Test du Nexus One : le plus puissant des Android ?

Paul-Emile Graff
Publié le 19 avril 2010 à 13h23
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Le Nexus One est le premier Smartphone Android à être commercialisé directement par Google. Jusqu'alors, le géant de la recherche ne s'était pas mis en avant, préférant laisser la part belle aux constructeurs..

L'annonce du développement d'un Smartphone Android conçu spécialement par Google laissait présager le meilleur. Finalement, lorsque le voile s'est levé sur le Nexus One, les observateurs qui attendaient un produit « hors norme » ont dû se faire une raison : si le Nexus One est un très bon Smartphone, la révolution tant attendue n'aura pas forcément lieu. Disponible depuis le 5 janvier dernier aux États-Unis, on ne peut pas dire que le Nexus One ait véritablement déchainé les foules.

Dès ses débuts (le 5 janvier 2010), le mobile n'a pas vraiment rencontré un succès foudroyant (c'est un euphémisme). En effet, après une semaine de commercialisation, le Google Nexus One n'a trouvé que 20 000 acquéreurs, soit 12 fois moins qu'un autre Smartphone Android (le Droid de Motorola, Milestone en France) lors de sa sortie aux USA. Le 15 janvier, Google a revu le tarif de son mobile à la baisse pour les offres de renouvellement, mais cela n'a visiblement pas suffi pour faire bondir le nombre des ventes. Faut-il pour autant jeter la pierre sur le Nexus One avant même de lui laisser une chance sur notre territoire ? Passons l'éponge sur ce premier round en demi-teinte et concentrons-nous sur les véritables forces et faiblesses du Nexus One. Faut-il franchir le pas dès qu'il sortira en France, ou passer son chemin ? Ce test devrait vous permettre de vous faire votre propre opinion.

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Remarque : Ce test a été réalisé à partir de la version américaine du Nexus One. Il n'est pas impossible que certains points mentionnés diffèrent du modèle qui sera commercialisé en France prochainement.

Sommaire :


Caractéristiques techniques :

Système d'exploitationAndroid (V2.1 "Eclair")
ProcesseurQualcomm QSD 8250 1 GHz
Mémoire interne512MB Flash
512MB RAM
Mémoire externeMicro SD de 4GB (maxi de 32 GB)
Diagonale (en mm) et informations
écran
93 mm mesurés.
Résolution 800 x 480
Écran tactile capacitif
WVGA AMOLED

Dimensions (en mm)119 mm (L) X 59.8 mm (l) X 11.5 mm (Ep)
Poids135 grammes batterie incluse
E/S filairesCharge et données : Micro USB
Audio : Prise jack classique 3.5mm
Appareil photo 5 mégapixels autofocus
Circuit GSM GSM/GPRS/EDGE Quadribande
(850/900/1800/1900 MHz)
UMTS 1/4/8 (2100/AWS/900)
Circuit Wi-Fi OUI, Wi-Fi®: IEEE 802,11 b/g
Circuit BluetoothBluetooth stéréo 2.1 + ERD
Circuit OUI
Accéléromètre ? OUI
Radio FM NON
BatterieLi-ion 1400 mAh
Autonomie en veille
(constructeur)
3G (UMTS) : Jusqu'à 250 heures
GSM : Jusqu'à 290 heures
Autonomie en communication
(constructeur)
3G (UMTS) : Jusqu'à 7 heures
GSM : Jusqu'à 10 heures

Une fluidité à toute épreuve

Dès la première prise de contact, on est instantanément interpellé par la vélocité du terminal. L'écran capacitif répond au doigt et à l'œil et les différents effets de slide des menus ne montrent jamais la moindre faiblesse, affichant une fluidité presque insolente même lorsqu'on effectue plusieurs tâches gourmandes simultanément (téléchargement d'un programme, installation d'un autre, etc.). Avec les applications gourmandes, comme Chrome Lite (navigateur Web), le constat est identique : les défilements et les zooms de page s'effectuent sans que l'on puisse constater le moindre accroc ! Le Snapdragon cadencé à gigahertz offre un confort d'utilisation non négligeable.

