Intel renouvelle aujourd'hui son offre milieu de gamme en matière de micro-processeurs avec le lancement de ses processeurs Core i5 et Core i7. Et puisque ces nouveaux venus emploient un Socket lui aussi tout neuf, Intel lève également le voile sur le chipset P55. Avant d'entrer dans le vif du sujet, retour sur les conditions de ce lancement.
Au fil des mois, les excellents processeurs Core 2 Duo et Core 2 Quad d'Intel se sont vus de plus en plus concurrencés par l'offre d'AMD, alors que leur évolution s'est arrêtée avec le passage à une finesse de gravure en 45 nm. Pendant qu'Intel restait immobile, AMD tirait les enseignements de ses échecs passés et rectifiait le tir avec son architecture Deneb, en place dans les Phenom II, une architecture depuis largement déclinée. Très agressif en terme de tarif, AMD s'est également montré particulièrement prolixe avec de très nombreuses sorties de processeurs.
Intel se devait donc de réagir afin de ne pas laisser AMD s'accaparer le segment des processeurs milieu de gamme. Si en novembre 2008 Intel présentait sa nouvelle micro-architecture Nehalem, celle-ci a jusqu'alors été réservée au créneau haut de gamme. Aujourd'hui, le fondeur la décline sur le milieu de gamme avec l'arrivée de ses processeurs Lynnfield. Nouveau nom marketing, Core i5, nouveau socket, mais aussi nouvelles caractéristiques techniques et nouvelle infrastructure autour du chipset Intel P55.
Nous découvrirons au travers de ces pages, les particularités des nouveaux processeurs mais aussi leur performance et bien sûr leur potentiel en overclocking.
Sommaire :
- Architecture Nehalem, intégration du PCI-Express
- Nouveau socket, processeurs Core i5/i7
- Intel P55 : le nouveau chipset d'Intel
- Carte mère Asus Maximus Formula III
- Carte mère Asus P7P55D Deluxe
- Carte mère Intel DP55KG
- Carte mère MSI P55-GD80
- Les performances - Tests synthétiques 1/3
- Les performances - Tests applicatifs 2/3
- Les performances - Tests jeux et mémoire 3/3
- Consommation & overclocking
- Conclusion
Au cœur des Core i5/i7: architecture Nehalem
Avant de présenter la nouvelle offre milieu de gamme d'Intel, et les caractéristiques exactes des nouveaux processeurs, il nous faut vous rappeler les grandes lignes de l'architecture Nehalem. Attention, nous ne rentrerons pas dans les détails techniques déjà évoqués à l'occasion du lancement du Core i7, pour cela nous vous invitons à reprendre notre dossier.
Celle-ci est la première architecture quadruple-cœurs native d'Intel : sur un seul et même die, les ingénieurs d'Intel ont regroupé quatre cœurs d'exécution là où les anciens processeurs Core 2 Quad avaient recours à deux dies double-cœurs pour proposer in fine quatre cœurs d'exécution. Autre innovation liée à Nehalem : le retour de la technologie HyperThreading qui permet à chaque cœur d'exécution de traiter deux processus à la fois. Ainsi, un processeur quadruple-cœurs de la génération Core i7 est vu comme disposant de huit cœurs par Windows.
Outre ce changement architectural, et sans évoquer le passage à une finesse de gravure en 45 nm, Nehalem introduit, pour la première fois depuis bien longtemps chez Intel (on se souvient d'une variante d'un certain processeur i386), un contrôleur mémoire intégré. Alors que le contrôleur mémoire était jusqu'à présent intégré au chipset, il rejoint dorénavant le cœur du processeur. L'avantage pour Intel ? Des temps de latence réduit et des débits supérieurs puisque le contrôleur mémoire original des premiers processeurs Core i7 fonctionne sur trois canaux. Dans la variante de Nehalem proposée dans les nouveaux Core i5 et Core i7, Intel ne retient plus que deux canaux de mémoire DDR3. Mais pour nous consoler, le fondeur officialise la prise en charge de la mémoire DDR3-1333 quand les premiers Core i7 sont officiellement limités à 1066 MHz. Officiellement, car en pratique, tous acceptent de la DDR3-1333, 1600 ou même 2000 MHz. À noter que le contrôleur mémoire de l'architecture Nehalem est compatible avec les profils X.M.P. ou eXtreme Memory Profile : rappelons qu'il s'agit de stocker sur la barrette mémoire une configuration prédéterminée pour un fonctionnement optimal.
Intel profitait également de l'architecture Nehalem pour revoir l'agencement de la mémoire cache. On le sait, celle-ci est déterminante dans les performances d'un processeur et ce n'est pas tant la quantité qui compte que les temps d'accès ou la structuration de cette dernière. Avec Nehalem, Intel réduit considérablement la quantité de mémoire cache de second niveau puisque chacun des cœurs ne comporte que 256 Ko de mémoire cache de second niveau. Dans la foulée, les ingénieurs d'Intel ont rajouté un troisième niveau de mémoire cache dont la quantité se monte à 8 Mo. Cette mémoire L3 est naturellement partagée entre chacun des cœurs.
On retrouve également dans l'architecture Nehalem la prise en charge de nouvelles instructions avec le support du SSE 4.2 et côté fréquences de fonctionnement, les choses évoluent elles aussi. Ainsi, on distinguera la partie « core » de la partie « uncore » : la fréquence de fonctionnement des cœurs d'exécution (la partie « core ») est différente de la fréquence de fonctionnement de la zone « uncore » regroupant le contrôleur mémoire et le contrôleur PCI-Express.
Un mode Turbo qui évolue
Du reste, Intel introduisait avec Nehalem la fonction Turbo Boost Technology. Celle-ci augmente automatiquement la fréquence de fonctionnement d'un ou plusieurs cœurs en fonction de la charge processeur et dans la limite de l'enveloppe thermique maximale admise par le processeur. Quelque peu limitée dans ses premières implémentations, la fonction Turbo Boost a été revue pour les Core i5 et nouveaux Core i7 afin d'être encore plus efficace et granulaire. Le gain en termes de fréquences de fonctionnement s'opère automatiquement quel que soit la charge processeur (un seul cœur utilisé, les deux ou même les quatre).Principe de fonctionnement de la technologie Intel Turbo Boost
Mais attention, le fonctionnement du mode Turbo change d'une génération de processeur à l'autre. Ainsi, sur le Core i7 870 la fréquence de fonctionnement peut augmenter d'un facteur de 5x par rapport à la fréquence de référence du bus (donc 5x133 MHz) sur un seul cœur, 4x sur deux cœurs et 2x sur les quatre cœurs. À titre de comparaison, le Core i5 750 ne propose pas d'augmentation de la fréquence de l'ordre de 5x sur un seul des cœurs.
