Intel Atom : deux coeurs et variation NVIDIA Ion

Julien Jay
Publié le 20 mai 2009 à 14h15
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Cela ne vous a probablement pas échappé, une nouvelle catégorie d'ordinateurs portables a fait son apparition depuis plus d'un an maintenant, sous l'appellation netbook. Derrière ce terme, se cachent des ordinateurs portables ultra-compacts (pas plus de 10 ou 11 pouces en terme de diagonale d'écran) dont le tarif très agressif, en moyenne 400 euros, a permis de séduire les foules. Point commun à (presque) tous ces ordinateurs portables à bas prix ? Le processeur, un certain Intel Atom.

Développé par les équipes d'Intel, l'Atom est un processeur x86 ultra-compact pensé pour une consommation électrique extrêmement réduite. Si, à la base, Intel espérait que les premières versions de son processeur Atom équipent les téléphones portables et autres MID, ces terminaux d'accès à Internet, l'Atom a finalement trouvé sa place dans les netbook... La faute, si l'on peut dire, à Asus et son célèbre EeePC.

Omniprésent, l'Atom n'est toutefois pas un foudre de guerre, loin s'en faut. Processeur simple cœur à la base, l'Intel Atom a récemment évolué pour se transformer en processeur double-cœur, avec la sortie de l'Atom 330. Que vaut ce nouvel Atom face au modèle simple cœur qui équipe une bonne partie des netbooks ? C'est la réponse que va nous permettre d'apporter Shuttle avec son X27D, un mini-PC conçu autour de l'Atom 330. Mais ce n'est pas la seule question qui nous préoccupera puisque nous ne pouvions naturellement pas passer à côté de la saolution ION mise en avant par NVIDIA.

Partant du constat que la puce graphique accompagnant généralement les processeurs Intel Atom est plutôt limitée, NVIDIA a trouvé un nouveau débouché pour son chipset graphique GeForce 9400 M, renommé pour l'occasion en NVIDIA ION. Acer est le premier OEM à proposer un PC basé sur ION alors que Zotac, il est vrai plus connu pour ses cartes graphiques, propose une carte mère NVIDIA ION tout-en-un. Qu'apporte réellement NVIDIA avec sa solution ION ? La réponse dans les pages qui suivent !

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Sommaire :

Intel Atom : rappels sur l'architecture

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La caractéristique première de l'Atom, anciennement connu sous le nom de code Silverthorne, est d'être un processeur x86. Notez que Silverthorne était le nom de code de la version MID de l'Atom alors que l'Atom qui équipe les netbooks répond pour sa part au nom de code DiamondVille. Cela semble une évidence, pourtant vu le marché initialement visé, cela n'avait rien d'automatique. L'idée d'Intel est en effet de promouvoir l'architecture x86 de sorte que celle-ci soit incontournable et se retrouve partout, du téléphone à l'ordinateur en passant par le PC portable. C'est précisément pour cela qu'Intel a revendu, il y a quelques années sa division XScale à l'équipementier Marvell, pour se concentrer sur le x86.

Proposant une architecture x86, le processeur Intel Atom adopte un mode de fonctionnement « en ordre ». Alors que les architectures x86 d'Intel adoptent toutes un mode d'exécution dans le désordre depuis les processeurs Pentium (c'était en 1993 !), l'Atom fait quelque peu figure d'exception sur ce point précis. Les instructions qui arrivent au processeur sont donc exécutées dans leur ordre d'arrivée. Concrètement ce type de traitement est moins efficace que l'exécution dans le désordre qui permet de réorganiser l'ordre d'exécution des instructions pour mieux répartir la charge de travail des différentes unités de calcul du processeur et ainsi augmenter le rendement de la puce. Avec un pipeline à 16 niveaux, l'Atom comporte deux unités arithmétiques et deux unités FPU dédiées au calcul des nombres en virgule flottante.

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Bien que certains choix technologiques effectués par Intel rappellent d'anciennes architectures, l'Atom se dote de fonctions relativement modernes. Intel a ainsi doté sa puce de fonctions comme la prise en charge EM64T ou encore les extensions SSE3, à défaut donc de SSE4. Mieux, le processeur Atom est doté de la technologie HyperThreading héritée des Pentium 4, ce qui lui permet d'exécuter deux processus par cycle d'horloge. L'HyperThreading justifie peut-être la longueur assez inhabituelle du pipeline d'exécution de l'Atom.

Techniquement, l'Intel Atom comporte 47 millions de transistors et est gravé en 45 nm pour une taille de die extrêmement réduite d'approximativement 8 mm x 4 mm. Dans cet espace étonnamment petit, Intel arrive à positionner 56 Ko de mémoire cache de premier niveau (24 Ko pour les données et 32 Ko pour les instructions soit un agencement asymétrique) et 512 Ko de mémoire cache de second niveau. Le TDP d'un processeur comme l'Atom varie entre 0,65 et 8 Watts, selon le modèle. Les modèles destinés à la bureautique qui nous intéressent aujourd'hui ont des TDP plus élevé puisqu'Intel annonce une enveloppe thermique de 4 Watts pour l'Atom 230 contre 8 Watts pour l'Atom 330. Côté bus de données, Intel dote ses Atom d'un bus quad-pumped de 533 MHz, comme sur les Pentium 4, à ceci près que son alimentation électrique peut être revue à la baisse pour prolonger l'autonomie d'un système avec batterie.

