de fonctionnalités. Mais l'essentiel est là, accessible via les raccourcis évoqués précédemment ou directement depuis le menu. L'utilisateur a d'abord le choix du mode de prise de vue : normal, contraste intelligent, BestPic, panoramique ou cadres. En contraste intelligent, le téléphone applique un ajustement des niveaux de sorte à équilibrer l'image. Assez efficace pour réaliser des photos sans flash mais le traitement reste imparfait puisqu'il rehausse également les zones claires en plus de déboucher les ombres. Du coup le résultat est souvent surexposé. Le mode panoramique, limité à trois photos, est tout ce qu'il y a de plus classique : vous prenez le premier cliché, puis le téléphone affiche à l'écran un bout de l'image capturée qu'il faut superposer au nouveau cadrage pour prendre la photo suivante. L'assemblage est automatique. Deuxième étape du menu, les 8 modes scènes (auto, paysage, portrait...etc). Arrive ensuite une flopée de réglages : résolution d'image, mise au point (automatique, détection visage, macro ou infini), flash (auto, réduction des yeux rouges, désactivé), retardateur, mode de mesure (normal ou spot), balance des blancs (auto + quatre possibilités) et effets (noir et blanc, négatif, sépia ou solarisation). La dernière entrée du menu amène à des réglages d'appareil plus que d'image : compression jpeg (2 niveaux), faisceau AF, rapidité du mode BestPic, affichage des photos après la prise de vue, stabilisateur, géo-tagging, emplacement d'enregistrement, rotation des photos et son du déclencheur.

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Menu principal et accès au mode de prise de vue par bouton de raccourci

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Panoramique réalisée depuis le téléphone


Que manque-t'il au C905 ? Pas grand-chose. On aurait tout de même apprécié des réglages de sensibilité ISO ou encore du trio contraste, saturation et netteté. Par ailleurs, l'option de marquage géographique grâce à la puce GPS s'est montrée bien moins efficace qu'avec le Player Ultra, le C905 nécessitant beaucoup plus de temps pour trouver des satellites. Et le mode vidéo limité à la résolution de 320 x 240 pixels fait vraiment pâle figure à côté du Player Ultra...

Qualité des photos

Le C905 fait-il mieux que le Player Ultra ? Globalement oui. L'optique, à peine plus grand-angulaire (env. 37 mm), est nettement plus homogène. Au centre le piqué est bon, sur les bords, il reste très correct, et sans distorsion excessive. De quoi laisser s'exprimer le capteur de 8,1 Mpix. A ce niveau là, la différence est flagrante. Par contre, sur le plan de la qualité du traitement, on s'aperçoit en zoomant à 100 % sur une image prise à 64 ISO que les textures sont déjà relativement lissées. Et on perçoit un bruit chromatique permanent, plus ou moins visible selon la luminosité de la scène mais présent quand même ! Aux basses sensibilités, le Player Ultra se débrouille mieux. Toutefois, pour des tirages même en A4 le rendu du Sony Ericsson sera meilleur, grâce à son optique plus sérieuse. En conditions de faible luminosité, le bruit chromatique s'accentue nettement mais le lissage reste modéré et devient pour le coup tout à fait normal à ce niveau de sensibilité. Le C905 ne monte apparemment pas au-delà de 400 ISO, mais ça n'est pas très grave parce que son flash Xénon fonctionne à merveille, sur une portée de 2-3m environ. Incomparablement plus efficace que la LED du Player Ultra ! Balance des blancs et mesure d'exposition sont généralement justes, en extérieur comme en intérieur, même si le rendu des couleurs tend légèrement sur le froid en plein soleil. Côté zoom numérique, le C905 ne fait pas de miracle, l'interpolation étant toujours aussi peu qualitative. Mais au moins les phases de zooming sont rapides et fluides (mieux pour la vidéo). Enfin, la stabilisation proposée par Sony Ericsson se montre un peu plus efficace que celle proposée par Samsung, mais reste sans commune mesure avec une stabilisation optique.


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De gauche à droite : photo en extérieur au grand-angle, en zoom 2,5X et zoom 16X


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De gauche à droite : photo en léger contre-jour avec dynamique étendue activée, macro, portrait en intérieur au flash


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De gauche à droite : mise en scène à 5000°K, photo à 400 ISO sans stabilisation puis avec stabilisation


Possibilités d'édition

Le C905 est livré avec les logiciels Sony Ericsson PC Suite, Media Manager et Adobe Photoshop Album Edition Découverte 3.2. Le premier servant à la gestion des fonctions smartphone depuis le PC et le second aux transferts de fichiers multimédia sur le téléphone (avec conversion si nécessaire). Quant au troisième, c'est en fait une version très allégée de Photoshop Elements, qui ne contient que la partie gestionnaire de photos (classement en album, étiquetage...) plus quelques fonctions de retouche. Réglages automatiques des couleurs, niveaux, contraste et netteté, recadrage et correction des yeux rouges. C'est sommaire mais toujours mieux que rien ! Le C905 intègre par ailleurs ses propres outils de retouche. Deux méthodes. Soit vous utilisez la fonction Photo fix qui optimise l'image de façon totalement automatique (genre j'ai de la chance avec Picasa). Soit vous passez par l'éditeur PhotoDJ et accédez ainsi à des réglages variés : niveaux auto, balance de l'éclairage, luminosité/contraste, saturation, rotation, effets et ajout d'éléments. Parmi les effets, on retrouve les classiques noir et blanc ou sépia, mais aussi l'ajout d'une teinte (virage coloré), la solarisation, le passage en négatif, et les filtres créatifs bande dessinée, verre givré et peinture. En plus d'être simples à utiliser, ces fonctionnalités de retouche ont l'avantage d'être dosables pour certaines d'entre elles (luminosité/contraste, saturation, ajout de teinte...). Le résultat est donc précis et plutôt qualitatif !