Bus système QPI et contrôleur PCI-Express intégré
Les processeurs pourvus de l'architecture Nehalem signent la fin du FSB ou Front Side Bus. Au fil du temps, le bus système « Quad-Pumped » d'Intel a montré ses limites, tant en terme de bande passante qu'en termes d'évolutivité. Et puisque le contrôleur mémoire est déjà intégré au processeur avec architecture Nehalem, les besoins en la matière ont également évolué. C'est ainsi que Nehalem rime avec bus QPI ou QuickPath Interconnect. Il s'agit ici d'un bus point à point, proche de l'HyperTransport d'AMD.Alors que les Core i7 en Socket LGA1366 utilisent le bus QPI pour leur liaison au chipset X58, ce n'est pas le cas des nouveaux processeurs Lynnfield. Sur ceux-ci, le bus QPI ne sert qu'à la communication entre les cœurs et le northbridge intégré au processeur. Du reste, là où les Core i7 Extreme disposent d'un bus QPI opérant à 6,4 GHz, les Lynnfield se contentent de 4,8 GHz pour leur bus QPI, tout comme le Core i7 920 par exemple.
Diagramme du die des processeurs Lynnfield
À la différence des premiers Core i7, les nouveaux Core i7 en Socket LGA1156 disposent en effet d'un véritable northbridge intégré. On retrouve, en plus du contrôleur mémoire, un contrôleur PCI-Express de seconde génération. Celui-ci peut gérer un maximum de 16 lignes : c'est peu, mais suffisant pour tirer profit d'une carte graphique dernier cri, voire de même de deux cartes graphiques en fonction des cartes mères.
Un nouveau socket : le LGA1156
Avec l'arrivée des processeurs Lynnfield, Intel inaugure un nouveau socket. Incompatible avec les sockets LGA775 et LGA1366, le nouveau socket dit LGA1156 n'est assurément pas le choix stratégique le plus réussi d'Intel, mais nous aurons l'occasion d'y revenir. Mécaniquement, ce socket comporte moins de connecteurs que son équivalent LGA1366. Son armature métallique est également différente et semble plus légère : c'est dorénavant une vis, sous laquelle vient se glisser l'armature, qui retient l'ensemble. Quant aux systèmes de refroidissement : les actuels ventirads Socket LGA775 sont incompatibles avec le socket LGA1156, tout comme les ventirads LGA1366.Socket LGA1156
Les processeurs Intel Core i5 et Intel Core i7
Connus sous le nom de code Lynnfield, les nouveaux processeurs milieu de gamme d'Intel voient le jour sous deux appellations commerciales distinctes. Il y a tout d'abord les Core i5, mais aussi... les Core i7. Sous la même marque, en l'occurrence Core i7, Intel aura donc deux Sockets différents : les nouveaux Core i7 de la série 800 sont en socket LGA1156, alors que les Core i7 de la série 900 adoptent le socket LGA1366. Bref... le bon sens a visiblement fait défaut aux équipes marketing d'Intel en ce qui concerne la dénomination de ces nouveaux processeurs, à moins que ce ne soit volontaire.
Quoi qu'il en soit Core i5 et Core i7, noms de code Lynnfield, sont tous deux des processeurs quadruple-cœurs qui partagent le même Socket, le LGA1156 présenté plus haut, ainsi que le même packaging. Ils sont tous deux gravés en 45 nm et sont annoncés pour la même enveloppe thermique de 95 Watts.
Gros plan sur les processeurs Intel Core i5/i7
On distinguera toutefois quelques différenciateurs sur le plan des fonctionnalités : comme les Core i7 900, les Core i7 800 bénéficient de la technologie HyperThreading. Celle-ci est inactive sur les Core i5 700. La quantité de mémoire cache de troisième niveau est identique sur ces nouveaux processeurs à savoir 8 Mo quel que soit le modèle. Les caractéristiques du northbridge intégré, notamment au niveau de la prise en charge mémoire DDR3 ou du PCI-Express sont elles aussi similaires. On retrouve bien entendu la technologie Turbo Boost que ce soit sur les Core i5 ou Core i7, mais ici la fréquence maximale atteinte en mode Turbo dépend de la fréquence nominale du processeur.
Les processeurs vus par CPU-Z
Côté fréquence les nouveaux Core i7 860 et 870 sont cadencés respectivement à 2,8 GHz et 2,93 GHz. Le Core i5 750 opère pour sa part à 2,66 GHz. Chacun compte 774 Millions de transistors pour un die d'une surface de 296 mm². Le coefficient multiplicateur des Core i7 860 et 870 est naturellement bloqué à la hausse et fixé à 21x pour le premier modèle, contre 22x pour le Core i7 870. Le mode Turbo fera passer la fréquence du Core i7 860 à 3,46 GHz contre 3,6 GHz pour le Core i7 870. Le Core i5 750 dispose pour sa part d'un coefficient multiplicateur bloqué à 20x.
De gauche à droite : Intel Core i7 920 (Socket LGA1366), Core i7 870, Core i5 750
Un nouveau chipset : le P55
Simple southbridge diront les mauvaises langues, le P55 est pour l'heure le seul jeu de composants Intel à prendre en charge les nouveaux processeurs Lynnfield en Socket LGA1156. Gravé en 65 nm, et se présentant sous la forme d'une seule et unique puce, le P55, nom de code Ibex Peak, est relié au processeur par un lien DMI dont le débit est de 2 Go/s.
Alors que le P55 devait inaugurer de nouvelles technologies, comme le Serial-ATA de troisième génération par exemple, il n'en est finalement rien. La puce offre en effet des prestations on ne peut plus standard vues et revues de nombreuses fois. Nous avons donc droit à un contrôleur USB 2.0 pouvant gérer un total de 14 ports alors que le contrôleur de stockage est de type Serial-ATA 3 Gb/s avec la gestion de 6 canaux (on pourra donc brancher jusqu'à six disques, pas un de plus). Naturellement, Intel propose ses fonctionnalités RAID avec la prise en charge des modes RAID 0, RAID 1, RAID 0+1, RAID 5 et RAID 10.