Un design sobre, mais efficace

Le Nexus One n'embrasse pas un design révolutionnaire, mais il faut bien avouer que la robe du Smartphone est très réussie. Les lignes sont épurées au maximum et les arêtes arrondies chassent les angles qui auraient pu compromettre cette harmonie globale. Pour ce qui est de la conception purement matérielle cette fois, on peut dire que la finition est tout bonnement excellente et que dans l'ensemble, les matériaux mis en œuvre semblent être robustes. Cette fois encore, HTC confirme son savoir-faire en matière de Smartphone.


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Un design sobre, mais efficace. Les matériaux ne sont pas en reste : la robe gris clair est taillée dans un métal robuste.




À propos de la nouvelle interface utilisateur

Pour ce qui est de l'interface, contrairement à HTC qui propose « Sense », Google s'est contenté du strict minimum. Après tout, il aurait presque été étonnant que le géniteur du système ajoute une surcouche à sa propre interface. Néanmoins, il faut bien avouer qu'on en attendait tout de même en peu plus de la part de Google. Par exemple, une poignée d'effets ou d'optimisation d'ergonomie aurait aidé Google à creuser l'écart par rapport aux terminaux « standards » qui seront commercialisés par la concurrence.

Au final, par rapport aux versions nues des terminaux Android précédents (1.6), on remarque surtout la disparition du panneau coulissant contenant les raccourcis des programmes. Ce dernier est remplacé par une sorte de carrousel mâtiné d'un pseudo effet de 3D moyennement réussi. Les icônes des applications sont placardées sur un ruban noir (sur fond noir) qui apparait avec un effet de zoom qui n'est pas sans rappeler un certain iPhone. Sur la partie haute et basse de l'écran, les développeurs de Google ont ajouté un petit effet de perspective trop discret pour être spectaculaire ou simplement agréable à l'œil.

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Les quelques détails cosmétiques apportés à l'interface utilisateur sont loin d'être aussi travaillés qu'un « Sense » (surcouche graphique du HTC Hero).


Des touches tactiles aussi capricieuses que mal placées

Compacité oblige, Google a implanté les touches tactiles de fonctions (Back, Menu, Home et Search) au plus près de la partie basse de l'écran. L'idée n'est pas foncièrement mauvaise, mais comme on peut s'en douter il arrive parfois que l'on actionne involontairement les touches virtuelles (sur l'écran) qui jouxtent ces touches tactiles (sous l'écran). Ce petit souci n'aurait pas vraiment été gênant avec une surface sensible ample à la périphérie des boutons Back, Menu, Home et Search. Malheureusement, il faut vraiment appuyer au plus proche de l'écran pour que l'action soit bien prise en compte... dommage.

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Il faut vraiment poser le doigt à la frontière de l'écran pour que l'action sur une touche de fonction soit bien prise en compte.


Quid du trackball intégré

La présence d'un mini trackball intégré façon BlackBerry relève d'une excellente initiative. Ceci étant dit, quelques petites précisions s'imposent. Tout d'abord, l'abandon de la fameuse forme incurvée des HTC Dream, Hero et Magic et surtout, l'implantation du trackball à l'extrémité basse du terminal ne facilitent pas vraiment la prise en mains. La base inclinée des anciens Smartphones Android épousait bien l'orientation de la pince index/pouce, ce qui n'est plus le cas avec le Nexus One. Lorsqu'on ajoute à cela l'association d'une finesse extrême (11 mm) et d'une coque très lisse, le Nexus One donne l'impression de devoir être tenu de façon incertaine du bout des doigts. Avant de s'adapter à ce nouveau form factor, on redoute souvent une éventuelle chute fatidique. Heureusement, après un temps d'adaptation, les choses s'arrangent, mais on ne retrouve jamais le confort des prédécesseurs signés HTC (Hero, Magic, Dream).

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La prise en mains est moins évidente qu'avec un Dream, un Magic ou un Hero. D'autre part, il est dommage que l'on ait pas droit à un trackball optique.