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Photoshop Album Edition Découverte 3.2


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Les menus de retouche intégrée


Conclusion

A 375€ minimum hors forfait, le prix du Sony Ericsson C905 monte d'un cran par rapport au Player Ultra. La différence de tarif est toutefois justifiée, par la présence de WiFi mais surtout par des aptitudes de photophone globalement supérieures (qualité d'objectif, flash Xénon, zoom fluide...). Avec une réactivité accrue et un traitement d'image moins lissant dans les basses sensibilités, le C905 aurait flirté avec la perfection. En attendant, c'est clairement le photophone du comparatif qui se rapproche le plus d'un APN en termes d'ergonomie, un aspect non négligeable !

Sony Ericsson C905

6

Les plus

  • Qualité de l'objectif
  • Ergonomie typée APN
  • Flash efficace
  • Téléphone complet

Les moins

  • Réactivité améliorable
  • Lissage des textures à 64 ISO
  • Epaisseur du mobile

0

Qualité d'image7

Réactivité6

Ergonomie9

Fonctionnalités7

LG Renoir KC910

En téléphonie, LG et Samsung sont un peu les frères ennemis. Frères parce que les deux constructeurs sont coréens et qu'ils sont spécialisés dans à peu près les mêmes domaines. Ennemis car ils se livrent une concurrence acharnée, répondant rapidement aux sorties de l'autre par des produits étrangement ressemblants... En matière de tactile, LG a toutefois la primauté, avec son Prada sorti début 2007, bien avant l'iPhone. Depuis les modèles se sont enchaînés, avec toujours plus de multimédia embarqué. Le dernier photophone en date : le Renoir KC910.

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Présentation du téléphone

Avec un nom aussi prestigieux, le Renoir KC910 se doit d'être un téléphone irréprochable. Pas vraiment de souci à ce niveau, LG sachant chérir ses petits. Le Renoir est un photophone 3G/3G+ équipé de WiFi, Bluetooth, GPS et A-GPS ! Il n'est que tribande en revanche... mais ça ne dérangera que certains grands voyageurs. Si de dos le Renoir ressemble vraiment à un appareil photo (objectif proéminent), de face on dirait plutôt un iPhone : grand écran tactile 3 pouces en 240 x 400 pixels (262 000 couleurs) et juste trois boutons en bas du mobile. Le design est aussi sobre qu'élégant, la finition très sérieuse. Les menus 100 % tactiles (à l'effigie de Orange sur le mobile de test que nous avons reçu) sont agréables, bien organisés et réactifs dans l'ensemble. Notez que LG fournit tout de même un stylet, dans un écrin de cuir : on peut tout à fait s'en passer mais cette petite attention montre quand même que le tactile du Renoir reste moins « digital » que celui d'un iPhone... Enfin, on ne peut que féliciter la générosité de LG, qui livre son Renoir avec une carte micro SD de 8 Go là où la concurrence se limite à 1 voire 2 Go !


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Stylet + carte micro SD 8 Go et interface tactile


Ergonomie et réactivité

On ne peut s'empêcher de comparer l'ergonomie du Renoir avec celle de l'autre téléphone tactile de ce comparatif, le Samsung Player Ultra. Ce faisant, le résultat est mitigé. Le Renoir offre une meilleure prise en main, grâce à des commandes mieux placées et à une tranche plus épaisse. Mais le Player Ultra dispose d'une interface plus pratique à utiliser car mieux agencée. Voyons dans le détail comment est conçu le Renoir. Les commandes physiques sont situées sur la tranche droite du téléphone : en position photo, à l'horizontale, elles se retrouvent donc sur le dessus de l'appareil. Configuration classique, on retrouve le déclencheur à droite, le zoom à gauche et, bonne surprise, un troisième bouton de raccourci servant à activer ou désactiver le stabilisateur d'image. Le reste se passe à l'écran et c'est là que les choses se compliquent. Pourquoi ? Parce que l'icônographie est un peu fouillis. Déjà, une dizaine de logos trônent en haut de l'écran : ce ne sont pas des menus mais des indicateurs qui montrent les réglages actifs (géo-tagging, résolution, flash...).

C'est en théorie pratique d'avoir des rappels de la sorte à l'écran, mais là, ça brouille la lisibilité. Ensuite, sur le bord droit, sont disposés cinq raccourcis : correction d'exposition, flash, mode de prise de vue, lecture des images et fermeture du mode photo. Ce dernier n'était pas vraiment opportun puisque pour éteindre l'appareil photo, il y a déjà deux possibilités : la touche téléphone rouge ou mieux encore, fermer le cache objectif. En bas de l'écran, LG a placé une commande de zoom digitale, peu utile étant donné qu'il y a un vrai bouton pour zoomer sur la tranche de l'appareil. Enfin, en haut à gauche de l'écran, on trouve deux icônes côte à côte : une qui permet de changer entre les modes photo et vidéo et l'autre qui donne accès à tous les réglages. Ce menu de réglages ressemble un peu à celui du Player Ultra, avec une organisation des paramètres en tableau dans deux onglets distincts. Au final, l'ergonomie n'est pas mauvaise, on s'y habitue assez rapidement, mais elle aurait pu être plus instinctive.