Schéma des interconnexions du chipset Intel P55
Dépourvu de contrôleur IDE, le P55 se dote d'un contrôleur réseau intégré qui nécessitera une puce Intel additionnelle (comme sur les actuels P45 du reste). L'audio est naturellement de la partie avec la prise en charge de l'interface High Definition Audio. Enfin, le P55 dispose d'un total de 8 lignes PCI-Express de seconde génération. Problème, ce nombre de lignes PCI-Express semble trop restreint alors que le lien DMI utilisé pour relier le processeur au chipset est trop limité en terme de bande passante si l'ensemble des fonctionnalités du P55 sont sollicitées simultanément.
Intel P55 : Compatibilité CrossFire et NVIDIA SLI
Avec le chipset P55, Intel propose une prise en charge totale des deux technologies phares en matière de rendu graphique multi-processeur à savoir le CrossFire d'AMD et le SLI de NVIDIA. Si le chipset prend en charge ces deux technologies, le choix définitif revient au fabricant de cartes mères en fonction du nombre de slots PCI-Express qu'il proposera sur ces modèles.
On devrait globalement distinguer trois cas de figure : les cartes mères P55 avec un seul slot PCI-Express 16x qui ne pourront donc pas profiter du SLI ou du CrossFire. On retrouvera également des cartes mères avec deux slots PCI-Express 16x : dans ce cas, chaque carte graphique opérera en mode 8x. Enfin, certaines cartes mères auront trois slots PCI-Express 16x. Les deux premiers fonctionneront en mode 8x, alors que le troisième tournera en mode 4x. Sur ces configurations, NVIDIA proposera sa technologie SLI sur les deux premiers slots alors que le troisième slot sera dédié à une carte graphique seule gérant uniquement les effets NVIDIA PhysX.
Asus Maximus Formula III - Republic of gamers
Clairement orientée haut de gamme, la Maximus Formula III d'Asus appartient à la fameuse série « Republic of gamers » du fabricant. Elle se destine donc avant tout aux joueurs, avec divers ornements spécialement pensés pour eux. Au format ATX, avec un PCB noir aux embouts arrondis, la carte adopte logiquement le nouveau socket LGA1156, le chipset Intel P55 et propose quatre emplacements mémoire DDR3. Ces derniers sont dotés, sur une seule de leur extrémité de clips automatique : il n'est donc plus nécessaire d'abaisser ou de relever les ergots de rétention pour la bonne mise en place des barrettes. C'est pratique d'autant que cela évite de venir percuter la carte graphique lors des opérations d'installation de mémoire.
Avec un étage d'alimentation à 16 phases, la Maximus Fomula III propose les traditionnels connecteurs ATX 24 broches et ATX 12 volts. Le chipset Intel P55, et ce n'est pas une surprise, prend ici place à l'emplacement habituellement réservé au southbridge alors que la carte mère adopte un refroidissement passif. Un simple radiateur recouvre le P55, alors que deux radiateurs reliés par un caloduc surmontent les composants de l'alimentation. En guise de décoration, un troisième radiateur, fixé à l'extrémité du caloduc, se situe juste au dessus du premier slot PCI-Express 16x et voit son logo « Republic of gamers » s'illuminer de rouge à la mise sous tension du système.
Carte mère Asus Maximus Formula III
Dotée de trois connecteurs PCI-Express 16x de seconde génération, la carte offre deux ports PCI et deux ports PCI-Express 1x. Il est à noter que les trois PCI-Express 16x ne sont pas câblés sur... 16x. Avec une carte graphique, le premier slot opère en 16x, avec deux cartes graphiques, la configuration retombe à des deux connecteurs PCI-Express rouge retombent à 8x alors que le troisième slot est câblé sur 4x.
En terme de composants additionnels, la carte se distingue à plusieurs niveaux : le contrôleur réseau Gigabit est une puce Realtek, un RTL8110SC interfacé... en PCI ! La gestion du firewire revient à une puce VIA VT6308P. Quant à la partie stockage, aux six ports Serial-ATA 3 Gb/s pris en charge par le P55, Asus ajoute deux contrôleurs JMicron. Le premier gère en direct deux lecteurs optiques : ce sont les connecteurs blancs sur la carte mère, le second gère deux disques durs additionnels : les ports rouge en bas de la carte mère qui profitent du RAID. Enfin, il existe un connecteur eSATA géré par un troisième contrôleur. La partie audio est confiée à une carte fille, que l'on installera sur le premier connecteur PCI-Express 1x. Baptisée SupremeFX X-Fi, cette carte son dissimule un composant HD Audio signé VIA, référence VT2020. C'est la couche logicielle fournie par Asus qui apporte en effet les fonctionnalités propres aux Sound Blaster X-Fi de Creative Labs.
Carte son SupremeFX III
Au niveau des fonctionnalités annexes, Asus propose diverses petites choses comme un bouton de mise en marche directement sur la carte mère, un bouton de reset à proximité ou encore un système de diagnostic à base de diodes. On retrouve une fonction d'overclocking simple qui consiste à simplement sélectionner le processeur duquel on souhaite se rapprocher, un logiciel à installer sous Windows pour améliorer le temps de latence de sa connexion réseau pour un meilleur ping lors des parties en ligne ou encore la fonction ROG Connect. Il s'agit ici de relier, via un câble USB fourni, sa machine à un ordinateur portable. Sur ce dernier, via l'installation du logiciel adéquat, on peut consulter et modifier l'ensemble des paramètres de sa carte mère. C'est pratique, mais pas forcément ultime : monopoliser un port et un câble USB semble une aberration quand tout aurait pu transiter par la connexion réseau par exemple... et bien sûr les logiciels ROG Connect ne fonctionnent que sous Windows.
Logiciel Asus ROG Connect
Et Asus de proposer un bouton sur la carte mère baptisé « Go Button » : celui-ci permet de démarrer la carte en mode de secours afin d'éviter les problèmes de configuration mémoire. Si jamais le système ne démarre pas une pression sur ce contacteur configure la mémoire de façon à éviter tout plantage pour pouvoir démarrer le système.
Détails de l'Asus Maximus Formula III
Terminons avec quelques mots sur la connectique de la carte. En externe on retrouve 9 ports USB 2.0, un connecteur Firewire, un connecteur RJ45, un port PS/2, une prise eSATA, un bouton Clear CMOS et un bouton ROG Connect. Avec trois connecteurs pour des sondes thermiques, la Maximus Formula III comporte sept prises pour contrôleur des ventilateurs boîtier ou celui du processeur.