Pour conclure sur le périphérique de pointage proprement dit, il est vraiment dommage que les utilisateurs du Nexus One doivent se contenter d'une technologie qui risque de devenir rapidement obsolète. Ici, le trackball est mécanique, ce qui signifie qu'il reste soumis à d'éventuels problèmes d'encrassement (certains propriétaires d'anciens HTC Dream en savent peut-être quelque chose). Lors du Mobile World Congress de Barcelone, nous avons pu constater que les futurs HTC Desire et HTC Legend étaient équipés d'une mini souris optique intégrée. Non seulement cette nouvelle technologie est plus précise, mais en plus, elle sonne le glas des problèmes d'encrassements.

Autres photos de la bête

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Bouton de volume et APN.

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Accessoires et connectique audio Jack stéréo de 3.5mm.

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À gauche : une prise USB un peu fragile (la prise mâle ne s'incère que d'un millimètre).

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Pins dédiés au socle de fixation GPS et prise Micro USB.

Qualité des photos prises avec l'APN du Nexus One

Le Nexus One de Google est doté d'un appareil photo numérique de 5 mégapixels autofocus qui sera ici épaulé par un petit flash LED. Mise à jour 2.1 oblige, la couche photo bénéficie de quelques améliorations par rapport à ce que proposait la dernière version d'Android (1.6). Par exemple, un zoom numérique fait cette fois son apparition. Comme on pouvait s'en douter, il ne faudra pas s'attendre à des miracles avec cette nouvelle fonctionnalité. En revanche, les amateurs de fantaisie apprécieront vraiment les nombreux filtres fantaisie de couleur (noir et blanc, sépia, négatif, soleil direct, posterisation, aquatique). Le Hero offrait déjà une telle fonctionnalité, mais cette dernière avait été ajoutée par HTC avec sa surcouche « Sense ». Depuis la version 2.1 d'Android, tous les terminaux pourront en bénéficier.

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Les filtres de couleurs sont sympathiques (noir et blanc, sépia, négatif, soleil direct, posterisation, aquatique).


Parlons cette fois de la qualité photo proprement dite. Autant l'avouer de suite, le Nexus One ne nous a pas vraiment convaincus sur cette partie. La plupart des clichés sont dégradés par une sorte de halo flou dont on se serait bien passé. L'effet est léger en extérieur, alors qu'il est très prononcé en intérieur. Dans un environnement totalement obscur cette fois, le flash peu puissant (flash mono LED) vous empêchera de vous éloigner trop de votre cible. À noter aussi que sauf erreur, il ne sera pas possible de sélectionner la zone de mise au point de l'autofocus avec son index sur l'écran (comme avec l'iPhone 3GS).



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Exemples de clichés en extérieur de jour (cliquez sur une photo pour l'agrandir).


Pour finir sur la partie photo, les amateurs de photos géolocalisées pourront être rassurés : le Nexus One est bel et bien capable de tirer profit de la puce GPS interne. Il est parfaitement possible de capturer des photos dont les métadonnées contiennent les coordonnées géographiques du lieu de prise de vue.

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Obscurité totale avec flash : la source de lumière est faible, les photos ne sont pas très nettes, et les clichés sont tramés (fines lignes horizontales de couleur).


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Comme on pouvait s'en douter, le zoom numérique ne fera pas de miracles...


La capture / lecture vidéo

La capture vidéo est nettement plus convaincante que la partie photo. On n'atteint pas encore le degré d'excellence d'un LG Arena, mais le résultat reste relativement honnête pour un Smartphone. La puissance délivrée par la puce Snapdragon à 1 GHz facilite les choses : le Nexus One n'aura pas de mal à encoder proprement un flux vidéo capturé à la volée. Même si la résolution n'est pas extraordinaire, les vidéos produites avec le Nexus One sont relativement nettes et surtout, parfaitement fluides. Autre petit point sympathique : il est tout à fait possible d'activer l'un des nombreux effets de couleurs que nous vous avons présentés dans le paragraphe précédent (noir et blanc, sépia, négatif, etc.) lors de la capture d'une vidéo.