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Objectif et commandes


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Tenue du Renoir KC910 et interface de la visée


Le Renoir est-il rapide ? Ca dépend... C'est le plus lent à se mettre en route, puisqu'il lui faut 4 secondes pour lancer le mode photo et mettre son autofocus à disposition. Entre deux photos, nous avons obtenu un chrono à 5,6 secondes, une performance très moyenne qu'il faut cependant pondérer par le fait que le Renoir affiche inévitablement un écran Envoyer qu'il faut fermer manuellement avant de pouvoir reprendre une image. Ce résultat n'est donc pas tout à fait comparable à celui des autres photophones. Le Renoir se rattrape bien en matière d'autofocus et de latence au déclenchement, les instants cruciaux, avec des valeurs respectives de 1,25 s et 0,3 s. De même, en rafale le LG Renoir capture 7 photos pleine résolution en tout juste 2 secondes ! Une cadence hallucinante pour un téléphone, même si les photos ne sont pas automatiquement enregistrées (comme pour le mode BestPic de Sony Ericsson, vous devez cocher les photos à conserver puis les enregistrer). Enfin, les transfert de photos s'effectuent au taux raisonnable de 5 Mo/s en moyenne. Le câble USB reste hélas propriétaire.

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Connectique du Renoir


Réglages et fonctionnalités

Le Renoir est probablement celui qui regorge le plus de fonctionnalités, avec le photophone de... Samsung. Modes scènes bien sûr (5 + auto) mais aussi vue panoramique, photo encadrée, mode beauté (qui lisse les teintes chair de sorte à faire une belle peau) ou encore artistique (teinte chaude, froide, noir et blanc ou photo vignettée). Le Renoir est également doté des technologies de détection des visages, des sourires et des clignements d'œil ! Dans ce dernier cas, un message vous avertit pour que vous fassiez à nouveau la photo. Côté réglages, le téléphone de LG se montre aussi plutôt généreux : correction d'exposition (+ ou - 2 EV), flash (auto, réduction yeux rouges, désactivé), colorisation (noir et blanc, négatif, sépia, solarisation), balance des blancs (auto + 4 valeurs), macro, retardateur, sensibilité (100 à 1 600 ISO), qualité de compression et résolution d'image, traitement contre-jour (débouchage des ombres). Dans le deuxième onglet d'options, on peut encore paramétrer le géo-tagging, l'amplitude du zoom numérique (4, 8 ou 16 X), la stabilisation d'image, la mise au point (auto, manuelle ou visages), l'affichage de la grille de visée, l'emplacement de l'enregistrement des images ou le son du déclencheur !

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Menu de réglages et modes de prise de vue


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Panoramique réalisée depuis le téléphone


Mais beaucoup ne veut pas forcément dire mieux. Ainsi, on ne trouve pas de réglage du contraste, de la netteté ou de la saturation, ni choix du mode de mesure de la lumière. Pas ailleurs, LG aurait pu se dispenser de certains modes un peu gadgets (beauté ou clignement d'œil par exemple), l'ergonomie n'en aurait été que meilleure. On notera par contre la bonne qualité du mode vidéo, en 640 x 480 pixels en Mpeg-4 Visual à 30 images par secondes ou encore le mode 120 images par secondes qui permet de filmer au ralenti.

Qualité des photos

Avec son objectif Schneider Kreuznach équivalent à une focale de 35 mm, le Renoir capture un très bon niveau de piqué. Et l'optique tout à fait uniforme entraine une qualité d'image aussi bonne au centre que sur les bords. Le traitement numérique pour sa part est dans l'ensemble bien calculé. Dans les basses sensibilités, on observe un léger lissage des textures, plus que chez Samsung ou Nokia mais moins que chez Sony Ericsson. Et les micro-contrastes sont tels que les détails ressortent bien. Dans les hautes sensibilités, notamment à 1 600 ISO où il n'y a qu'avec le Player Ultra qu'on peut comparer les résultats, un bonne dose de grain apparaît, renforcé par un bruit chromatique visible mais les textures sont conservées et les contours ne cisaillent pas. Le Renoir dépasse de loin le Player Ultra ! En appliquant la stabilisation d'image, les clichés ne sont pas plus nets mais par contre, tous le bruit est gommé : là les textures sont lissées mais le résultat est parfait pour un tirage 10 x 15 cm, voire un A4. Il y a des compacts numériques qui font moins bien que le Renoir en la matière.

Côté flash, le Renoir embarque lui aussi une lampe au Xénon. Il est assez puissant (à peu près comme celui du N82) mais délivre malheureusement un rendu bleuté totalement farfelu. La balance des blancs automatique ne parvient pas à interpréter la température de couleur très froide du flash, c'est embêtant. Pour pallier cette lacune, il faut paramétrer la balance des blancs sur nuageux, le réglage le plus chaud proposé (pas de balance des blancs spéciale flash...), et là le résultat devient convaincant. Balance des blancs qui hors flash, mesure généralement bien les situations, et comme d'habitude, mieux en extérieur qu'en intérieur. Enfin, le Renoir intègre un zoom numérique dont vous pouvez régler la puissance de 4 à 16 X. Inutile de vous dire qu'en zoom 16X, où l'appareil effectue une interpolation pour transformer une image de 204 x 153 pixels en 3264 x 2448 pixels, le résultat est... symbolique. Mais au facteur 4X, le résultat est décent.