Connectique extérieure de la Maximus Formula III
Asus P7P55D Deluxe
Autre choix chez Asus pour les nouveaux processeurs Intel Core i5 et Core i7 en Socket LGA1156, la P7P55D Deluxe. Assez haut de gamme, bien que pas nécessairement destinée aux joueurs, cette carte mère au format ATX reprend le PCB noir qui est de mise chez Asus. On retrouve un socket LGA1156 et quatre emplacements mémoire DDR3. Comme sur la Maximus Formula III, les emplacements DDR3 disposent de cliquets automatiques sur l'une des extrémités des bancs pour une mise en place facilitée des barrettes. Contrairement à la DP55KG d'Intel, et à l'instar de la Maximus Formula III, le BIOS de la P7P55D Deluxe permet d'exploiter les mémoires DDR3 1066/1333/1600 et au-delà puisque nous n'avons eu aucun souci avec nos barrettes de DDR3-2000.Gros plan sur les cliquets automatiques des bancs mémoire
Côté refroidissement, les composants de l'étage d'alimentation (lui aussi à 16 phases) sont recouverts de radiateurs à la forme pour le moins originale, des radiateurs reliés entre eux par un caloduc. Le chipset P55 dispose quant à lui d'un radiateur métallique à des fins décoratives évidentes : une partie de celui-ci s'illumine de bleu à la mise sous tension. L'alimentation s'effectue au moyen des classiques connecteurs ATX.
Avec trois ports PCI-Express 16x, dont on connait dorénavant le fonctionnement sur plate-forme P55 (8x + 8x avec deux cartes graphiques, le troisième port étant câblé sur 4x), la carte se dote de deux connecteurs PCI-Express 1x et deux ports PCI. Alors que les DP55KG d'Intel et Maximus Formula III d'Asus sont dépourvus de gestion IDE, ce n'est pas le cas de la P7P55D Deluxe. Celle-ci propose en effet un port IDE, en plus de six connecteurs Serial-ATA 3 Gb/s gérés par le P55 et trois connecteurs additionnels placés en bas de carte mère.
Carte mère Asus P7P55D Deluxe
On retrouve sur la carte, un bouton de mise en marche, un bouton de remise à zéro, et trois interrupteurs pour activer l'overclocking CPU, mémoire et contrôleur mémoire. Il s'agit d'afficher dans le BIOS des tensions de fonctionnement supérieures lorsque ces interrupteurs sont activés. Niveau composant additionnel, on retrouve une puce JMicron pour la gestion IDE, une seconde puce JMicron pour les connecteurs Serial-ATA additionnels, un premier contrôleur réseau Realtek RTL8112L, de type Gigabit et un second toujours signé Realtek, mais référencé RTL8110SC. Il s'agit ici d'une puce de type Gigabit, mais connectée en PCI. Le firewire est confié à une puce VIA alors que la partie audio est elle aussi gérée par une puce VIA, un VT2020.
Détails de l'Asus P7P55D Deluxe
Avec quatre connecteurs pour ventilateur, dont un réservé au processeur, la P7P55D Deluxe se dote en sortie de deux ports PS/2, huit ports USB 2.0, deux connecteurs RJ45, une prise FireWire, une rampe de six connecteurs audio mini-jack, une sortie optique, une sortie coaxiale et un bouton de ClearCMOS (ce dernier s'actionnera au moyen d'un trombone, une fois l'I/O Shield mis en place). Sachez enfin qu'Asus livre en accessoire une télécommande filaire. Celle-ci peut se fixer sur le boîtier et permet d'activer les divers modes Turbo de la carte. On peut également changer la fréquence du bus à la volée ou changer de mode EPU.
La télécommande Asus livrée avec la P7P55D Deluxe
Intel DP55KG
Intel n'est pas en reste en matière de cartes mères et le fabricant propose toute une gamme de solutions architecturées autour du nouveau chipset P55. Figure de proue de cette nouvelle gamme, la DP55KG, une carte mère destinée aux joueurs. Adoptant un socket LGA1156, la carte comporte quatre emplacements mémoire DDR3 (gérant la DDR3 1066/1333/1600) alors qu'elle revêt un PCB noir aux embouts arrondis.Si l'on retrouve quelques radiateurs, d'un bleu métallique, sur les composants de l'étage d'alimentation à six phases, le reste de la carte mère semble bien « nu » par rapport à la Maximus Formula III d'Asus. Le P55 se voit surplombé d'un simple radiateur métallique alors qu'on retrouve dans la partie inférieure droite de la carte mère, un logo en forme de « tête de mort ». Celle-ci s'illumine de bleu et ses yeux clignotent en rouge en fonction de l'activité du disque dur : le comportement de cet allumage est paramétrable depuis le BIOS. À noter, la présence au sommet de la carte d'une diode blanche... qui peut clignoter si on le souhaite.
Carte mère Intel DP55KG
Voilà pour l'aspect design, un design encore bien loin des canons du genre incarnés notamment par Asus. On retrouve, et c'est bien pratique, au sommet de la carte mère un bouton de mise en route rapide, permettant d'allumer la machine sans passer par la fastidieuse étape de branchement des câbles ATX du boîtier. C'est bien, mais quid du bouton reset ?
Alimentée par un connecteur ATX 24 broches et un connecteur ATX 2x 12 Volts, la carte mère dispose d'un afficheur LED qui propose des codes diagnostic au démarrage de la machine. Problème, celui-ci est mal placé puisque coincé entre le socket processeur et le slot PCI-Express 16x : il devient invisible dès l'installation d'un ventirad imposant de type ThermalRight ou Noctua...
Une tête de mort qui s'allume et clignote... Fun, mais inutile ?
Avec un slot PCI-Express 16x, la DP55KG propose un connecteur PCI-Express 8x de type ouvert (on peut donc installer une carte plus longue), et un connecteur PCI-Express 4x, lui aussi ouvert. Précisons que la DP55KG est compatible NVIDIA SLI et AMD CrossFireX. Avec deux connecteurs PCI-Express 1x, la carte se dote de deux ports PCI plus traditionnels. Comme sur la Maximus Formula III, l'IDE n'est pas du tout pris en charge. À la place, on retrouve six connecteurs Serial-ATA 3 Gb/s, de type coudé, auxquels Intel ajoute deux connecteurs supplémentaires, gérés par un contrôleur additionnel, une puce Marvell 88SE6145.