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Die Intel Atom


Atom 330 double-cœur : une recette bien connue !

Pour concevoir un processeur Atom double-cœur, Intel a fait dans la simplicité, le fondeur ayant repris la recette qu'il a déjà appliquée sur ses processeurs Pentium D ou même ses processeurs quadri-cœurs, les Core 2 Quad. Il s'agit donc de positionner deux dies d'Atom sur la même puce. Le procédé a ses avantages, puisqu'il offre au fondeur une certaine flexibilité en terme de production alors que les défis rencontrés avec les puces quadri-cœurs ne sont ici pas d'actualité. Intel n'a en effet pas à craindre de problèmes de consommation électrique ou d'échauffement élevé, l'Atom étant en la matière extrêmement peu vorace.

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Le processeur mis à nu

Dans sa version double-cœur, l'Atom comporte donc deux dies. Le processeur est vu par le gestionnaire des tâches de Windows comme quatre unités logiques, HyperThreading oblige. Dans sa version 330, l'Atom double-cœur opère à une fréquence de fonctionnement de 1,6 GHz. Reste que malgré un nombre d'unités d'exécution doublé par rapport à l'Atom simple-cœur, le bus système conserve une fréquence de fonctionnement de 533 MHz : il agira donc vraisemblablement comme un goulet d'étranglement. Rappelons en effet que l'un des inconvénients d'une architecture à deux dies physiques distincts est la nécessité de repasser par le chipset et donc le bus système pour l'échange d'informations entre les cœurs ou entre leur mémoire cache, celles-ci étant cloisonnées.

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Processeur Intel Atom double-coeur vu par CPU-Z

Intel D945GCLF : Carte mère Intel Atom mini-ITX

Cela peut surprendre, mais Intel fabrique bel et bien des cartes mères au format mini-ITX, un format rappelons- le à l'initiative d'un de ses concurrents... en l'occurrence le Taïwanais VIA. Revenons-en à Intel, qui propose avec la D945GCLF, une carte mère pourvue d'un processeur Intel Atom simple-cœur. Celle-ci figure dans notre tour d'horizon des solutions Intel Atom pour nous permettre de mesurer l'écart de performance qu'il existe entre un Atom simple cœur et un modèle double-cœur, sur plate-forme Intel.

Simplissime à souhait, avec son PCB vert, la D945GCLF est dotée du processeur Intel Atom 230 cadencé à 1,6 GHz et du chipset Intel 945GC. La disposition des composants est relativement aérée sur la carte mère alors que celle-ci offre, il faut bien l'admettre, des options franchement limitées. On retrouve un port PCI, un seul et unique connecteur mémoire DDR2 (maximum 667 MHz), un connecteur IDE, deux ports Serial-ATA et... c'est tout !

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Carte mère Intel D945GCLF avec processeur Intel Atom 230

Le système de refroidissement proposé par Intel est quant à lui assez révélateur de l'inadéquation du chipset 945 au processeur Atom. Ainsi le processeur Intel Atom est revêtu d'un simple radiateur, alors que le northbridge 945GC est recouvert d'un radiateur imposant surplombé d'un ventilateur. L'alimentation électrique de la carte mère passe par un connecteur ATX 20 broches et un classique connecteur ATX 12 volts.

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Connectique de la carte mère Intel D945GCLF


Côté connectique extérieure, la carte offre quatre ports USB 2.0, deux ports PS/2, un port série, un port parallèle, une prise RJ45, trois connecteurs audio mini-jack et un connecteur VGA. Intel ne propose pas de DVI sur ce modèle. À noter que le réseau est ici géré par un composant Realtek 100 Mégabits alors que les fonctions audio sont à la charge d'un composant Realtek ALC662.

Intel D945GCLF

2

Les plus

  • Consommation réduite
  • Solution ITX

Les moins

  • Un seul emplacement DDR2
  • Connectique limitée (pas de DVI, 2 SATA, etc)
  • Performances réduites

0

Performances3

Fonctionnalités4

Confort d'utilisation6

Shuttle X27D : Tour d'horizon d'un barebone Atom double coeur

La marque taiwanaise Shuttle s'est taillé un nom à l'époque glorieuse des barebones, ces machines complètes, mais compactes, que l'on pouvait transporter facilement tout en les équipant à sa guise avec le matériel de son choix. En 2009, les barebones sont incontestablement passés de mode, pourtant Shuttle continue ses efforts de développement en la matière avec notamment la conception de modèles dédiés à un usage serveur (domestique) ou bien à un usage multimédia. Le X27D qui nous occupe aujourd'hui n'appartient à aucune de ces deux catégories puisqu'il s'agit d'un PC complet destiné à effectuer des tâches simples.