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De gauche à droite : deux photos en extérieur au grand-angle et zoom 4X


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De gauche à droite : photo en léger contre-jour avec dynamique étendue activée et deux photos de macro


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A gauche un portrait au flash (balance des blancs nuageux) et à droite une mise en scène à 5000°K, photo à 400 ISO sans stabilisation puis avec stabilisation


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A gauche photo à 1 600 ISO sans stabilisation, à droite avec stabilisation (pleine résolution)


Possibilités d'édition

Le Renoir est fourni avec LG PC Suite II et DivX Converter. Le premier logiciel servant à exploiter votre téléphone via l'ordinateur (synchronisation des contacts, utilisation du téléphone comme modem, sauvegarde des données...), le second à convertir vos films si vous souhaitez utiliser le KC910 comme lecteur vidéo, le téléphone étant compatible DivX (il produit lui même ses vidéo en DivX). Mais rien pour l'édition d'image. Par contre, le téléphone intègre un éditeur ultra complet... mais un peu compliqué à utiliser parce que beaucoup de choix et une organisation qui laisse à désirer. Au programme, pas moins de 18 effets, 9 filtres, 10 sortes d'ajustements d'image, ajout de cliparts, de texte ou de tracés au crayon et sélection de zone. Le plus utile, le menu ajustement, permet d'effectuer les corrections de base : niveaux , luminosité, contraste ou couleurs automatiques, luminosité et contraste manuels, courbes RVB, teinte, saturation et balance des blancs ! Le menu filtrer est un peu plus hétérogène : on y trouve aussi bien les opérations de rotation, de redimension et de symétrie que des filtres tels que morphing, renforcement et remplacement des couleurs ou réduction des yeux rouges. Quant au menu fourre-tout image, il englobe des effets comme embellissement du visage, tunnel, négatif, noir et blancs, sépia, flou, netteté, esquisse, manga, aquarelle ou encore peinture à l'huile. Bref, un éditeur solide mais il faudra un peu plancher sur l'organisation avant de mémoriser où se trouvent toutes les fonctions.

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Les menus de retouche intégrée


Conclusion

On trouve le Renoir à partir de 265 € hors forfait. A ce prix, le rapport qualité prix est intéressant. Son principal atout : il délivre de belles images grâce à un objectif de qualité et un traitement numérique équilibré. Il dispose par ailleurs d'un autofocus assez réactif et c'est un téléphone complet et agréable à utiliser. Reste qu'il faudra apprendre à dompter son ergonomie logicielle peu instinctive, afin d'effectuer les réglages appropriés au bon moment (balance des blancs pour le flash par exemple) et de trouver ses repères dans l'éditeur.

LG Renoir KC910

8

Les plus

  • Très bon objectif
  • Riche en fonctionnalités
  • Gestion du bruit numérique
  • Réactivité autofocus

Les moins

  • Ergonomie de l'interface en photo
  • Balance des blancs avec flash
  • Lent au démarrage

0

Qualité d'image9

Réactivité7

Ergonomie6

Fonctionnalités8

Nokia N82

Le leader mondial de la téléphonie mobile, Nokia s'est véritablement lancé dans l'ère du multimédia avec sa Nseries en 2005. Dès qu'il y a un N dans le nom du téléphone, vous pouvez être sûrs qu'il sera spécial. C'est la cas du N82, meilleur photophone du constructeur en attendant le N86 à venir prochainement.

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Présentation du téléphone

Le N82 a beau être l'ainé de ce comparatif (il est sorti il y a un peu plus d'un an), il n'en est pas moins abouti sur le plan technologique. Le téléphone est quadribande, compatible avec les réseaux 3G et 3G+, doté des connectivités Bluetooth et WiFi et il embarque une puce GPS. Côté design, il est assez passe-partout, pour ne pas dire un peu fade. C'est un format candy bar un tantinet massif, recouvert d'un plastique gris/argenté brillant. Au dos en revanche, le gris vire légèrement au beige et le plastique est strié de rayures tendance. La finition est toujours aussi sérieuse malgré l'absence de métal dans la conception du boîtier. Le Nokia N82 dispose d'un écran TFT 2,4 pouces 240 x 320 pixels capable d'afficher 16,7 millions de couleurs. Il est cependant moins lumineux que celui du C905, et donc moins agréable et pratique à utiliser, surtout si le soleil se montre envahissant. Enfin, le système d'exploitation embarqué est sans surprise le Symbian S60. L'interface, que les habitués de la marque connaissent sur le bout des doigts, est un peu rebutante pour un néophyte, car austère et chargée en options. Détail pratique coutumier chez le constructeur : la connectique est accessible et standard (prise jack 3,5 mm, port micro USB). Et le N82 est doté d'une sortie TV, pour laquelle le câble est fourni.

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Page d'accueil du N82, menu paramètres et connectique


Ergonomie et réactivité

Le N82 dispose d'une prise en main tout à fait confortable, comparable à celle du C905, les boutons de raccourcis en moins. Là aussi, l'allure cubique peu raffinée du portable confère une bonne ergonomie au téléphone, à défaut de flatter les apparences. Pour passer le téléphone en mode photo, il suffit de baisser le loquet du cache objectif : l'appareil est alors disponible en 3,6 secondes environ. Une fois le téléphone basculé en position horizontale, le déclencheur tombe sous l'index de la main droite, tandis que les commandes de zoom répondent au même doigt de la main gauche. Un troisième bouton pour passer au visionnage des photos figure également sur cette tranche du N82. On accède aux différents réglages photographiques via une barre d'icônes située sur le côté droit de l'écran, dans laquelle on se déplace grâce au pavé multidirectionnel. D'autres paramètres sont disponibles via un menu options. En résumé, le N82 se manipule de façon tout à fait instinctive et agréable, même si les icônes un peu vieillottes mériteraient un petit ravalement de façade.

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Objectif et commandes du N82


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Emplacement carte mémoire et tenue du photophone


Question nervosité, le N82 est plus ou moins comme le C905 : on sent qu'il y a du répondant mais ça pourrait être mieux. C'est en tout cas nettement moins vif qu'un compact numérique moderne. Il faut par exemple patienter pendant 4,1 secondes entre deux déclenchements. L'autofocus, certes fiable, est en revanche lent, puisque quasi 2 secondes sont nécessaires entre la mise au point et le déclenchement. Et ce n'est pas la faute à la latence, cette dernière se montrant plutôt faible avec 0,3 seconde. Quant aux amateurs de mouvement, ils devront se contenter d'un mode rafale qui capture 6 photos pleine résolution en 8 secondes minimum, soit moins d'une image par seconde, avec encore 4 secondes d'immobilisation du téléphone pour finir d'enregistrer les photos... Enfin, pour transférer vos images vers l'ordinateur en USB (mode stockage de masse), n'espérez pas un débit supérieur à 2 Mo/s, c'est peu !