En revanche, on regrettera peut-être que Google ait omis d'intégrer un petit logiciel de montage point à point. Rappelons qu'un tel outil est présent sur l'iPhone 3GS depuis sa sortie.



Concernant le lecteur vidéo embarqué, cette fois encore, il faudra se contenter d'une compatibilité minimale puisque ce dernier se limite principalement au MP4 et au 3GP. Exit donc une éventuelle prise en charge du Divx. Pour transformer son Smartphone en un véritable cinéma de poche, il faudra passer par une phase d'encodage préliminaire, et/ou utiliser un lecteur alternatif. Un bon point tout de même : le rendu offert par l'écran AMOLED est tout bonnement magnifique. Les couleurs sont vives et contrastées et la luminosité (régulée en fonction de la lumière ambiante) est suffisamment puissante. Au final, le confort de lecture vidéo est tout bonnement excellent.

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Le lecteur audio

Malheureusement, les amateurs de terminaux Android ne devront pas attendre de profonds changements avec cette nouvelle mouture estampillée 2.1. Le lecteur audio embarqué reste inchangé. La principale critique que l'on pourra émettre concerne surtout l'absence d'un égaliseur de tonalités. Une telle fonctionnalité aurait été compensée par un sélecteur de profils (pop, rock, jazz, classique), mais cette fois encore, il faudra prendre son mal en patience, ou télécharger un lecteur alternatif proposant une telle fonctionnalité sur le Market.

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À gauche, le lecteur embarqué, à droite, Rock ON, un lecteur tiers de qualité.


Les écouteurs sont de bonne qualité et leur association avec le lecteur embarqué donne un son clair et bien dissocié. Toutefois, avec certains morceaux rock, le manque de basses se fait cruellement sentir. Tout ceci n'est pas dramatique, rappelons que de nombreux lecteurs alternatifs sont disponibles sur l'Android Market et surtout, qu'il sera bien évidemment possible de remplacer le casque d'origine par un modèle filaire plus abouti (le Nexus One est équipé d'une prise standard jack 3.5 mm) ou par un casque sans fil Bluetooth (l'A2DP et l'AVRCP sont parfaitement supportés). Pour finir, certains utilisateurs regretteront peut-être aussi l'absence d'un tuner FM qui devrait être présent sur l'HTC Legend qui sortira très prochainement.

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Google Maps

D'origine, le Nexus One est fourni avec la version 3.4.0 de Google Maps. Mise à jour 2.1 oblige, les utilisateurs qui le souhaitent pourront télécharger la toute dernière version 4.0 via l'Android Market. Cette dernière intègre le service « Google Buzz » et donne la possibilité de synchroniser ses lieux favoris avec le site Web de Google Maps (maps.google.com).

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Le désormais célèbre Google Maps passe cette fois en version 4.0 (remarquez la présence de « Google Buzz »).


Google Navigation : encore un peu de patience

La mouture 4.0 de Google Maps intègre la fameuse option « Google Navigation ». Pour ceux et celles qui ne connaissent pas encore, il s'agit d'une toute nouvelle fonctionnalité de Google Maps qui ne devrait pas laisser indifférent puisqu'elle consiste à transformer le célèbre programme de cartographie de Google en un véritable assistant GPS doté d'une cartographie 3D !


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Google Navigation : on en à rêvé, Google l'a fait !


Même si « Google Navigation » est encore en phase bêta, nous avons tout de même testé la bête en conditions réelles, Nexus One fixé dans l'habitacle de notre voiture ! Cette brève phase de pratique nous a permis de mettre de nombreux bons points en évidence. Tout d'abord, sur le plan visuel, la vue en perspective est explicite (carte claire et couleurs bien choisies). Sur le plan sonore cette fois, nous attendions un classique jeu d'instructions préenregistrées de type « à 100 mètres, tournez à droite, etc.). À notre grande surprise, nous avons pu constater que Google a d'ores et déjà doté son programme d'une synthèse vocale (Text To Speech) qui prononce distinctement le nom des rues ou des sorties d'autoroutes (par exemple) dans un français parfaitement compréhensible ! Autre point fort concernant les fonctionnalités annexes cette fois, les POI sont particulièrement riches puisque Google Navigation s'appuie sur les bases de données colossales qui ont été agrégées depuis de nombreuses années par ses propres soins.