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Shuttle X27D

Relativement compact, avec une façade sobre et un revêtement noir laqué issu de la série Slim X, le X27D mesure 24 centimètres de profondeur pour une hauteur de 7 centimètres. En largeur, l'appareil occupe 18,5 centimètres. S'intégrant parfaitement sur une étagère, le X27D embarque une configuration matérielle des plus dépouillées puisqu'on retrouve pour accompagner le processeur Intel Atom 330 un chipset Intel 945GC Express avec circuit graphique intégré, un Intel GMA950. Il ne faudra donc pas attendre de ce Shuttle des performances graphiques ahurissantes, le 945GC d'Intel étant, malgré sa prise en charge de DirectX 9.0, pour le moins vieillot et limité en la matière. Comme tout chipset Intel, il est accompagné d'un southbridge, en l'occurrence un composant ICH7, là aussi plutôt ancien. Mais Shuttle n'est pas coupable pour ces choix puisqu'Intel recommande (impose ?) l'utilisation du couple 945GC et ICH7 pour ses plate-formes Atom.

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Connectique en façade du X27D

Puisqu'Intel enjoint les fabricants à recycler ses vieux jeux de composants, il les force à utiliser des solutions qui n'ont pas été conçues pour une consommation électrique réduite et un dégagement thermique moindre, à l'inverse précisément de l'Intel Atom. Cette aberration est évidente lorsque l'on observe le système de refroidissement mis en œuvre au sein du X27D. Alors que le processeur Intel Atom 330 est surmonté d'un simple radiateur, le northbridge Intel 945GC est lui recouvert d'un radiateur sur l'extrémité duquel souffle un ventilateur tellement petit qu'il nous fait craindre pour nos oreilles !

En terme de connectique, le X27D offre en façade deux ports USB 2.0 et deux connecteurs mini-jack, tous dissimulés derrière une trappe amovible. À l'arrière du système, nous retrouvons, deux ports PS/2, un port VGA et un port DVI, un connecteur série (diable pour quoi faire ?), quatre ports USB 2.0, un connecteur RJ45 et une rampe de trois connecteurs audio au format mini-jack. L'occasion pour nous d'évoquer la partie réseau du X27D qui se résume à un contrôleur Realtek 8111C , Shuttle n'ayant pas jugé utile d'intégrer un circuit Wi-Fi à sa machine... Dommage !

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Connectique arrière du X27D

L'alimentation électrique du X27D passe par un adaptateur secteur externe de 60 Watts qui se branche le plus simplement du monde à l'arrière du boîtier. Le système a aussi le bon goût d'être relativement compact puisque Shuttle propose un transformateur plus proche de la taille d'un adaptateur secteur pour disque dur externe que d'un bloc d'alimentation pour Xbox 360 par exemple ! Question évolutivité, le système est extrêmement limité : seulement deux ports Serial-ATA, un connecteur IDE alors qu'on ne trouve qu'un seul emplacement mémoire DDR2 et aucun connecteur d'extension PCI ou PCI-Express. Quelques mots sur le BIOS qui s'avère assez succinct : on retrouve les classiques options de réglage heure, date, ordre des périphériques d'amorçage mais les seules options avancées se résument à l'activation des technologies C1E et Disable Bit du processeur ainsi que le réglage manuel des temps de latence de la mémoire.

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Les entrailles de la bête

Complet, le X27D nous a été livré avec 2 Go de mémoire vive DDR2 en PC5300 : Shuttle propose une mémoire opérant à 533 MHz alors que le chipset peut gérer de la mémoire à 667 MHz... Le X27D intègre un graveur DVD au format slim et un disque dur Serial ATA de 320 Go signé Western Digital. Le système d'exploitation retenu par Shuttle est un Windows Vista en édition basique, un choix pour le moins surprenant.

Shuttle X27D

4

Les plus

  • Consommation électrique réduite
  • Processeur Atom double-coeur
  • Design passe-partout

Les moins

  • Solution graphique trop juste
  • Evolutivité limitée
  • Prix trop élevé

0

Performances5

Fonctionnalités6

Confort d'utilisation7

NVIDIA Ion - Like a Lion... in Zion !

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Alors que la domination de NVIDIA sur la 3D haut de gamme est fortement remis en question par AMD depuis plusieurs mois, et alors que son activité chipset classique est pour ainsi dire moribonde tant en ce qui concerne la plate-forme AMD que la plate-forme Intel, la firme doit se concentrer sur ses produits à succès. Et le dernier produit à succès de NVIDIA c'est assurément le MPC79, alias GeForce 9400, un chipset avec solution graphique intégrée. Largement utilisé par Apple dans pratiquement tous ses ordinateurs portables, du MacBook classique, au MacBook Air en passant par les MacBook Pro (notamment), le GeForce 9400 regroupe en un seul composant une puce graphique de classe DirectX 10, avec accélération vidéo HD matérielle, ainsi que les fonctions complètes d'un chipset classique (contrôleur mémoire, gestion des entrées/sorties, contrôleur réseau, etc).