Réglages et fonctionnalités

Point de détection de visage, de sourire ou de clignement des yeux sur le N82, mais juste du traditionnel. Le bandeau latéral comporte douze entrées qu'on fait défiler avec les flèches du pavé, avec ce principe à peu près tout le temps observé : une entrée, un réglage. Voici comment elles sont agencées et ce qu'elles contiennent : passage du mode photo au mode vidéo (et inversement), choix du mode de prise de vue (automatique et 7 modes scènes), réglage du flash (auto, forcé, yeux rouges, désactivé), retardateur (2 à 20 secondes), choix de séquence (une vue, rafale, intervallomètre) et affichage de la grille de visée. Suivent après des réglages de traitement d'image : teinte de couleur (normale, sépia, noir et blanc, vives, négatif), balance des blancs (5 valeurs), mesure d'exposition (+ ou - 2EV), netteté (3 valeurs), contraste (21 valeurs) et sensibilité ISO (auto, faible, moyenne, élevée).

Plutôt complet et efficace, même si on aurait aimé avoir des valeurs plus précises pour la sensibilité ou encore un réglage de la saturation. Notez également que l'appareil ne tient pas sur la tranche : les fonctions retardateur et intervallomètre sont donc d'une utilité plus que douteuse. Et Nokia ne propose pas de mode scène panoramique. Il reste encore à explorer le menu des options, dans lequel vous pourrez peaufiner certains paramètres : résolution de la photo, géo-tagging, création d'albums, affichage de la photo, nom par défaut, puissance du zoom numérique, son du déclenchement, mémoire utilisée, ou encore rotation de l'image.

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Bandeau latéral, entrée modes scènes et menu options


Qualité des photos

Avec ses 5 Mpix « seulement », le Nokia N82 tient-il la comparaison avec ses homologues 8 Mpix ? Sans le moindre doute ! Une preuve s'il en fallait encore une que la résolution ne fait pas tout. Assez homogène, l'optique Carl Zeiss délivre un piqué de bon niveau, en-dessous des C905 et LG Renoir mais au-dessus du Player Ultra. Et c'est l'objectif le plus grand-angulaire du comparatif, avec une focale d'environ 33 mm. Le traitement d'image est bien dosé, entre préservation des textures et contrôle du bruit numérique. A 800 ISO, la gestion de la montée en sensibilité est remarquable ! Dans les premières valeurs ISO, rien de spécial à déplorer : les textures sont bien détaillées, un peu trop diront même les puristes qui ne manqueront pas de noter la présence d'un effet netteté assez visible à 100 %.

La balance des blancs et la mesure d'exposition, toutes deux très justes, permettent au N82 de délivrer des images aussi réalistes qu'agréables. Autre point fort du N82 : son flash Xénon. Il est moins puissant que celui du Sony Ericsson mais sacrément fiable car toujours très bien dosé par le téléphone. Il permet un rendu bien plus naturel qu'avec tous les autres téléphones du comparatif. Quant au zoom numérique 6X, il est en revanche légèrement moins utilisable qu'avec les téléphones 8 Mpix, en raison justement de la résolution inférieure du capteur. Mais c'est quasi insignifiant, tant ce type de zoom est de toute façon mauvais. La fluidité du zoom se situe entre le Player Ultra et le C905.


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De gauche à droite : photo en extérieur au grand-angle, en zoom 3X et zoom 6X


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De gauche à droite : photo en léger contre-jour, macro, portrait en intérieur au flash


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De gauche à droite : mise en scène à 5000°K, macro de fleur et photo à 400 ISO


Possibilités d'édition

Nokia livre comme d'habitude toute une ribambelle de logiciels et utilitaires pour tirer au mieux parti de son téléphone : LifeBlog, Mulitmedia Player, Music Manager, One Touch Access, Nseries PC Suite... Et Adobe Photoshop Album Edition Découverte 3.2, le même qui accompagne le C905 de Sony Ericsson. Pour en savoir plus sur ce dernier logiciel, reportez-vous à la page du C905. Le N82 intègre également un éditeur d'image : passage en noir et blanc, sépia ou négatif, correction de la luminosité, du contraste et de la netteté, atténuation des yeux rouges, effet dessin animé, insertion de texte, clipart ou cadre, et modifications physiques usuelles (rogner, redimensionner, pivoter). Beaucoup moins ludique qu'un Player Ultra mais les réglages de base sont bien là !

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Suite logicielle Nokia, menus édition et choix des effets



Conclusion

Sorti il y a un peu plus d'un an, une éternité en téléphonie mobile comme en photo, le N82 a pourtant de beaux restes ! Il faut dire qu'à l'époque, il était assez précurseur. Si vous n'êtes pas accro aux nouveautés et si vous cherchez un bon photophone à prix raisonnable, le N82 qui se négocie à partir de 245 € est une bonne affaire ! Dans le cas contraire, vous préfèrerez attendre le N86, mais ce n'est pas dit qu'il fasse mieux même si sa fiche technique le suggère...

Nokia N82

6

Les plus

  • Bon objectif grand-angle
  • Ergonomie photo
  • Flash efficace

Les moins

  • Réactivité améliorable
  • Ecran pas assez lumineux
  • Manque quelques réglages
  • Un peu ancien...

