Développé par les équipes d'Intel, l'Atom est un processeur x86 ultra-compact pensé pour une consommation électrique extrêmement réduite. Si, à la base, Intel espérait que les premières versions de son processeur Atom équipent les téléphones portables et autres MID, ces terminaux d'accès à Internet, l'Atom a finalement trouvé sa place dans les netbook... La faute, si l'on peut dire, à Asus et son célèbre EeePC.
Omniprésent, l'Atom n'est toutefois pas un foudre de guerre, loin s'en faut. Processeur simple cœur à la base, l'Intel Atom a récemment évolué pour se transformer en processeur double-cœur, avec la sortie de l'Atom 330. Que vaut ce nouvel Atom face au modèle simple cœur qui équipe une bonne partie des netbooks ? C'est la réponse que va nous permettre d'apporter Shuttle avec son X27D, un mini-PC conçu autour de l'Atom 330. Mais ce n'est pas la seule question qui nous préoccupera puisque nous ne pouvions naturellement pas passer à côté de la saolution ION mise en avant par NVIDIA.
Partant du constat que la puce graphique accompagnant généralement les processeurs Intel Atom est plutôt limitée, NVIDIA a trouvé un nouveau débouché pour son chipset graphique GeForce 9400 M, renommé pour l'occasion en NVIDIA ION. Acer est le premier OEM à proposer un PC basé sur ION alors que Zotac, il est vrai plus connu pour ses cartes graphiques, propose une carte mère NVIDIA ION tout-en-un. Qu'apporte réellement NVIDIA avec sa solution ION ? La réponse dans les pages qui suivent !
Sommaire :
- Architecture Intel Atom et modèle double coeur
- Carte mère Intel D945DGCLF : Intel Atom simple coeur
- Shuttle X27D : Barebone avec processeur Intel Atom double coeur
- Solution NVIDIA ION : nouveau nom pour le GeForce 9400
- Acer AspireRevo : machine NVIDIA ION
- Carte mère NVIDIA ION par Zotac
- Les performances
- Consommation & Conclusion
Intel Atom : rappels sur l'architecture
Proposant une architecture x86, le processeur Intel Atom adopte un mode de fonctionnement « en ordre ». Alors que les architectures x86 d'Intel adoptent toutes un mode d'exécution dans le désordre depuis les processeurs Pentium (c'était en 1993 !), l'Atom fait quelque peu figure d'exception sur ce point précis. Les instructions qui arrivent au processeur sont donc exécutées dans leur ordre d'arrivée. Concrètement ce type de traitement est moins efficace que l'exécution dans le désordre qui permet de réorganiser l'ordre d'exécution des instructions pour mieux répartir la charge de travail des différentes unités de calcul du processeur et ainsi augmenter le rendement de la puce. Avec un pipeline à 16 niveaux, l'Atom comporte deux unités arithmétiques et deux unités FPU dédiées au calcul des nombres en virgule flottante.
Bien que certains choix technologiques effectués par Intel rappellent d'anciennes architectures, l'Atom se dote de fonctions relativement modernes. Intel a ainsi doté sa puce de fonctions comme la prise en charge EM64T ou encore les extensions SSE3, à défaut donc de SSE4. Mieux, le processeur Atom est doté de la technologie HyperThreading héritée des Pentium 4, ce qui lui permet d'exécuter deux processus par cycle d'horloge. L'HyperThreading justifie peut-être la longueur assez inhabituelle du pipeline d'exécution de l'Atom.