Détails de la DP55KG d'Intel
Au chapitre des fonctionnalités additionnelles, Intel propose une prise en charge du FireWire via un composant dédié, alors que le réseau est bien entendu géré par une puce... Intel ! On n'a rien contre ce choix, sauf que ni Windows Vista ni Windows 7 ne reconnaissent le circuit réseau en natif. Il faut donc en passer par l'installation de pilotes. La partie audio dépend d'un composant Realtek, de type ALC888 et fonctionne donc sur 8 canaux. Particularité de la DP55KG, l'inclusion d'un module Bluetooth sur la carte mère. Il suffit de relier l'antenne livrée pour mettre en place le dispositif.
Avec huit connecteurs USB 2.0, la carte comporte une prise Firewire, un connecteur RJ45, deux ports eSATA, une rampe de six connecteurs mini-jack et deux connecteurs optiques (entrée/sortie). On trouve un port USB 2.0 à même la DP55KG, on se demande encore à quoi il sert (!), alors que le nombre de connecteurs pour ventilateurs se monte à trois dont un pour le ventilateur processeur. À noter la présence à l'arrière de la carte mère d'un bouton poussoir : celui-ci s'allume de rouge une fois enfoncé et démarre la carte mère en affichant directement le BIOS : c'est le mode Back2Bios.
Connectique de l'Intel DP55KG
MSI P55-GD80
MSI figure lui aussi dans le peloton de tête des fabricants de cartes mères proposant des solutions pour les nouveaux processeurs Intel. Architecturée autour du chipset Intel P55, la P55-GD80 se présente comme toutes les cartes mères que nous avons passées en revue avec un PCB noir aux embouts arrondis et adopte le format ATX. On retrouve le Socket LGA11566 ainsi que quatre emplacements mémoire DDR3.
Avec une alimentation assurée par les classiques connecteurs ATX, la carte se distingue par son système de refroidissement composé de quatre radiateurs reliés, pour trois d'entre eux, par un caloduc. Dotée de trois connecteurs PCI-Express au format 16x, la carte embarque deux ports PCI et deux connecteurs PCI-Express 1x. Précisons qu'en mode SLI, les deux connecteurs PCI-Express 16x opèrent sur 8x chacun alors que le troisième connecteur PCI-Express 16x fonctionne en mode 4x.
Parmi les fonctionnalités originales, MSI propose un écran affichant les codes de diagnostic et le fabricant positionne celui-ci de manière intelligente en bas du PCB. On retrouve un bouton Clear CMOS, un bouton d'overclocking automatique et des boutons +/- pour ajuster la fréquence de fonctionnement du bus à la volée. Mieux, les boutons de mise en marche et redémarrage, mais aussi de passage en mode « Green » sont sensitifs : il suffit d'effleurer les logos leur correspondant sur le PCB pour déclencher l'action.
Gros plan sur les boutons à effleurement pour mettre en marche ou redémarrer le système
On notera la présence de connecteurs pour relier un multimètre aisément à la carte mère ou encore l'inclusion du système Winki 2.0 qui singe en quelque sorte l'ExpressGate d'Asus. Il s'agit ici d'un micro système d'exploitation de type Linux proposant des fonctions de base avec un navigateur Internet.
Carte mère MSI P55-GD80
Question stockage, la carte offre une prise en charge IDE, six ports Serial-ATA 3 Gb/s gérés par le P55 et deux ports Serial-ATA gérés directement par la puce JMicron additionnelle. On retrouve deux contrôleurs réseau Gigabit Ethernet sur la carte, des puces Realtek RTL8110L alors que l'audio est gérée par un composant Realtek ALC889. Le nombre de connecteurs pouvant piloter des ventilateurs s'élève ici à cinq dont un est réservé au processeur. Une puce VIA enfin assure la prise en charge Firewire.
Détails de la P55-GD80
Côté entrées, sorties, la carte comporte deux ports PS/2, 7 ports USB 2.0, deux connecteurs RJ45, une rampe de six prises mini-jack, un connecteur eSATA, un port Firewire et deux sorties S/PDIF l'une en coaxiale, l'autre en optique.
La connectique de la P55-GD80
Afin d'évaluer les performances des nouveaux processeurs Lynnfield d'Intel nous avons eu recours à la configuration dont le détail figure ci-dessous :
- Carte mère Asus Maximus Formula III Republic Of Gamers (BIOS 0501),
- 4 Go Mémoire DDR3-1600 Kingston @ 1333,
- AMD Radeon HD 4890,
- RAID 0 Western Digital Velociraptor 300 Go
- Carte mère Asus P6T Deluxe (BIOS 1606),
- 6 Go Mémoire DDR3-1600 Kingston @ 1333,
- AMD Radeon HD 4890,
- RAID 0 Western Digital Velociraptor 300 Go
- Carte mère Asus P5E3 Premium,
- 4 Go Mémoire DDR3-1600 Kingston @ 1333,
- AMD Radeon HD 4890,
- RAID 0 Western Digital Velociraptor 300 Go
- Carte mère Asus M4A79T Deluxe (BIOS 1408),
- 4 Go Mémoire DDR3-1600 Kingston @ 1333,
- AMD Radeon HD 4890,
- RAID 0 Western Digital Velociraptor 300 Go
Attention : Les résultats du Core i7 860 sont obtenus par simulation par rapport au Core i7 870 (le processeur dont nous disposions pour ce test). Nous avons baissé le coefficient multiplicateur de ce dernier pour obtenir la fréquence nominale du Core i7 860. Problème, le mode Turbo que nous avons choisi de laisser actif sur tous les processeurs Intel, continuera d'overclocker notre Core i7 860 à 3,6 GHz contre 3,46 GHz. Les résultats obtenus sont donc légèrement supérieurs à la réalité pour ce qui concerne le seul Core i7 860.
3DMark Vantage - Test processeur
On démarre avec un classique, le test processeur de 3DMark Vantage. Celui-ci donne sans grande surprise le Core i7 Extreme 965 grand gagnant. On retrouve sur les marches qui suivent le Core i7 860 et le Core i7 920. Ce dernier affiche des performances identiques au Core i7 860. Quant au nouveau Core i5 750, il fait mieux que le Core 2 Quad Q9550, mieux que le Phenom II X4 965 Black Edition et mieux encore que le Core 2 Duo E8500.