0

Qualité d'image8

Réactivité6

Ergonomie8

Fonctionnalités6

Motorola Motozine ZN5

Cette grande entreprise connaît bien la crise... En effet, par rapport au premier trimestre 2008, les ventes du géant américain Motorola se sont effondrées de 45 %, tandis que le marché global de la téléphonie n'a reculé que de 17 % sur la même période. Une régression qui n'est pas imputable qu'à la morosité de l'économie : la forte croissance d'acteurs comme Samsung ou LG a forcément grappillé des parts de marché à Motorola. Voyons donc si le Motozine ZN5 peut tenir tête aux autres photophones de ce comparatif.

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Présentation du téléphone

Le ZN5 est un téléphone au format candy bar, c'est-à-dire monobloc. Première déception, il n'est pas 3G : pour envoyer des photos par MMS par exemple, il faudra donc utiliser les technologies GPRS ou mieux encore EDGE. Cela dit, si vous disposez d'un forfait classique non illimité, l'absence de 3G passera inaperçue. Sans compter que vous pourrez toujours surfer sur le Web via le WiFi. Le ZN5, photophone quadribande, est sinon doté du Bluetooth et d'une sortie casque 3,5 mm, qui sert aussi de sortie TV (câble fourni). Son écran, un TFT 2,4 pouces en 240 x 320 pixels (262 000 couleurs), affiche une luminosité suffisante pour rester bien visible en plein jour.

Sur le plan du design et de la finition, Motorola a réussi son mobile. Le boîtier métallique est fin, malgré la protubérance causée par l'objectif, et robuste. Et le clavier ultra plat, où les touches sont simplement matérialisées par des petits points en relief, offre une prise en main plus confortable que celui du N82. En résumé, le ZN5 est largement aussi bien construit que ses rivaux, mais se montre bien plus timide en matière de communication, faute de 3G et de GPS.


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Clavier et prise casque/TV


Ergonomie et réactivité

L'ergonomie du ZN5 est relativement basique. Pour lancer le mode photo, il suffit de baisser le cache objectif. En position horizontale, on retrouve la commande de zoom à gauche et le déclencheur à droite. Il faut appuyer sur les flèches gauche et droite du pavé multidirectionnel pour faire défiler les choix de réglages et sur haut et bas pour modifier les paramètres d'un réglage donné. La touche située entre le pavé et l'icône verte amène aux options. Dans le menu qui s'ouvre, six entrées : médiathèque, caméra vidéo, panorama, retardateur, mode rafale et paramètres. Cette dernière entrée concerne principalement le comportement de l'appareil photo (emplacement de stockage, son obturateur, nom des fichiers...). Inconvénient : il faut ramener le mobile en position verticale, le téléphone ne sachant pas adapter l'affichage en fonction de son orientation puisqu'il n'intègre pas d'accéléromètre, contrairement à tous les autres modèles de ce comparatif. Pour passer en mode lecture, Motorola a inséré un raccourci clavier éclairé en violet entre les touches 5 et 6. Le tour est vite fait !

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Objectif et commandes


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Tenue du Motozine ZN5


Si pour l'instant le ZN5 peut paraître banal, le regard change quand on se saisit du chronomètre. Le photophone de Motorola laisse toute la concurrence sur place ! Voyez plutôt : allumage et disponibilité de l'autofocus en 2,7 secondes, délai entre deux prises de vue de 2 secondes, latence au déclenchement de 0,8 et 0,2 seconde, avec et sans mise au point ! Le ZN5 est nettement plus rapide sur tous les plans, un avantage de premier ordre en photographie. En rafale, il capture 4 images pleine résolution en 4 secondes. Une performance plutôt correcte mais comparativement moins intéressante qu'avec le Renoir. Surtout que le ZN5 est alors inutilisable pendant une dizaine de secondes, le temps d'enregistrer les images. Enfin, la rapidité de capture des images se voit contre-balancée par des transferts de photos très lents : 0,92 Mo/s en moyenne ! Mais bon point pour finir, le câble USB est de type micro USB standard.

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Connectique du ZN5


Réglages et fonctionnalités

L'heure de gloire du ZN5 aura été de courte durée, puisqu'en termes de fonctionnalités et surtout de réglages, le Motorola finit dans le bas du classement. Depuis le pavé central, les réglages photographiques n'abondent pas : flash (auto, forcé, désactivé, anti yeux rouges), catégorie (à créer dans les paramètres afin de placer les photos dans des albums), faible éclairage (activé ou désactivé), focus (automatique, paysage, macro) et balance des blancs (automatique + 4 valeurs). C'est tout ce que vous pourrez modifier pour capturer des images. L'avantage c'est qu'on ne se perd pas dans les menus, mais bon...

Via la fenêtre de paramètres, vous avez la main sur l'emplacement du stockage, le nom par défaut des photos, les catégories, la résolution, la durée de l'aperçu ou le son de l'obturateur. Citons également les fonctionnalités retardateur (utilisable car le photophone tient sur la tranche), rafale et panorama. Cette dernière est aussi simple à utiliser qu'avec le Player Ultra : vous prenez la première photo, puis vous vous décalez et le ZN5 prend automatiquement les deux vues suivantes. Reste la tare du ZN5, une fonction vidéo archaïque qui filme en 176 x 144 pixels, à 15 images par seconde...

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Réglages photo et menu options

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Panoramique réalisée depuis le téléphone


Qualité des photos

La partie imagerie numérique est de technologie Kodak : le photophone est donc 100 % américain. Son capteur de 5 MPix s'appuie sur une focale fixe de 38 mm environ. Le piqué est plutôt correct mais l'optique manque manifestement d'homogénéité. Les images sont donc bien détaillées au centre, mais sur les bords on a l'impression d'avoir laissé une grosse trace de doigt sur la lentille. L'optique Samsung, guère exemplaire en la matière, fait tout même mieux. Aux basses sensibilités, les textures sont bien préservées, la netteté étant visiblement accentuée par le processeur de traitement d'image, mais du coup on perçoit bien les artefacts de compression en zoomant à 100 %, ainsi que du bruit chromatique. Avec le réglage faible éclairage, où la sensibilité grimpe jusqu'à 1 600 ISO, le bruit chromatique s'accentue fortement dans les zones sombres (le noir devient violet), et les images sont littéralement mouchetées de grain monochromatique.