Techniquement, l'Intel Atom comporte 47 millions de transistors et est gravé en 45 nm pour une taille de die extrêmement réduite d'approximativement 8 mm x 4 mm. Dans cet espace étonnamment petit, Intel arrive à positionner 56 Ko de mémoire cache de premier niveau (24 Ko pour les données et 32 Ko pour les instructions soit un agencement asymétrique) et 512 Ko de mémoire cache de second niveau. Le TDP d'un processeur comme l'Atom varie entre 0,65 et 8 Watts, selon le modèle. Les modèles destinés à la bureautique qui nous intéressent aujourd'hui ont des TDP plus élevé puisqu'Intel annonce une enveloppe thermique de 4 Watts pour l'Atom 230 contre 8 Watts pour l'Atom 330. Côté bus de données, Intel dote ses Atom d'un bus quad-pumped de 533 MHz, comme sur les Pentium 4, à ceci près que son alimentation électrique peut être revue à la baisse pour prolonger l'autonomie d'un système avec batterie.
Die Intel Atom
Atom 330 double-cœur : une recette bien connue !
Pour concevoir un processeur Atom double-cœur, Intel a fait dans la simplicité, le fondeur ayant repris la recette qu'il a déjà appliquée sur ses processeurs Pentium D ou même ses processeurs quadri-cœurs, les Core 2 Quad. Il s'agit donc de positionner deux dies d'Atom sur la même puce. Le procédé a ses avantages, puisqu'il offre au fondeur une certaine flexibilité en terme de production alors que les défis rencontrés avec les puces quadri-cœurs ne sont ici pas d'actualité. Intel n'a en effet pas à craindre de problèmes de consommation électrique ou d'échauffement élevé, l'Atom étant en la matière extrêmement peu vorace.Le processeur mis à nu
Dans sa version double-cœur, l'Atom comporte donc deux dies. Le processeur est vu par le gestionnaire des tâches de Windows comme quatre unités logiques, HyperThreading oblige. Dans sa version 330, l'Atom double-cœur opère à une fréquence de fonctionnement de 1,6 GHz. Reste que malgré un nombre d'unités d'exécution doublé par rapport à l'Atom simple-cœur, le bus système conserve une fréquence de fonctionnement de 533 MHz : il agira donc vraisemblablement comme un goulet d'étranglement. Rappelons en effet que l'un des inconvénients d'une architecture à deux dies physiques distincts est la nécessité de repasser par le chipset et donc le bus système pour l'échange d'informations entre les cœurs ou entre leur mémoire cache, celles-ci étant cloisonnées.
Processeur Intel Atom double-coeur vu par CPU-Z
Intel D945GCLF : Carte mère Intel Atom mini-ITX
Cela peut surprendre, mais Intel fabrique bel et bien des cartes mères au format mini-ITX, un format rappelons- le à l'initiative d'un de ses concurrents... en l'occurrence le Taïwanais VIA. Revenons-en à Intel, qui propose avec la D945GCLF, une carte mère pourvue d'un processeur Intel Atom simple-cœur. Celle-ci figure dans notre tour d'horizon des solutions Intel Atom pour nous permettre de mesurer l'écart de performance qu'il existe entre un Atom simple cœur et un modèle double-cœur, sur plate-forme Intel.Simplissime à souhait, avec son PCB vert, la D945GCLF est dotée du processeur Intel Atom 230 cadencé à 1,6 GHz et du chipset Intel 945GC. La disposition des composants est relativement aérée sur la carte mère alors que celle-ci offre, il faut bien l'admettre, des options franchement limitées. On retrouve un port PCI, un seul et unique connecteur mémoire DDR2 (maximum 667 MHz), un connecteur IDE, deux ports Serial-ATA et... c'est tout !
Carte mère Intel D945GCLF avec processeur Intel Atom 230
Le système de refroidissement proposé par Intel est quant à lui assez révélateur de l'inadéquation du chipset 945 au processeur Atom. Ainsi le processeur Intel Atom est revêtu d'un simple radiateur, alors que le northbridge 945GC est recouvert d'un radiateur imposant surplombé d'un ventilateur. L'alimentation électrique de la carte mère passe par un connecteur ATX 20 broches et un classique connecteur ATX 12 volts.