En conclusion, il ne fait plus aucun doute que Google se prépare à concurrencer frontalement les développeurs de PND et/ou d'applications GPS. Alors qu'il faut débourser une somme relativement importante pour acquérir un programme d'assistance à la navigation digne de ce nom, Google enfonce le clou en proposant son programme gratuitement ! Toutefois, avant de s'emballer, il faudra bien garder à l'esprit que Google Navigation reprend le principe de Google Maps : les données cartographiques ne sont pas stockées sur la carte mémoire, elles sont téléchargées en direct via une liaison Web mobile.

En d'autres termes, Google Navigation est très attrayant, mais pour l'heure, le programme est inopérant en zone non couverte en réseau GSM. Cette limitation ne posera pas de problèmes lors d'une navigation sur autoroute, mais il n'en ira pas de même sur les routes de campagne. Les personnes qui ont déjà utilisé un abonnement TMC Data savent que les coupures sont nombreuses lorsqu'on s'éloigne des sentiers battus avec son véhicule. De plus, il faut ajouter que même si les abonnements Web illimités tendent à se démocratiser, tout le monde ne dispose pas encore d'un tel forfait.

Nouveau mode voiture

Le Nexus One intègre un tout nouveau mode voiture légèrement inspiré d'une fonctionnalité présente sur le HTC Touch Cruise Iolite. Le but consiste à proposer une interface minimaliste donnant accès à 5 fonctionnalités principales qui peuvent être utiles au quotidien. Ce menu simplifié s'active automatiquement lorsqu'on emboite le Nexus One sur le support de fixation officiel (qui devrait être commercialisé en même temps que l'appareil). Les personnes qui ne disposeront pas de cet accessoire pourront tout de même lancer le mode voiture en cliquant sur l'icône appropriée (voir photo de gauche ci-dessous).


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Le mode voiture donne accès a quelques fonctionnalités utiles au quotidien.
Le Google Nexus One est mû par la fameuse puce SnapDragon de Qualcomm. L'Acer Liquid en était déjà équipé, mais cette fois, Google n'a pas jugé utile de réduire sa fréquence pour gagner en autonomie (le Liquid est cadencé à 768 MHz et non à un gigahertz). Au final, le Nexus One est l'un des Smartphones Android les plus puissants au monde. Cette caractéristique technique se vérifie-t-elle lors des tests ? Le terminal est-il réactif ? Faut-il redouter une perte d'autonomie ? Voyons ce que nous réserve le futur terminal Android de Google...

Test des capacités 3D avec Neocore (Qualcomm)

Ce test met les capacités 3D de la puce graphique du mobile à l'épreuve. Le Benchmark a été réalisé par Qualcomm. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas encore, Qualcomm est l'un des principaux fabricants de puces tout-en-un pour téléphone mobile (puce qui intègre un CPU ainsi que l'ensemble des circuits radio 3G, Wi-Fi, Bluetooth, GPS)

Le test mesure les performances 3D temps réel Open GL-ES 1.1 des mobiles Android. Il utilise également des effets de lumière et du Bump Mapping (impression de relief factice appliquée sur une surface 3D plane). En fin de test, Neocore indique le nombre d'images par secondes moyen calculé par le mobile lors du déroulement de la séquence animée en trois dimensions.

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Le résultat obtenu a de quoi étonner puisque le Nexus One se contente de talonner l'HTC Hero ! Pourtant, avant de lancer le test, nous avons pris le soin de forcer la fermeture de l'ensemble des programmes en cours d'utilisation avec « Advanced Task Killer ». Étrangement, l'Acer Liquid qui est équipé du même processeur tout-en-un, mais qui est bridé à 768 MHz distance largement le Nexus One. Ces résultats nous paraissent surprenants et nous n'avons pas d'explications pour le moment.