En réalité, la plate-forme ION dont parle NVIDIA se résume donc à un simple chipset, le GeForce 9400, ici proposé dans une version compatible avec les processeurs Intel Atom. Mais avant de rentrer dans les détails du chipset, il nous faut souligner l'abus de langage évident de la part de la firme au caméléon. En effet, parler de plateforme lorsque l'on ne maîtrise pas tous les éléments de la dite plateforme, à savoir le plus important qui reste tout de même le processeur, nous paraît simplement inadéquat. En vérité, les mauvaises langues diront que la marque ION est surtout utilisée par NVIDIA pour ne pas fâcher Apple : en équipant toutes ses gammes de GeForce 9400, Apple n'aurait peut être guère apprécié de voir ce même nom utilisé par des systèmes à très bas coût... Bien sûr ce ne sont ici que des conjectures.

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Diagramme des interconnexions du GeForce 9400


Reste qu'avec ION, NVIDIA propose une solution élégante qui, sur le papier, offre bien des avantages par rapport au chipset 945G que l'on retrouve généralement avec les processeurs Intel Atom. Il y a bien sûr la partie graphique : le GMA 950 ne fait tout simplement pas le poids face au GeForce 9400 et à ses 16 processeurs de flux... Les performances de ce dernier sont bien supérieures comme nous pourrons le constater un peu plus loin. Côté fréquences de fonctionnement, NVIDIA recommande une fréquence de 580 MHz pour la puce graphique GeForce 9400 et 1400 MHz pour ses unités de calcul : seulement voilà, ces fréquences sont trop élevées pour l'enveloppe thermique des Netbooks ou des systèmes mini-ITX. Aussi, la plupart des systèmes ION actuellement commercialisés sont-ils équipés d'une puce GeForce 9300 avec pour fréquence de fonctionnement : 450 MHz pour la puce et 1100 MHz pour les unités de calcul.

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Propriétés de la puce graphique NVIDIA ION


Contrairement au chipset 945G d'Intel, la solution ION prend en charge la mémoire DDR2 sur deux canaux et ce en 800 MHz (contre 667 MHz pour les chipsets Intel destinés à l'Atom) : la bande passante mémoire s'en trouve accrue ce qui devrait justement profiter au circuit graphique. Mieux, la puce peut techniquement gérer la mémoire DDR3, un choix qui reste à la discrétion du fabricant de carte mère. Alors que Shuttle doit faire appel à une puce additionnelle Silicon Image sur la carte mère de son X27D pour assurer les fonctions de transcodage DVI, NVIDIA intègre directement le transmetteur DVI/HDMI dans la puce GeForce 9400. Non content de pouvoir également prendre en charge l'interface DisplayPort, la puce peut du reste véhiculer le son 7.1 sur l'interface HDMI, fonction là encore absente du 945G. Précisons bien sûr que le GeForce 9400 est compatible avec le DVI Dual-Link : il peut donc piloter des écrans à la résolution maximale de 2560x1600 pixels.

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Au coeur d'Ion : puce graphique GeForce 9300

Avec un degré d'intégration supérieur aux chipsets Intel 945G, le GeForce 9400 accentue la différence en matière de fonctionnalités annexes. La puce propose en effet un contrôleur réseau Gigabit intégré (non reconnu par défaut sous Windows Vista Service Pack 1, il faudra installer les pilotes NVIDIA), qui fait tout simplement défaut au i945G, mais aussi un contrôleur USB 2.0 pouvant gérer jusqu'à 10 connecteurs alors que la prise en charge du Serial-ATA de seconde génération peut piloter jusqu'à 4 ports. Bref vous l'aurez compris, le GeForce 9400M surpasse sur bien des points le chipset d'Intel.

NVIDIA Ion : Décodage vidéo HD

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L'une des forces de la solution ION de NVIDIA est bien sûr à chercher du côté de PureVideo HD, la fonctionnalité de décodage matériel des flux haute définition. Puisque le GeForce 9400 hérite de l'architecture des puces graphiques GeForce 9, il profite en effet du moteur de décompression vidéo intégré introduit à l'époque du G92. On retrouve donc un décodage matériel des flux vidéos HD aux formats VC-1 ou H.264, du moins en théorie.

La pratique est quelque peu différente puisque sur nos systèmes de test, le décodage matériel ne fonctionnait pas avec les flux VC-1, l'occupation processeur moyenne oscillant alors autour des 75% avec des pics à 100% et le risque de perte d'images que cela engendre. Pas de souci en revanche pour les autres formats haute définition comme le H.264 issus de notre Blu-ray de test, le fameux Casino Royale. Ici, l'occupation processeur moyenne tourne autour des 20% ce qui est tout à fait acceptable. À titre de comparaison, l'occupation processeur de notre Celeron E1200 s'élève dans les mêmes conditions à 96%... Le même essai sur une machine Intel Atom ne donne aucun résultat, les pilotes Intel pour chipset 945GC étant incompatibles avec les exigences de lecture HD de PowerDVD.

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Système NVIDIA Ion : occupation processeur en lecture VC-1, à gauche, en lecture Blu-ray H.264 à droite


Quant au conteneur MKV, il est lui aussi pris en charge par le GeForce 9400. C'est ce que nous avons pu vérifier avec MediaPlayerClassic dans sa version HomeCinema. Avec quelques réglages on obtient en effet une accélération matérielle qui se traduit par une occupation processeur moyenne de 8% lors de la lecture de notre flux de test exploitant le codec H.264. Là encore, c'est du très bon !