Connectique de la carte mère Intel D945GCLF
Côté connectique extérieure, la carte offre quatre ports USB 2.0, deux ports PS/2, un port série, un port parallèle, une prise RJ45, trois connecteurs audio mini-jack et un connecteur VGA. Intel ne propose pas de DVI sur ce modèle. À noter que le réseau est ici géré par un composant Realtek 100 Mégabits alors que les fonctions audio sont à la charge d'un composant Realtek ALC662.
Shuttle X27D : Tour d'horizon d'un barebone Atom double coeur
La marque taiwanaise Shuttle s'est taillé un nom à l'époque glorieuse des barebones, ces machines complètes, mais compactes, que l'on pouvait transporter facilement tout en les équipant à sa guise avec le matériel de son choix. En 2009, les barebones sont incontestablement passés de mode, pourtant Shuttle continue ses efforts de développement en la matière avec notamment la conception de modèles dédiés à un usage serveur (domestique) ou bien à un usage multimédia. Le X27D qui nous occupe aujourd'hui n'appartient à aucune de ces deux catégories puisqu'il s'agit d'un PC complet destiné à effectuer des tâches simples.Shuttle X27D
Relativement compact, avec une façade sobre et un revêtement noir laqué issu de la série Slim X, le X27D mesure 24 centimètres de profondeur pour une hauteur de 7 centimètres. En largeur, l'appareil occupe 18,5 centimètres. S'intégrant parfaitement sur une étagère, le X27D embarque une configuration matérielle des plus dépouillées puisqu'on retrouve pour accompagner le processeur Intel Atom 330 un chipset Intel 945GC Express avec circuit graphique intégré, un Intel GMA950. Il ne faudra donc pas attendre de ce Shuttle des performances graphiques ahurissantes, le 945GC d'Intel étant, malgré sa prise en charge de DirectX 9.0, pour le moins vieillot et limité en la matière. Comme tout chipset Intel, il est accompagné d'un southbridge, en l'occurrence un composant ICH7, là aussi plutôt ancien. Mais Shuttle n'est pas coupable pour ces choix puisqu'Intel recommande (impose ?) l'utilisation du couple 945GC et ICH7 pour ses plate-formes Atom.
Connectique en façade du X27D
Puisqu'Intel enjoint les fabricants à recycler ses vieux jeux de composants, il les force à utiliser des solutions qui n'ont pas été conçues pour une consommation électrique réduite et un dégagement thermique moindre, à l'inverse précisément de l'Intel Atom. Cette aberration est évidente lorsque l'on observe le système de refroidissement mis en œuvre au sein du X27D. Alors que le processeur Intel Atom 330 est surmonté d'un simple radiateur, le northbridge Intel 945GC est lui recouvert d'un radiateur sur l'extrémité duquel souffle un ventilateur tellement petit qu'il nous fait craindre pour nos oreilles !
En terme de connectique, le X27D offre en façade deux ports USB 2.0 et deux connecteurs mini-jack, tous dissimulés derrière une trappe amovible. À l'arrière du système, nous retrouvons, deux ports PS/2, un port VGA et un port DVI, un connecteur série (diable pour quoi faire ?), quatre ports USB 2.0, un connecteur RJ45 et une rampe de trois connecteurs audio au format mini-jack. L'occasion pour nous d'évoquer la partie réseau du X27D qui se résume à un contrôleur Realtek 8111C , Shuttle n'ayant pas jugé utile d'intégrer un circuit Wi-Fi à sa machine... Dommage !
Connectique arrière du X27D
L'alimentation électrique du X27D passe par un adaptateur secteur externe de 60 Watts qui se branche le plus simplement du monde à l'arrière du boîtier. Le système a aussi le bon goût d'être relativement compact puisque Shuttle propose un transformateur plus proche de la taille d'un adaptateur secteur pour disque dur externe que d'un bloc d'alimentation pour Xbox 360 par exemple ! Question évolutivité, le système est extrêmement limité : seulement deux ports Serial-ATA, un connecteur IDE alors qu'on ne trouve qu'un seul emplacement mémoire DDR2 et aucun connecteur d'extension PCI ou PCI-Express. Quelques mots sur le BIOS qui s'avère assez succinct : on retrouve les classiques options de réglage heure, date, ordre des périphériques d'amorçage mais les seules options avancées se résument à l'activation des technologies C1E et Disable Bit du processeur ainsi que le réglage manuel des temps de latence de la mémoire.