PCMark 05 - v1.2.0 - Test processeur
On reste dans le synthétique avec PCMark 05 du même éditeur. Le test processeur donne, et c'est une surprise, ses faveurs au Phenom II X4 965 Black Edition. À contre-courant de 3DMark, PCMark positionne le Core i7 Extreme 965 en deuxième position, devant le Core i7 870. Face au Core i7 920, le Core i7 860 se montre un peu plus lent alors que le Core 2 Duo E8500 ne démérite pas. On retient que le Core 2 Quad Q9550 se place ici entre le Core i5 750 et le Core i7 870. Quant à ces résultats plutôt fantasques, ils s'expliquent par la trop grande importance donnée par l'outil de test à la fréquence brute du processeur.
PCMark 05 - v1.2.0 - Test mémoire
On continue avec le test mémoire de PCMark 05. Ici, le Core i7 Extreme 965 caracole en tête. C'est logique puisqu'il dispose d'une importante bande passante grâce à l'emploi de trois canaux de mémoire DDR3. On retiendra une hiérarchie somme toute logique par la suite dans le classement des Core i7, bien que curieusement, le Core i7 920 lui aussi équipé d'un contrôleur mémoire triple canal affiche des performances identiques au Core i5 750 qui doit pour sa part se contenter d'un mode double canal plus classique. Dans tous les cas, les Core i5 et Core i7 sont largement en tête face au Phenom II X4 alors que l'on mesure nettement les progrès accomplis depuis les Core 2 Duo et autres Core 2 Quad.
Sandra 2009 - Test processeur
Le test processeur de Sandra 2009 rejoint les observations de 3DMark Vantage notamment. On retrouve donc le Core i7 Extreme 965 largement en tête suivi des autres membres de la famille Core i7. À noter le positionnement du Core i7 920 entre le Core i7 860 et le Core i7 870. Doté de quatre coeurs d'exécution, et dépourvu de l'HyperThreading, le Core i5 750 affiche des résultats semblables à ses pairs, les Core i7, pour ce qui est des performances MIPS (Millions d'instructions à la seconde). En revanche, il décroche sur les MFLOPS (Millions de flottants à la seconde). Lanterne rouge du classement : le Core 2 Duo E8500, normal puisqu'il s'agit du seul processeur double coeur.
Sandra 2009 - Test mémoire
En termes de performances mémoire, Sandra 2009 place en tête de podium les deux Core i7 en Socket LGA1366, les deux processeurs pourvus d'un contrôleur mémoire DDR3 triple-canal. Les nouveaux Core i5 et Core i7 en Socket LGA1156 affichent des performances mémoires identiques, meilleures en tout cas que le Phenom II X4 965 Black Edition. Face au Core 2 Quad Q9550 (ici testé sur une configuration DDR3), le Core i5 750 affiche des performances mémoire plus de deux fois supérieures.
ScienceMark 2.0 x64 - Primordia
ScienceMark évalue les performances de nos configurations en testant leur rapidité pour effectuer certains calculs arithmétiques. En tête, nous retrouvons le Core i7 Extreme 965. Le Core i7 870 termine second alors que le Core 2 Duo E8500 arrive en troisième position, devant le Core i5 750. Normal puisque ScienceMark ne tire pas avantage du multi-threading. Le Phenom II X4 d'AMD fait ici jeu égal avec les Core i7 860 et Core i7 920. Ces deux processeurs affichent d'ailleurs une grande proximité. On notera que sans HyperThreading, le Core i5 750 est légèrement devant les Core i7 860 et Core i7 920 ce qui confirme une fois encore que sur les applications simple thread, l'HyperThreading a un impact négatif sur les performances. En tête de peloton figure le Core 2 Quad Q9550, pénalisé essentiellement par sa modeste fréquence de fonctionnement (2,83 GHz).
Cinebench 10
Cinebench 10 teste les performances de nos machines en effectuant le rendu d'une scène 3D. Largement multi-threadée l'application donne sa préférence aux Core i7. Le nouveau Core i7 860 est ici 14% plus rapide que le Phenom II X4 965 Black Edition alors qu'il fait jeu égal avec le Core i7 920. Légèrement en retrait, mais tout de même devant le processeur d'AMD, le Core i5 750 est 22% plus rapide qu'un Core 2 Quad Q9550.
3DSMax 2010 - 1280*1024 - Radiosité
Autre logiciel de rendu 3D, 3DSMax 2010 est ici utilisé pour effectuer le rendu d'une scène complexe en 1280x1024. Les résultats sont exprimés en secondes, la lecture du graphique est donc inversé. Avec ses deux coeurs, le Core 2 Duo E8500 est ici largement pénalisé face aux autres processeurs. On notera toutefois que le Core 2 Quad 9550 fait ici jeu égal avec le Core i5 750. De fait, le Phenom II X4 965 est légèrement devant, mais derrière la suite des Core i7. Le Core i7 860 effectue le rendu 3D en deux secondes de moins que le Core i7 920. Quant au Core i7 965 Extreme il est largement en tête. Sur ce processeur, le rendu de notre scène 3D prend 18 secondes de moins qu'avec le Phenom II X4 965 Black Edition et jusqu'à 35 secondes de moins que le Core i5 750.
Adobe Photoshop CS4
Là encore, les résultats sont présentés en secondes : la barre la plus courte est donc la meilleure. Sous Photoshop, nous mesurons le temps nécessaire à l'application d'un filtre sur une image haute résolution. Sans surprise le Core 2 Duo E8500 est ici lanterne rouge alors que le Phenom II X4 965 Black Edition n'est qu'à peine meilleur. Les autres processeurs Intel sont bien plus véloces. Core i7 860 et Core i7 920 font une fois encore jeu égal et face à un Core 2 Quad Q9550, l'application du filtre sous Photoshop nécessite 4 secondes de moins sur Core i7 860.
Compression de fichiers - WinRAR 3.90
Le test de compression de fichiers consiste à mesurer le temps nécessaire pour créer une archive RAR depuis une sélection de fichiers. Le résultat est exprimé en secondes, la barre la plus courte est la meilleure. Comme avec Photoshop, les Core 2 Duo E8500 et Phenom II X4 965 Black Edition sont ici lanternes rouges. Le Core i5 750 fait mieux que le Core 2 Quad Q9550 puisque la compression s'effectue en dix secondes de moins. Core i7 920 et Core i7 860 sont ici encore à égalité alors qu'en tête nous retrouvons sans grande surprise le Core i7 Extreme 965. Face au Phenom II X4 965 Black Edition, la compression s'effectue plus rapidement sur Core i7 860 : nous récupérons en effet 39 secondes !