Heureusement, le ZN5 peut compter sur un flash Xénon puissant et bien géré par la balance des blancs. En l'utilisant, le rendu est meilleur qu'en mode faible éclairage sans flash, mais le traitement d'image ultra porté sur la netteté reste poussif. A côté, les images du Nokia N82 paraissent très douces. C'est dommage parce que la balance des blancs et la mesure d'exposition font bien leur travail. Enfin, ce n'est pas le zoom numérique qui sauvera le ZN5, si tant est qu'on puisse parler de zoom. En effet, il ne propose que trois paliers : grossissement normal, 2X ou 4X. En définitive, si on s'en tient à des photos en extérieur pour des tirages A4 maximum ou en intérieur au flash pour des petits tirages, le ZN5 est suffisant, sans plus.

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De gauche à droite : photo en extérieur au grand-angle, zoom 4X et contre-jour


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De gauche à droite : portrait au flash, photo d'extérieur et macro


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De gauche à droite : portrait au flash, mise en scène à 5000°K et photo à 1 600 ISO



Possibilités d'édition

Le ZN5 est accompagné de Motorola Phone Tools et du logiciel Kodak Easyshare. C'est le deuxième qui nous intéresse ici. Kodak Easyshare est un programme destiné aux débutants : il est donc convivial et permet de réaliser l'essentiel des corrections simplement (recadrage, colorimétrie, luminosité, contraste, yeux rouges...) et d'appliquer des effets ludiques. Il sera également utile pour ordonner vos images ou si vous voulez commander des tirages via le réseau Kodak Gallery. Vous pourrez aussi modifier vos photos directement depuis le ZN5 : noir et blancs, sépia, négatif, teintes RVB, amélioration automatique Kodak Perfect Touch, luminosité, contraste, netteté et flou. Vous accèderez également aux manipulations physiques (pivoter, symétrie, rogner, redimensionner) et à un mode ajouter élément qui, en dehors du texte, fonctionne assez mal. Notez que le téléphone semble lutter pour effectuer ces opérations : dès que vous bougez un curseur pour doser un effet, un écran s'affiche "Veuillez patienter" alors que vous n'avez encore rien validé...

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Kodak Easyshare


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Les menus de retouche intégrée


Conclusion

Notre comparateur ne répertorie qu'une seule boutique où acheter le ZN5, à 325 €. Ce photophone Motorola fait preuve d'une réactivité largement au-dessus de la moyenne, et il bénéficie d'une finition sérieuse et d'un design sympathique. Mais la qualité d'image n'est pas suffisante pour qu'on puisse pardonner l'absence de 3G ou de GPS, que le Renoir par exemple intègre et pour un prix inférieur. En soit le téléphone n'est pas mauvais, mais il supporte mal la comparaison avec la concurrence, et c'est là tout le problème de Motorola...

Motorola Motozine ZN5

2

Les plus

  • Super réactif
  • Ecran lumineux
  • Flash performant

Les moins

  • Qualité d'image moyenne
  • Réglages trop limités
  • Pas de 3G ni de GPS
  • Prix élevé

0

Qualité d'image5

Réactivité9

Ergonomie6

Fonctionnalités4

Cette page concerne uniquement le détail des tests de réactivité. Pour ce qui est de la qualité d'image, des photos sont présentées en fin de page pour chaque photophone.

Temps d'allumage

Ici, l'objectif est simple : mesurer combien de temps il faut au téléphone pour devenir un appareil photo opérationnel. On chronomètre donc à partir du moment où on baisse le cache objectif (sur le Player Ultra dès qu'on ouvre le slide) jusqu'au moment où l'autofocus se montre réactif. Sur le Renoir par exemple, lorsqu'on ouvre le cache objectif l'écran de visée apparait très vite, mais le carré d'autofocus met un peu de temps à arriver. Tant qu'il n'est pas là, le déclencheur est inactif donc l'appareil photo inutilisable.

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Le ZN5 de Motorola est celui qui se met en branle avec le plus de promptitude. Suivent ensuite dans un mouchoir de poche les Sony Ericsson C905, Samsung Player Ultra et Nokia N82. Le Renoir KC910 de LG referme la marche. Dans tous les cas, on est très loin des performances des APN modernes, pour lesquels le temps d'allumage se situe généralement en dessous des 2 secondes, voire dans la seconde.

Délai entre deux photos

Parce que le numérique autorise ce genre de pratique sans modération, on aime bien doubler ou tripler les prises de vue pour s'assurer d'en avoir une correcte. Il est donc important de voir avec quelle célérité un photophone peut enchaîner deux clichés. On commence à chronométrer au moment où on enfonce le déclencheur, mise au point déjà faite, et on stoppe le chrono au moment où le deuxième son d'obturateur retentit. L'intervalle prend donc en compte le temps de traitement et d'enregistrement de la première vue, puis la mise au point et la latence jusqu'au déclenchement de la seconde vue. Pour effectuer ce test, il faut au préalable désactiver l'affichage des photos après la prise de vue, histoire de ne pas fausser les résultats. Les photos sont prises en mode tout automatique, en résolution et qualité maximum.