Les entrailles de la bête
Complet, le X27D nous a été livré avec 2 Go de mémoire vive DDR2 en PC5300 : Shuttle propose une mémoire opérant à 533 MHz alors que le chipset peut gérer de la mémoire à 667 MHz... Le X27D intègre un graveur DVD au format slim et un disque dur Serial ATA de 320 Go signé Western Digital. Le système d'exploitation retenu par Shuttle est un Windows Vista en édition basique, un choix pour le moins surprenant.
NVIDIA Ion - Like a Lion... in Zion !
En réalité, la plate-forme ION dont parle NVIDIA se résume donc à un simple chipset, le GeForce 9400, ici proposé dans une version compatible avec les processeurs Intel Atom. Mais avant de rentrer dans les détails du chipset, il nous faut souligner l'abus de langage évident de la part de la firme au caméléon. En effet, parler de plateforme lorsque l'on ne maîtrise pas tous les éléments de la dite plateforme, à savoir le plus important qui reste tout de même le processeur, nous paraît simplement inadéquat. En vérité, les mauvaises langues diront que la marque ION est surtout utilisée par NVIDIA pour ne pas fâcher Apple : en équipant toutes ses gammes de GeForce 9400, Apple n'aurait peut être guère apprécié de voir ce même nom utilisé par des systèmes à très bas coût... Bien sûr ce ne sont ici que des conjectures.
Diagramme des interconnexions du GeForce 9400
Reste qu'avec ION, NVIDIA propose une solution élégante qui, sur le papier, offre bien des avantages par rapport au chipset 945G que l'on retrouve généralement avec les processeurs Intel Atom. Il y a bien sûr la partie graphique : le GMA 950 ne fait tout simplement pas le poids face au GeForce 9400 et à ses 16 processeurs de flux... Les performances de ce dernier sont bien supérieures comme nous pourrons le constater un peu plus loin. Côté fréquences de fonctionnement, NVIDIA recommande une fréquence de 580 MHz pour la puce graphique GeForce 9400 et 1400 MHz pour ses unités de calcul : seulement voilà, ces fréquences sont trop élevées pour l'enveloppe thermique des Netbooks ou des systèmes mini-ITX. Aussi, la plupart des systèmes ION actuellement commercialisés sont-ils équipés d'une puce GeForce 9300 avec pour fréquence de fonctionnement : 450 MHz pour la puce et 1100 MHz pour les unités de calcul.
Propriétés de la puce graphique NVIDIA ION
Contrairement au chipset 945G d'Intel, la solution ION prend en charge la mémoire DDR2 sur deux canaux et ce en 800 MHz (contre 667 MHz pour les chipsets Intel destinés à l'Atom) : la bande passante mémoire s'en trouve accrue ce qui devrait justement profiter au circuit graphique. Mieux, la puce peut techniquement gérer la mémoire DDR3, un choix qui reste à la discrétion du fabricant de carte mère. Alors que Shuttle doit faire appel à une puce additionnelle Silicon Image sur la carte mère de son X27D pour assurer les fonctions de transcodage DVI, NVIDIA intègre directement le transmetteur DVI/HDMI dans la puce GeForce 9400. Non content de pouvoir également prendre en charge l'interface DisplayPort, la puce peut du reste véhiculer le son 7.1 sur l'interface HDMI, fonction là encore absente du 945G. Précisons bien sûr que le GeForce 9400 est compatible avec le DVI Dual-Link : il peut donc piloter des écrans à la résolution maximale de 2560x1600 pixels.