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Lecture des MKV

Acer AspireRevo

Acer est le premier fabricant d'ordinateurs à retenir la solution NVIDIA ION pour proposer un nettop avec l'AspireRevo. Apparu en même temps que les netbooks, les nettops se veulent être l'équivalent fixe des netbooks. Il s'agit donc de PC tout-en-un, à bas coût, intégrant ou non, selon les fabricants un écran.

Pour son premier PC Intel Atom avec puce graphique NVIDIA, Acer propose une machine au design pour le moins intriguant. Assez peu encombrant, l'AspireRevo se résume à une coque en plastique blanc, aux bords arrondis, dont la surface est recouverte, comme la base, d'une robe de plastique bleu métallisé. Pouvant être utilisé à l'horizontal, le Revo est livré avec un socle en plastique translucide qui permet de le placer à la verticale, comme s'il reposait sur un piédestal. Mieux, grâce au fixation qu'il comporte, le boîtier du Revo peut être accroché au dos d'un moniteur LCD.

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Acer AspireRevo

De par son faible encombrement, le Revo ne dispose bien sûr pas d'alimentation électrique intégrée. Acer livre donc un bloc d'alimentation externe, au demeurant assez imposant. En matière de connectique, le PC est plutôt bien fourni puisqu'on retrouve, sur les différentes tranches de l'appareil : six ports USB 2.0, un connecteur RJ 45, un port VGA, une prise HDMI, un connecteur eSATA, deux prises mini-jack (enceintes et micro) ainsi qu'une fente Kensington et un lecteur de cartes mémoire. Ce dernier accepte les cartes au format Secure Digital, MMC, MemoryStick et xD Picture Card.

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Techniquement, le Revo est presque... complet ! Dans ce petit espace, Acer loge en effet une carte mère avec processeur Intel Atom 230, simple-cœur donc, cadencé à 1,6 GHz alors que la partie graphique est entre les mains du chipset avec solution graphique intégrée de NVIDIA qui est, surprise, un GeForce 9300. Acer n'a pas retenu le GeForce 9400, mais sa variante inférieure qui se distingue par des fréquences de fonctionnement plus basses : 450 MHz pour la fréquence de la puce et 1100 MHz pour les unités de traitement.

Doté de 2 Go de mémoire DDR2, le Revo est équipé, dans la version que nous avons pu tester, d'un disque dur Hitachi de 160 Go à 5400 tours/minute. La carte mère comporte également un circuit Wi-Fi, pour la connexion sans fil au réseau de votre choix, alors que le système de refroidissement repose à la fois sur la puce Atom et sur le chipset NVIDIA et est doté d'un ventilateur chargé de souffler l'air chaud à l'extérieur de la machine.

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Carte mère du Revo

Dépourvu de lecteur de CD/DVD, ce qui compliquera quelque peu votre tâche pour installer de nouveaux programmes, le Revo est livré avec le système d'exploitation Windows Vista dans sa version Familiale Premium. On profite donc du Media Center Windows et des effets de transparence Aero, mais... à quel prix ?! Car de base la configuration logicielle d'Acer est pour le moins lourde : entre l'antivirus McAfee et les divers outils Google préchargés sur la machine, le temps semble long très long sur le Revo. Et même en désinstallant tout ce petit monde, on se heurte à l'un des principaux problèmes de l'Atom : bien qu'aidé par une puce 3D, le processeur à bas coût d'Intel n'est pour l'heure pas en mesure de faire tourner Windows Vista convenablement avec tous les raffinements de l'interface graphique... Le manque de réactivité est criant et franchement pénalisant à l'usage. À tel point qu'on désactivera rapidement les effets de transparence Aero.

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Détails de l'Acer AspireRevo

Un mot enfin sur l'évolutivité : elle est nulle, ou presque. Certes les ports USB permettront d'accroître les capacités du Revo, mais l'accès à la carte mère de la machine implique de briser le sceau de la garantie... Du reste celle-ci n'offrira guère de possibilité de mise à jour hormis le remplacement du disque dur 2,5 pouces ou l'ajout de mémoire DDR2, via l'utilisation des deux emplacements SO-DIMM prévus à cet effet. Et ce n'est pas le BIOS qui nous fera changer d'avis, celui-ci se limitant à sa plus simple expression : réglage date/heure et choix des périphériques d'amorçage.

Acer AspireRevo

6

Les plus

  • Puce graphique NVIDIA
  • Connectique HDMI, PureVideo HD
  • Prix attractif

Les moins

  • Evolutivité réduite
  • Pas de lecteur optique
  • Processeur Intel Atom simple coeur
  • Configuration logicielle trop gourmande

0

Performances6

Fonctionnalités8

Confort d'utilisation7

Zotac ION-ITX-A

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Le fabricant de cartes graphiques Zotac, propose avec sa série ION ITX, une gamme de cartes mères architecturées autour du GeForce 9400. La carte mère de référence, reçue pour ce test, adopte le format mini-ITX et revêt un PCB noir. Toute équipée, la carte de Zotac comporte un processeur double-cœur Intel Atom, modèle N330 à 1,6 GHz ainsi que le chipset de NVIDIA, nom de code MCP7A-ION. Les deux composants se trouvent sous le radiateur à ailettes métalliques frappé du logo Zotac. Celui-ci peut être utilisé tel quel, de manière passive, ou vous pouvez fixer le ventilateur livré par le fabricant pour assurer le bon refroidissement de l'ensemble, ce qui reste tout de même conseillé.