Encodage vidéo - TMPGEnc 4.5
Le test d'encodage vidéo consiste à compresser au format MPEG2 une vidéo AVI. Les résultats sont exprimés en secondes : la barre la plus courte est la meilleure. Si le Core 2 Duo E8500 est une fois encore à la traîne, le Core i7 860 semble curieusement pénalisé. Plus rapide d'un cheveu que le Core 2 Quad Q9550, il est devancé par le Phenom II X4 965 Black Edition alors qu'il fait moins bien que le Core i5 750. Ce dernier fait d'ailleurs jeu égal avec le Core i7 920. Un signe que l'HyperThreading ne réussit guère à TMPGEnc ? En tête c'est bien entendu le Core i7 Extreme 965 que nous retrouvons.
Mathematica 5.2
On poursuit avec Mathematica qui teste les performances processeur en se focalisant sur leurs capacités arithmétiques. En tête nous retrouvons les Core i7 Extreme 965 et Core i7 870. Plus axé sur la fréquence de fonctionnement que sur le nombre de coeurs, Mathematica 5.2 donne le Core 2 Duo E8500 troisième. Les Core i7 920, Core i7 860 et Core i5 750 sont à égalité, devançant le Core 2 Quad Q9550 et le Phenom II X4 965 Black Edition.
Call Of Duty 4 v1.7 - 1024x768x32
Sous Call Of Duty 4, les performances processeur donnent le Core i7 Extreme 965 en tête, avec en seconde position le Core i7 870. Notre seul processeur double-cœur, le Core 2 Duo E8500, termine dernier. Sa fréquence de fonctionnement élevée ne peut hélas rien, alors que les Core i5 750 et Core i7 860 devancent le Phenom II X4 965 Black Edition et font légèrement mieux que le Core i7 920. Ce dernier est toutefois devant le Phenom II X4 965 Black Edition. Face au Core 2 Duo E8500, le Core i5 750 est 54 % plus véloce. Face au Core 2 Quad Q9550, le même processeur conserve un avantage de 17 %. On notera que l'absence d'HyperThreading a tendance à favoriser le Core i5 750 au détriment du Core i7 920.
Far Cry 2 - v1.04 - 1024x768x32
Pour Far Cry 2, pas de doute, les Core i7 sont les processeurs les plus véloces. Difficile d'ailleurs d'établir une hiérarchie entre ces derniers, tant leurs performances sont proches. On retrouve toutefois en tête le Core i7 Extreme 965. Face au Core 2 Quad Q9550, le Core i5 750 est 7 % plus rapide. Face à un Core 2 Duo E8500, l'écart grimpe à 4 5%. Quant à l'écart entre le Phenom II X4 965 Black Edition et le Core i5 750, il se monte ici à 18 %.
Crysis v1.2 - 1024x768x32 - Réglages élevés
Pour Crysis, jeu emblématique s'il en est, c'est naturellement les Core i7 Extreme 965 et Core i7 870 que nous retrouvons en tête de classement. Face au Core i7 860, le Core i7 870 est ici 8 % plus véloce, un écart semble-t-il assez important. Une fois encore le Core i7 860 fait jeu égal avec le Core i7 920 alors qu'il devance le Core i5 750 de 4 %. Le Phenom est ici bien mal mené... Le dernier processeur d'AMD montre en effet ses limites puisque le Core i7 860 est 11% plus performant. Quant à l'écart entre le Core i5 750, et le Core 2 Duo E8500, il s'élève à 14 %.
Quake Wars Enemy Territory - v1.4 - 1024x768x32
Continuons avec Quake Wars, un jeu basé sur le moteur OpenGL de Doom 3. Pas de chambardement, puisque les Core i7 Extreme 965 et Core i7 870 sont largement en tête. Une fois encore, les bonnes performances des Core i5 750 et Core i7 860 surprennent puisqu'ils devancent le Core i7 920 pourtant épaulé par une bande passante mémoire supérieure. Trois explications à cela : d'abord la fréquence de fonctionnement supérieure du Core i7 860, l'impact parfois négatif de l'HyperThreading au moins en ce qui concerne le Core i5 750 qui en en étant dépourvu s'affranchit d'un frein éventuel alors que le mode Turbo Boost est plus favorable aux nouveaux processeurs Intel qu'aux anciens. Face au Core 2 Duo E8500, le Core i5 750 est 14 % plus rapide. Face au Phenom II X4 965 Black Edition, ici dernier, l'écart grimpe à 16 %.
Test mémoire DDR3
Nous avons choisi de refermer nos tests avec un aperçu de l'impact des performances mémoire sur les performances ludiques. Il existe en effet de nombreux kits de mémoires DDR3, et les fabricants de mémoire profitent du lancement d'Intel pour mettre en avant leurs kits. La preuve en images :Mais quel impact entre la DDR3-1333 et la DDR3-2000 ? La différence en termes de performances est-elle aussi grande que la différence en termes de fréquence ? Pour répondre à cette question, nous retenons Call Of Duty 4 Modern Warfare en 1920x1200 sur un système Lynnfield basé sur la carte mère Asus Maximus Formula III et sur le processeur Intel Core i5 750. Les réglages mémoire utilisés sont ceux du profil XMP, un profil disponible sur toutes nos barrettes.
Alors que nous observons un net gain en terme de performances entre un système équipé avec de la DDR3-1066 et un même système avec de la DDR3-1333, de l'ordre de 24%, les montées en fréquence successives ne donnent pas les résultats escomptés. En effet d'une fréquence de DDR3 à l'autre, le gain est infime sous Call of Duty 4. Pire les temps de latence élevés de certains kits, comme le Trident 2000 de G-Skill, font que de la DDR3-1600 de Kingston lui souffle la politesse et affiche de meilleures performances. Les performances les plus élevées sont obtenues par notre kit de DDR3 Corsair à 1800 MHz : le gain face au kit de DDR3-1333 de Kingston s'élève ici à 2,4%. De quoi relativiser !