Au coeur d'Ion : puce graphique GeForce 9300
Avec un degré d'intégration supérieur aux chipsets Intel 945G, le GeForce 9400 accentue la différence en matière de fonctionnalités annexes. La puce propose en effet un contrôleur réseau Gigabit intégré (non reconnu par défaut sous Windows Vista Service Pack 1, il faudra installer les pilotes NVIDIA), qui fait tout simplement défaut au i945G, mais aussi un contrôleur USB 2.0 pouvant gérer jusqu'à 10 connecteurs alors que la prise en charge du Serial-ATA de seconde génération peut piloter jusqu'à 4 ports. Bref vous l'aurez compris, le GeForce 9400M surpasse sur bien des points le chipset d'Intel.
NVIDIA Ion : Décodage vidéo HD
La pratique est quelque peu différente puisque sur nos systèmes de test, le décodage matériel ne fonctionnait pas avec les flux VC-1, l'occupation processeur moyenne oscillant alors autour des 75% avec des pics à 100% et le risque de perte d'images que cela engendre. Pas de souci en revanche pour les autres formats haute définition comme le H.264 issus de notre Blu-ray de test, le fameux Casino Royale. Ici, l'occupation processeur moyenne tourne autour des 20% ce qui est tout à fait acceptable. À titre de comparaison, l'occupation processeur de notre Celeron E1200 s'élève dans les mêmes conditions à 96%... Le même essai sur une machine Intel Atom ne donne aucun résultat, les pilotes Intel pour chipset 945GC étant incompatibles avec les exigences de lecture HD de PowerDVD.
Système NVIDIA Ion : occupation processeur en lecture VC-1, à gauche, en lecture Blu-ray H.264 à droite
Quant au conteneur MKV, il est lui aussi pris en charge par le GeForce 9400. C'est ce que nous avons pu vérifier avec MediaPlayerClassic dans sa version HomeCinema. Avec quelques réglages on obtient en effet une accélération matérielle qui se traduit par une occupation processeur moyenne de 8% lors de la lecture de notre flux de test exploitant le codec H.264. Là encore, c'est du très bon !
Lecture des MKV
Acer AspireRevo
Acer est le premier fabricant d'ordinateurs à retenir la solution NVIDIA ION pour proposer un nettop avec l'AspireRevo. Apparu en même temps que les netbooks, les nettops se veulent être l'équivalent fixe des netbooks. Il s'agit donc de PC tout-en-un, à bas coût, intégrant ou non, selon les fabricants un écran.Pour son premier PC Intel Atom avec puce graphique NVIDIA, Acer propose une machine au design pour le moins intriguant. Assez peu encombrant, l'AspireRevo se résume à une coque en plastique blanc, aux bords arrondis, dont la surface est recouverte, comme la base, d'une robe de plastique bleu métallisé. Pouvant être utilisé à l'horizontal, le Revo est livré avec un socle en plastique translucide qui permet de le placer à la verticale, comme s'il reposait sur un piédestal. Mieux, grâce au fixation qu'il comporte, le boîtier du Revo peut être accroché au dos d'un moniteur LCD.
Acer AspireRevo
De par son faible encombrement, le Revo ne dispose bien sûr pas d'alimentation électrique intégrée. Acer livre donc un bloc d'alimentation externe, au demeurant assez imposant. En matière de connectique, le PC est plutôt bien fourni puisqu'on retrouve, sur les différentes tranches de l'appareil : six ports USB 2.0, un connecteur RJ 45, un port VGA, une prise HDMI, un connecteur eSATA, deux prises mini-jack (enceintes et micro) ainsi qu'une fente Kensington et un lecteur de cartes mémoire. Ce dernier accepte les cartes au format Secure Digital, MMC, MemoryStick et xD Picture Card.