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Carte mère Zotac ION-ITX-A

Le chipset GeForce étant doté d'un contrôleur mémoire DDR2 double-canal, la carte mère Zotac se dote logiquement de deux emplacements de DDR2 pouvant accueillir jusqu'à 8 Go de mémoire en DDR2-800. On retrouve sur la carte 3 connecteurs Serial ATA 3.0 Gb/s ainsi qu'un connecteur Molex. Celui-ci servira à alimenter, via le câble fourni, les divers périphériques (lecteur CD, disque dur) que vous relierez au système. On note sur la carte mère, un connecteur mini PCI-Express : celui-ci est utilisé par le contrôleur Wi-Fi livré par Zotac, un composant AzureWave en i802.11n. Dépourvue de connecteur d'extension, qu'il soit PCI ou PCI-Express, la carte mère Zotac utilise un circuit audio signé Realtek, un composant ALC662.

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Niveau connectique externe, la carte mère Zotac est pour le moins complète. On retrouve en effet un grand nombre de connecteurs avec pèle-mêle, six ports USB 2.0, un connecteur PS/2 pour clavier, un connecteur eSATA, un port RJ45 pour le contrôleur Gigabit Ethernet intégré au chipset NVIDIA, un connecteur DVI, une prise VGA DB15, un connecteur HDMI, trois connecteurs audio de type mini-jack, un connecteur pour l'antenne Wi-Fi, et deux connecteurs audio pour la sortie numérique l'un optique, l'autre coaxial. N'oublions pas l'entrée électrique à laquelle on reliera l'alimentation externe également livrée par Zotac, un modèle 19 volts délivrant une puissance de 90 Watts.

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Circuit Wi-Fi i802.11n de la Zotac ION-ITX-A

Impressionnante par ses fonctionnalités et par le nombre de connecteurs dont elle dispose la carte signée Zotac nous laisse une très bonne impression. La seule difficulté sera finalement de lui trouver un boîtier adéquat ! Précisons enfin que Zotac accompagne sa carte de quelques accessoires : outre ceux déjà mentionnés, on retrouve dans l'emballage le classique manuel avec son CD de pilotes, mais également trois câbles Serial-ATA et un I/O Shield.

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Gros plan sur la connectique de la carte mère Zotac ION-ITX-A


Côté BIOS enfin, on retrouve un BIOS plus fouillé que celui proposé par Shuttle. Parfois trop complet, le BIOS est aussi quelque peu désordonné. On retrouve toutefois la possibilité de modifier la fréquence mémoire, d'ajuster le voltage de la mémoire et du chipset, de changer les temps de latence de la mémoire et enfin d'activer ou de désactiver la technologie HyperThreading. Naturellement les options traditionnelles ayant trait à la configuration de la date, de l'heure, de l'USB ou de l'ordre d'amorçage sont bien présentes.

Zotac ION-ITX-A

8

Les plus

  • Solution tout-en-un avec Wi-Fi
  • Bonnes performances
  • Connectique riche

Les moins

  • Pas de slot PCI/PCI-Express

0

Performances8

Fonctionnalités8

Confort d'utilisation8

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Nous avons bien sûr eu à coeur d'évaluer les performances de nos différentes machines et solutions à base de processeur Intel Atom. Nous opposerons dans les pages qui suivent les différentes configurations. Voici le détail des configurations Zotac, Intel que nous avons personnalisé pour les besoins des tests :
  • Carte mère Intel D945GCLF,
  • Processeur Intel Atom 230,
  • 2 Go mémoire DDR2 533 MHz,
  • Disque dur 2,5 pouces Seagate 200 Go 7200 tours/minute Serial-ATA
  • Carte mère Zotac ION-ITX-A,
  • Processeur Intel Atom 330,
  • 2 Go mémoire DDR2 800 MHz,
  • Disque dur 2,5 pouces Seagate 200 Go 7200 tours/minute Serial-ATA

Afin de ne pas nous limiter à comparer exclusivement des processeurs Atom entre eux, nous avons ajouté une plate-forme G35 avec processeur Intel Celeron :
  • Carte mère Asus P5E-VM HDMI,
  • Processeur Intel Celeron E1200 (1,6 GHz),
  • 2 Go mémoire DDR2 800 MHz,
  • Disque dur 2,5 pouces Seagate 200 Go 7200 tours/minute Serial-ATA
Par défaut, les tests sur cette configuration seront effectués avec le circuit graphique intégré, puis nous installerons un GeForce 8400 GS pour opposer les performances 3D à celles du GeForce 9400. Toutes nos machines opéraient sous Windows Vista Service Pack 1 Edition Familiale Basique, à l'exception du système Acer AspireRevo, en Familiale Premium.