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Le ZN5 devance largement ses compétiteurs, en affichant un délai trois fois plus court que le Sony Ericsson C905 en fin de cortège. Entre les deux, on retrouve dans l'ordre le Player Ultra, le N82 et le Renoir. Pour ce dernier, le résultat est à pondérer par le fait qu'il est impossible de désactiver l'affichage des photos après la prise de vue (une pression du déclencheur et on repasse à l'action). En plus, juste après la capture d'image, une fenêtre Envoyer (MMS, mettre en ligne, Email, Bluetooth) apparait, fenêtre qu'il faut fermer via l'écran tactile en touchant la croix dans le bord supérieur droit. Nous avons donc répété les tests avec le Renoir de sorte à faire au plus vite, mais les résultats ne sont pas tout à fait comparables. Notez que le Motozine ZN5 est le seul à pouvoir rivaliser avec un APN sur ce point précis.

Latence hors autofocus

Pour effectuer ce test, nous utilisons ici l'utilitaire de Ed Schwartz. Le principe est simple : un chrono de 2 secondes tourne en boucle sur un cadran. Pour apprécier la latence au déclenchement, hors autofocus, il faut d'abord faire la mise au point, puis, une fois celle-ci effectuée, il ne reste qu'à shooter quand l'aiguille est sur zéro. On regarde ensuite la photo pour voir quelle position de l'aiguille a été enregistrée : ce temps correspond à la latence hors autofocus.

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Là encore le ZN5 se montre le plus véloce. Les Renoir et N82 affichent la même latence. Tandis que le C905 et le Player Ultra ferment la marche. En termes de latence, ces photophones n'ont même pas le niveau des compacts d'il y a quatre ans... Aujourd'hui sur les APN on n'observe quasiment plus de latence, ou alors 0,1 seconde au maximum. C'est le gros défaut des photophones, puisque cette latence peut facilement vous faire rater votre sujet, alors que vous avez eu l'impression de déclencher au bon moment.

Latence avec autofocus

Ici, on reprend le même test que précédemment, sauf qu'on englobe cette fois la mise au point dans la mesure. Autrement dit, on se tient pret devant l'aiguille qui tourne, et dès qu'elle est sur le zéro, on effectue la mise au point plus le déclenchement. La position enregistrée sur la photo capturée révèle donc le temps de mise au point plus la latence.

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Le fossé se creuse entre le ZN5 et ses compétiteurs : il est deux fois plus rapide que les Player Ultra et N82 ! Mais ses performances sont tout juste comparables là encore à des APN vieux de quatre ans. Quant aux autres...

Conclusion

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Quel bilan peut-on dresser au terme de cette expérience ? D'abord, aucun des photophones testés n'a franchement transcendé ce comparatif. Il y en a qui sont meilleurs que d'autres sur certains points, mais en retrait sur d'autres critères. En matière de qualité d'image, si on s'en tient à des tirages 10 x 15 cm, ce que la plupart des utilisateurs font, ou à des publications web, tous ces photophones donnent entière satisfaction. Ce n'est qu'en regardant les clichés de plus près, avec des exigences accrues (recadrages, agrandissements...), qu'on pourra distinguer le Renoir mais aussi les C905 et N82 pour leur rendu d'image plus propre, lié d'abord à la qualité supérieure de leur objectif mais aussi à la précision de leur traitement numérique des photos, dans les basses comme les hautes sensibilités. En matière de réglages et de fonctionnalités, on retrouve également les C905 et Renoir, mais le N82 laisse sa place au Player Ultra. Reste à savoir si vous allez souvent vous aventurer dans les menus pour choisir des paramètres parfois complexes ou si vous préférez shooter rapidement en tout automatique... En termes d'ergonomie, un critère important en photographie, le C905 s'est clairement imposé. Tout comme le ZN5 a distancé tous ses homologues sur le plan de la réactivité, là où précisément le C905 n'a pas brillé. Les photophones étant avant tout des téléphones, ce seront finalement les critères propres à la téléphonie qui risquent de s'avérer décisifs : format du téléphone (candy bar, slider, tactile), design, prix, caractéristiques techniques, habitudes (quel téléphone aviez-vous précédemment ?)...

Maintenant, l'autre constat c'est que le jour où les téléphones vont remplacer nos appareils photo n'est pas encore venu. D'un point de vue strictement technique, disons-le clairement, les photophones restent inférieurs aux APN. Si les téléphones ont fait d'indéniables progrès (résolution, réglages...), les appareils photo aussi. La liste des éléments à déplorer est encore importante : absence de zoom optique, réactivité très en deçà, ergonomie souvent perfectible, difficulté à traiter des signaux toujours plus complexes avec des appareils ultra miniaturisés... Pour qui veut faire de la photo un véritable loisir, la question ne se pose pas : un APN est préférable.

En revanche, l'avantage d'un photophone, c'est qu'on l'a toujours sur soi : son potentiel photographique est ainsi décuplé par sa disponibilité permanente ! Un atout majeur face à un appareil photo qu'on ne pensera pas toujours à prendre : une photo même moins qualitative c'est mieux que pas de photo du tout. Et il faut également considérer cet autre aspect, assez nouveau : les possibilités de partage n'ont jamais été aussi avancées avec la généralisation des forfaits illimités liés aux réseaux 3G/3G+. Envoyer une photo par MMS, par email, la publier sur son blog ou sur un site dédié comme Flickr, Picasa ou Kodak Gallery, c'est rapide et ça ne provoque pas de surcoût avec ce type de forfait. A défaut de concurrencer les appareils photo sur le terrain de la qualité d'image, les photophones réinventent de nouvelles façons de photographier, d'exploiter et de partager ses images. Les photophones vont-ils faire subir aux APN le même sort que les APN ont réservé aux boîtiers argentiques ? Le temps nous le dira...

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De gauche à droite, les Samsung Player Ultra, Sony Ericsson C905 et LG KC910 Renoir


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De gauche à droite : Nokia N82 et Motorola Motozine ZN5


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Aurélien Audy
Par Aurélien Audy

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