Consommation
En ces périodes de future « taxe carbone », la consommation électrique de nos différents processeurs devient un argument de plus en plus important. Nous avons naturellement mesuré ce paramètre via un wattmètre. Il s'agit de mesurer, à la prise, la consommation électrique instantanée de la configuration dans son ensemble. Nous procédons à deux mesures par processeur : l'une au repos, l'autre en charge en exécutant autant d'instances de Prime95 que le processeur peut gérer de threads. Le résultat figure sur le graphique ci-dessous :Sans grande surprise, le processeur qui consomme le plus en charge est le Core i7 Extreme 965, suivi du Core i7 920. Les nouveaux processeurs Lynnfield s'avèrent assez gourmands puisque le Core i7 860 consomme plus que le Phenom II X4 965 Black Edition d'AMD. Le Core i5 750 est également plus vorace que son prédécesseur, le Core 2 Quad Q9550. Au repos, en revanche, il est intéressant de noter les bonnes prestations des Lynnfield : les nouveaux processeurs d'Intel consomment moins que le Phenom II X4 965 Black Edition, moins que les Core i7 920 et Core i7 Extreme 965 et à peine plus que le Core 2 Duo E8500 et le Core 2 Quad Q9550.
Overclocking
Lorsque nous sommes en présence d'un nouveau processeur, l'overclocking est un test important qui détermine les aptitudes dudit nouveau processeur à monter bien sûr en fréquence, mais aussi la marge de manœuvre qu'a le fondeur sur les futures évolutions dudit processeur. Avec Lynnfield, autant dire tout de suite que nous n'avons pas été déçu par les prestations en matière d'overclocking. Comme d'habitude nous utilisons un refroidissement à air et afin d'aller plus loin dans nos tests, nous avons remplacé le ventirad boîte quelque peu ridicule que livre Intel pour ces nouveaux processeurs par un dispositif ThermalRight. Nos tests ont été conduits sur l'Asus Maximus Formula III et sans vous faire languir, avec le Core i7 870 nous avons atteint facilement les 4 GHz, soit une augmentation de plus de 1 GHz. Pour atteindre les 4,07 GHz, nous avons passé la fréquence système à 185 MHz et le coefficient multiplicateur à 22x.Overclocking des Core i7 870 et Core i5 750 : 4 GHz pour l'un, 4,2 GHz pour l'autre
Du côté du Core i5 750, l'overclocking s'est également très bien passé, avec une fréquence atteinte de 4,2 GHz sans effort particulier. Pour cela, nous avons réglé la fréquence du bus système à 200 MHz et le coefficient multiplicateur à 21x. Il est à noter, que la fonction Turbo peut donner de drôles de résultats en overclocking : il est conseillé de la désactiver pour éviter des surprises.
Conclusion
Attendue depuis quelques mois, la nouvelle plate-forme d'Intel arrive enfin sur le marché et pourtant, malgré le retard, le manque de cohérence de l'ensemble est frappant alors qu'Intel semble se reposer sur ses lauriers. Nous allons résumer notre propos en considérant d'abord les processeurs, ensuite le positionnement de ces derniers, la stratégie de socket et enfin le chipset qui détermine la plate-forme dans son ensemble.
Du côté du processeur à proprement parler, il n'y a pas grand-chose à redire : Intel maîtrise assurément sa technologie et les nouveaux Core i5 750 et Core i7 860/870 affichent dans l'ensemble de très bonnes performances. L'inclusion à même le processeur du contrôleur PCI-Express est une première technologique qui semble pour l'heure donner toute satisfaction même si le nombre de lignes géré est assurément trop réduit. La propension à l'overclocking de ces nouveaux modèles est simplement excellente et le choix de ne pas amputer le Core i5 de sa mémoire cache face aux Core i7 est judicieux. Finalement, l'absence d'HyperThreading sur le Core i5 750 peut même s'avérer un atout dans les jeux...
Si du côté des performances, Intel est intouchable, le dernier processeur d'AMD ne pouvant pas grand-chose, le positionnement des nouveaux Core i5 et Core i7 est quelque peu fantasque. C'est du moins ce qui transparaît de la grille tarifaire d'Intel : comptez 190 euros le Core i5 750, 270 euros pour le Core i7 860, ce qui risque de faire mal à AMD vu l'écart de performances certain entre les deux solutions, et 530 euros pour le Core i7 870. Pour 133 MHz de plus entre les deux nouveaux Core i7, le prix est donc multiplié par deux ! C'est totalement absurde. D'autant plus absurde qu'avec un Core i7 860 aux alentours des 270 euros, le Core i7 920 semble condamner à disparaître : vendu au même prix et pas plus performant, son intérêt semble bien faible aujourd'hui.
Avec des prix qu'un de nos anciens présidents aurait qualifié d'abracadabrantesques, la nouvelle offre d'Intel se distingue aussi par un choix stratégique qu'on avait pas revu depuis les Athlon 64 d'AMD. Intel a choisi en effet de proposer deux sockets : le socket LGA1366 pour le haut de gamme et le socket LGA1156 pour sa nouvelle offre milieu de gamme. En rendant les deux socket incompatibles, Intel complexifie son offre, et condamne sur le moyen terme le Socket le plus onéreux, en l'occurrence le LGA1366. Quant au choix d'avoir sous la même marque, à savoir Core i7, deux sockets différents, c'est là encore un errement qu'il nous faut pointer du doigt. Pire, aujourd'hui ce qui fait la différence entre Core i5 et Core i7, c'est l'absence d'HyperThreading pour le Core i5. Mais voilà qu'en janvier prochain, Intel prévoit d'activer l'HyperThreading sur les Core i5 double coeurs !
Vient enfin le chipset, ou plutôt le southbridge, alias l'Intel P55. Disons le tout de go, le seul intérêt du P55 est de permettre aux fabricants de proposer des cartes mères autour des 99 euros TTC et ce dès le lancement. Ce n'est hélas pas la voie empruntée par Asus dont les modèles testés seront commercialisés autour des 250 euros TTC pour la Maximus Formula III et 280 euros TTC pour le modèle P7P55D Deluxe. Sur le plan des fonctionnalités, Intel assure en revanche le service minimum puisque le P55 n'est finalement qu'un ICH10 sans aucune nouveauté fonctionnelle (pas d'USB 3.0, de Serial-ATA 3.0 ou même de PCI-Express 3.0), alors que sa bande passante est beaucoup trop limitée pour communiquer aisément avec le processeur.
En définitive, nul doute que l'offre d'Intel a de réelles qualités à commencer par de très bonnes performances. Elle est hélas minée par des prix pour le moins abusifs qu'il s'agisse des processeurs ou des cartes mères et une stratégie de segmentation de la gamme par le Socket totalement dénuée de sens. D'autant que l'on se demande si les cartes mères d'aujourd'hui seront compatibles avec les futurs processeurs Intel en socket LGA1156 qui intégreront le cœur graphique... !
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