3DMark 06 - Test processeur

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Nous démarrons notre série de tests avec un grand classique, 3DMark 06 et son test processeur. En tête nous retrouvons le Celeron double-coeur, modèle E1200 cadencé pour mémoire à 1,6 GHz. Celui-ci est 40 % plus performant que notre Atom 330 conjugué au GeForce 9400 sur carte mère Zotac. Face à un Atom simple-cœur, mais tout de même doté de l'HyperThreading, le Celeron E1200 est trois fois plus rapide. On note du reste que le contrôleur mémoire DDR2 du GeForce 9400 améliore de l'ordre de 14 % les performances de l'Atom 330.

Sandra 2009 - Test processeur

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Le test processeur de Sandra donne sans surprise ses faveurs au Celeron E1200. Celui-ci est pratiquement deux fois plus rapide que l'Atom 330, qu'il s'agisse des performances en MIPS ou en MFLOPS. Contrairement à 3DMark 06, Sandra 2009 ne profite guère de la montée en fréquence du sous sytème mémoire : les résultats de notre système Zotac ION-ITX-A et du Shuttle X27D étant identiques alors même que le premier dispose du GeForce 9400 de NVIDIA.

Sandra 2009 - Test mémoire

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Du côté des performances mémoire, Sandra privilégie encore le Celeron E1200. Celui-ci offre en moyenne un débit mémoire 54 % supérieur à notre solution Atom la plus performante ici représentée par la carte mère Zotac. Du reste, le GeForce 9400 de la carte Zotac semble améliorer les performances mémoire uniquement en ce qui concerne les entiers, les résultats sur les flottants étant identiques.

PCMark 05 - Test processeur

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Le test processeur de PCMark vient confirmer les observations précédentes : le Celeron double-coeur domine avec des performances deux fois supérieures à l'Intel Atom 330, lui aussi double-coeur et lui aussi cadencé à 1,6 GHz. Quant à l'Atom 330, il serait d'après PCMark 05, 34 % plus rapide que le modèle simple-cœur.

PCMark 05 - Test mémoire

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Alors que le test mémoire de Sandra 2009 nuance les résultats d'un système à l'autre, permettant de réellement les différencier, PCMark 05 met sur un pied d'égalité les machines Atom. Certes, les systèmes ION affichent les meilleures performances mémoire, mais l'écart avec les machines en 945GC d'Intel ne dépasse pas 3 % ! Quant au Celeron... il pavoise une fois encore avec un sous-système mémoire 44 % plus performant que les autres configurations.

Cinebench 10

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Test applicatif par excellence, Cinebench évalue les performances de nos systèmes en effectuant le rendu d'une scène 3D via le moteur du logiciel professionnel Cinema4D. En tête, sans surprise, nous retrouvons le Celeron E1200. Celui-ci est 77 % plus rapide que l'Atom 330, un processeur double-cœur doté, rappelons-le, de l'HyperThreading et pouvant donc gérer jusqu'à quatre threads simultanément. On note que le passage de la DDR2 simple canal 533 MHz à la DDR2 double canal 800 MHz ne change pas les performances alors que l'Atom 330 se montre 84 % plus rapide que l'Atom 230.

Tests jeux

Pour les tests jeux, nous avons retenu deux titres volontairement anciens. Il s'agit de FarCry et de Doom III. Les deux titres devraient offrir l'avantage de tourner sur les configurations avec solution graphique intégrée d'Intel, alors que les performances de l'Atom ne permettent de toute façon pas de jouer aux derniers BlockBuster. Rappelons que Doom III a aujourd'hui 5 ans : il est sorti en août 2004 alors que FarCry a plus ou moins le même âge : il voyait le jour en mars de la même année. Nous rajoutons ici une configuration supplémentaire avec l'adjonction d'une carte PCI-Express GeForce 8400 GS sur le système Celeron E1200 avec chipset G35.

Doom 3 - v1.3 - 800x600

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Ce graphique... fait mal ! En tête figure le GeForce 8400 GS... avec des performances 75 % supérieures au GeForce 9400 des systèmes NVIDIA ION. On observe du reste que les performances sont identiques que l'on considère un système ION avec Atom 330 ou Atom 230. Dans le bas du classement nous retrouvons les performances catastrophiques des puces Intel avec solution graphique intégré : pas plus de six images à la seconde pour le 945GC !

FarCry - v1.4 - 800x600

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Terminons avec FarCry. Le GeForce 8400 GS l'emporte largement... avec des performances plus de deux fois supérieures au couple Atom 330 et GeForce 9400 sur carte mère Zotac. On note du reste les meilleures performances du système Zotac face à l'AspireRevo d'Acer : près de 50 % tout de même ! Quant aux solutions graphiques Intel... elles sont inutilisables : 4,8 ips pour le 945GC et 11 ips pour le récent G35 !

Consommation

Il nous fallait vérifier la consommation électrique de nos divers protagonistes pour être complet. Chaque système utilisant sa propre alimentation électrique, avec un rendement différent, nous avons simplifié les mesures en utilisant le même bloc d'alimentation électrique pour délivrer de l'énergie au barebone Shuttle, le X27D, à la carte mère Intel D945GCLF et à notre système maison à base de Celeron E1200. Cela nous permet de mesurer à chipset identique pour les machines Intel et Shuttle la consommation électrique de l'Atom simple coeur face au modèle double-coeur. Nous relevons ici la consommation globale à la prise via un wattmètre.