Techniquement, le Revo est presque... complet ! Dans ce petit espace, Acer loge en effet une carte mère avec processeur Intel Atom 230, simple-cœur donc, cadencé à 1,6 GHz alors que la partie graphique est entre les mains du chipset avec solution graphique intégrée de NVIDIA qui est, surprise, un GeForce 9300. Acer n'a pas retenu le GeForce 9400, mais sa variante inférieure qui se distingue par des fréquences de fonctionnement plus basses : 450 MHz pour la fréquence de la puce et 1100 MHz pour les unités de traitement.
Doté de 2 Go de mémoire DDR2, le Revo est équipé, dans la version que nous avons pu tester, d'un disque dur Hitachi de 160 Go à 5400 tours/minute. La carte mère comporte également un circuit Wi-Fi, pour la connexion sans fil au réseau de votre choix, alors que le système de refroidissement repose à la fois sur la puce Atom et sur le chipset NVIDIA et est doté d'un ventilateur chargé de souffler l'air chaud à l'extérieur de la machine.
Carte mère du Revo
Dépourvu de lecteur de CD/DVD, ce qui compliquera quelque peu votre tâche pour installer de nouveaux programmes, le Revo est livré avec le système d'exploitation Windows Vista dans sa version Familiale Premium. On profite donc du Media Center Windows et des effets de transparence Aero, mais... à quel prix ?! Car de base la configuration logicielle d'Acer est pour le moins lourde : entre l'antivirus McAfee et les divers outils Google préchargés sur la machine, le temps semble long très long sur le Revo. Et même en désinstallant tout ce petit monde, on se heurte à l'un des principaux problèmes de l'Atom : bien qu'aidé par une puce 3D, le processeur à bas coût d'Intel n'est pour l'heure pas en mesure de faire tourner Windows Vista convenablement avec tous les raffinements de l'interface graphique... Le manque de réactivité est criant et franchement pénalisant à l'usage. À tel point qu'on désactivera rapidement les effets de transparence Aero.
Détails de l'Acer AspireRevo
Un mot enfin sur l'évolutivité : elle est nulle, ou presque. Certes les ports USB permettront d'accroître les capacités du Revo, mais l'accès à la carte mère de la machine implique de briser le sceau de la garantie... Du reste celle-ci n'offrira guère de possibilité de mise à jour hormis le remplacement du disque dur 2,5 pouces ou l'ajout de mémoire DDR2, via l'utilisation des deux emplacements SO-DIMM prévus à cet effet. Et ce n'est pas le BIOS qui nous fera changer d'avis, celui-ci se limitant à sa plus simple expression : réglage date/heure et choix des périphériques d'amorçage.
Zotac ION-ITX-A
Carte mère Zotac ION-ITX-A
Le chipset GeForce étant doté d'un contrôleur mémoire DDR2 double-canal, la carte mère Zotac se dote logiquement de deux emplacements de DDR2 pouvant accueillir jusqu'à 8 Go de mémoire en DDR2-800. On retrouve sur la carte 3 connecteurs Serial ATA 3.0 Gb/s ainsi qu'un connecteur Molex. Celui-ci servira à alimenter, via le câble fourni, les divers périphériques (lecteur CD, disque dur) que vous relierez au système. On note sur la carte mère, un connecteur mini PCI-Express : celui-ci est utilisé par le contrôleur Wi-Fi livré par Zotac, un composant AzureWave en i802.11n. Dépourvue de connecteur d'extension, qu'il soit PCI ou PCI-Express, la carte mère Zotac utilise un circuit audio signé Realtek, un composant ALC662.
Niveau connectique externe, la carte mère Zotac est pour le moins complète. On retrouve en effet un grand nombre de connecteurs avec pèle-mêle, six ports USB 2.0, un connecteur PS/2 pour clavier, un connecteur eSATA, un port RJ45 pour le contrôleur Gigabit Ethernet intégré au chipset NVIDIA, un connecteur DVI, une prise VGA DB15, un connecteur HDMI, trois connecteurs audio de type mini-jack, un connecteur pour l'antenne Wi-Fi, et deux connecteurs audio pour la sortie numérique l'un optique, l'autre coaxial. N'oublions pas l'entrée électrique à laquelle on reliera l'alimentation externe également livrée par Zotac, un modèle 19 volts délivrant une puissance de 90 Watts.
Circuit Wi-Fi i802.11n de la Zotac ION-ITX-A
Impressionnante par ses fonctionnalités et par le nombre de connecteurs dont elle dispose la carte signée Zotac nous laisse une très bonne impression. La seule difficulté sera finalement de lui trouver un boîtier adéquat ! Précisons enfin que Zotac accompagne sa carte de quelques accessoires : outre ceux déjà mentionnés, on retrouve dans l'emballage le classique manuel avec son CD de pilotes, mais également trois câbles Serial-ATA et un I/O Shield.
Gros plan sur la connectique de la carte mère Zotac ION-ITX-A
Côté BIOS enfin, on retrouve un BIOS plus fouillé que celui proposé par Shuttle. Parfois trop complet, le BIOS est aussi quelque peu désordonné. On retrouve toutefois la possibilité de modifier la fréquence mémoire, d'ajuster le voltage de la mémoire et du chipset, de changer les temps de latence de la mémoire et enfin d'activer ou de désactiver la technologie HyperThreading. Naturellement les options traditionnelles ayant trait à la configuration de la date, de l'heure, de l'USB ou de l'ordre d'amorçage sont bien présentes.
- Carte mère Intel D945GCLF,
- Processeur Intel Atom 230,
- 2 Go mémoire DDR2 533 MHz,
- Disque dur 2,5 pouces Seagate 200 Go 7200 tours/minute Serial-ATA
- Carte mère Zotac ION-ITX-A,
- Processeur Intel Atom 330,
- 2 Go mémoire DDR2 800 MHz,
- Disque dur 2,5 pouces Seagate 200 Go 7200 tours/minute Serial-ATA
Afin de ne pas nous limiter à comparer exclusivement des processeurs Atom entre eux, nous avons ajouté une plate-forme G35 avec processeur Intel Celeron :
- Carte mère Asus P5E-VM HDMI,
- Processeur Intel Celeron E1200 (1,6 GHz),
- 2 Go mémoire DDR2 800 MHz,
- Disque dur 2,5 pouces Seagate 200 Go 7200 tours/minute Serial-ATA
3DMark 06 - Test processeur
Nous démarrons notre série de tests avec un grand classique, 3DMark 06 et son test processeur. En tête nous retrouvons le Celeron double-coeur, modèle E1200 cadencé pour mémoire à 1,6 GHz. Celui-ci est 40 % plus performant que notre Atom 330 conjugué au GeForce 9400 sur carte mère Zotac. Face à un Atom simple-cœur, mais tout de même doté de l'HyperThreading, le Celeron E1200 est trois fois plus rapide. On note du reste que le contrôleur mémoire DDR2 du GeForce 9400 améliore de l'ordre de 14 % les performances de l'Atom 330.
Sandra 2009 - Test processeur
Le test processeur de Sandra donne sans surprise ses faveurs au Celeron E1200. Celui-ci est pratiquement deux fois plus rapide que l'Atom 330, qu'il s'agisse des performances en MIPS ou en MFLOPS. Contrairement à 3DMark 06, Sandra 2009 ne profite guère de la montée en fréquence du sous sytème mémoire : les résultats de notre système Zotac ION-ITX-A et du Shuttle X27D étant identiques alors même que le premier dispose du GeForce 9400 de NVIDIA.
Sandra 2009 - Test mémoire
Du côté des performances mémoire, Sandra privilégie encore le Celeron E1200. Celui-ci offre en moyenne un débit mémoire 54 % supérieur à notre solution Atom la plus performante ici représentée par la carte mère Zotac. Du reste, le GeForce 9400 de la carte Zotac semble améliorer les performances mémoire uniquement en ce qui concerne les entiers, les résultats sur les flottants étant identiques.