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Pas de surprise... la plate-forme Celeron est celle qui consomme le plus : une centaine de watts au repos, presque 140 en charge. En face, l'Atom consomme à peine plus de 56 Watts dans sa version double coeur ! L'écart entre Atom simple coeur et Atom double coeur s'établit en charge à 9 Watts contre 6 Watts au repos : si l'Atom double coeur consomme plus que le modèle de base, ce n'est pas non plus démesuré.

Conclusion

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Au terme de cet article, conclure sur le processeur Intel Atom paraît quelque peu dérisoire. Dérisoire car l'Atom ne nous a pas attendu et s'est déjà taillé la part du lion sur le segment des ordinateurs à très bas coût, qu'ils soient portables ou non. Intel a en effet réussi un coup de maître, dont le succès l'a assurément dépassé, à tel point que pour la première fois de son histoire, il a du confier la fabrication d'un de ses processeurs x86 à un tiers, en l'occurrence TSMC. Au-delà, l'arrivée du modèle double-cœur ne bouleverse clairement pas les performances, mais les améliore sans aucun doute, au prix d'une consommation électrique tout de même plus élevée.

En pariant sur le segment des ordinateurs à bas coût, Intel a joué gros, très gros, car à force de vendre des ordinateurs à 300 euros, portables ou non, le fondeur met en danger les segments supérieurs : avec des ordinateurs vendus si peu cher, comment motiver les acheteurs a débourser 1000 euros (ou plus) pour une machine plus rapide et plus puissante ? Intel joue là un jeu dangereux alors même que les performances entre l'Intel Atom et un processeur Intel Celeron par exemple n'ont, nous l'avons vu, rien de commun ! Considéré jusqu'à présent comme le parent pauvre de la gamme Intel, le Celeron se montre jusqu'à 80 % plus rapide qu'un processeur Intel Atom ! On le voit, la généralisation d'Atom dans les machines à bas coût ne rime donc absolument pas avec une amélioration de leurs performances, bien au contraire : Intel nivelle le marché par le bas, au risque de se tirer une balle dans le pied.

Passons maintenant à la solution ION de NVIDIA, qui se base sur le GeForce 9300. Il s'agit ici d'une vraie bonne idée qui remplace avantageusement les chipsets Intel accomodant généralement les processeurs Atom. Offrant un plus haut degré d'intégration, en regroupant sur une même puce northbridge, southbridge, processeur graphique, contrôleur réseau et transmetteur DVI, le GeForce 9300 permet aux fabricants comme Acer de faire des économies d'échelle en terme de production. L'utilisateur lui, profite d'un véritable circuit 3D, certes limité par le processeur Atom, et d'un décodage matériel des flux vidéos haute-définition. Reste à savoir si la lecture des vidéos HD est vraiment la vocation d'une machine comme l'Aspire Revo dont le disque dur ne fait que 160 Go et qui est dépourvue de lecteur Blu-ray... Au-delà, on s'interrogera sur l'utilité pour monsieur tout le monde de lire des flux HD.

Du côté des configurations passées en revue pour ce test, il nous faut revenir sur le barebone Shuttle, une machine assez intéressante, configurable, qui propose des prestations convenables et à qui il ne manque finalement qu'une véritable puce graphique ! Car il faut bien avouer que le chipset 945GC d'Intel a fait son temps... On se tournera alors vers l'AspireRevo, une machine séduisante. Certes elle n'est dotée que d'un processeur Atom simple-cœur, mais elle embarque le fameux GeForce 9300 de NVIDIA ce qui lui permet d'offrir notamment un connecteur HDMI en plus de proposer un décodage matériel des flux vidéos haute définition. On regrettera toutefois le manque d'évolutivité du Revo et sa relative lenteur.

Inattendue, la carte mère ION de Zotac a de sérieux atouts. Tout d'abord parce qu'elle est complète, avec solution Wi-Fi intégrée et alimentation secteur externe livrée dans la boîte. On apprécie également les deux emplacements DDR2 tout à fait standards ainsi que les trois connecteurs Serial-ATA. L'évolutivité est donc réelle sur cette carte mère réunissant GeForce 9300 et Intel Atom double-cœur. Il ne lui manque finalement qu'un connecteur d'extension PCI ou PCI-Express pour être parfaite !

Côté tarification enfin, Acer réclame 269 euros pour son Revo, alors que la carte mère tout-en-un de Zotac est vendue, dans sa version ION-ITX-A, aux alentours des 200 euros. Plus onéreux, le Shuttle X27D se négocie dans les 240 euros nu, sans mémoire, disque dur, lecteur optique ni système d'exploitation : un tarif bien trop élevé qui le met directement hors-jeu face à la concurrence. Si notre préférence va évidemment à la carte mère Zotac, il faudra tout de même lui trouver un boîtier adéquat !

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Julien Jay
Par Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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