BenchmarkPi

BenchmarkPi est un logiciel de test relativement basique. Il s'agit d'une sorte de SuperPi (outil de mesure de performance disponible sous Windows) dédié à l'environnement nomade de Google. L'application mesure la performance brute de l'appareil en déterminant le nombre de millisecondes nécessaires au calcul du nombre Pi. Contrairement à d'autres tests, ici, le résultat le plus faible désigne le Smartphone qui dispose de la meilleure puissance brute.

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Avec son processeur Snapdragon cadencé à 1 GHz, le Google Nexus One atomise la concurrence. Ce verdict sans appel démontre la progression impressionnante des capacités depuis le Hero qui est sorti en juillet 2009 (seulement 8 mois !). Pas de doute, le Nexus One est bel et bien la bête de course que l'on attendait !

CaffeineMark

CaffeineMark est un programme de benchmark particulier. Il ne mesure pas directement les performances d'une puce, mais se focalise sur la couche logicielle Java de Sun Microsystem.

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Cette fois encore, le Nexus One rappelle qu'il domine outrageusement la concurrence. Sa machine virtuelle Java offre les meilleures performances, cela laisse donc augurer le meilleur en ce qui concerne la fluidité des applications qui seront exécutées par le terminal.

Temps de boot

Attention, le temps de boot n'a rien à voir avec la sortie de veille. Il s'agit là de chronométrer le temps de démarrage complet de l'OS, depuis l'allumage du terminal jusqu'à ce que le système soit parfaitement opérationnel (affichage des bureaux virtuels d'Android de façon fluide).

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Le temps de démarrage est comparable à celui des premiers Google Phones (HTC Magic/HTC Dream) commercialisés il y a un peu plus d'un an en France. Pourtant, cette apparente équivalence (environ 40 secondes) tend encore à démontrer la supériorité technique du Nexus One. En effet, le temps de démarrage est quasiment identique, mais il ne faut pas oublier que cette fois, nous sommes en présence d'un firmware nettement plus abouti (2.1). La vélocité du Nexus One semble donc parvenir à rattraper le cycle de mise en route probablement plus complexe entrainé par la dernière mouture d'Android OS.

L'HTC Hero figure toujours en bon dernier, ce qui semble s'expliquer par la lourdeur relative apportée par la surcouche graphique d'HTC (HTC Sense). Aucune fioriture de ce type ne vient plomber le temps de démarrage du Nexus One, Google ayant décidé de faire dans l'austérité la plus complète.

Remarque : Attention, ce test ne concerne pas la sortie de veille (dans ce cas, l'allumage est immédiat).

Autonomie

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L'autonomie du Nexus One n'est pas foncièrement mauvaise, mais elle n'est pas non plus excellente. Sans activer l'artillerie gourmande en batteries (Exchange en push, par exemple), on pourra espérer franchir les deux jours d'autonomie si utilisation modérée. En revanche, les accrocs au surf mobile qui usent et abusent du push ne devront pas trop s'éloigner d'une prise de courant. En cas d'utilisation intensive, il faudra retourner quotidiennement à la pompe.

À titre de comparaison, l'HTC Hero était plus proche des deux jours d'autonomie en utilisation intensive. La puissance se paye : le terminal est particulièrement fluide grâce à son processeur Qualcomm cadencé à un gigahertz, mais ce confort semble se faire au détriment de l'autonomie. Heureusement, pour améliorer les performances moyennes du terminal, il est possible de désactiver la 3G (pour passer en Edge exclusivement). À noter également que le rétro éclairage de l'écran OLED est géré automatiquement, mais qu'il sera possible de le forcer sur une valeur basse.

Capteur GPS

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Sans triangulation, le fixe GPS s'effectue relativement rapidement (test réalisé avec Google Maps). Les bonnes performances des puces GPS de dernière génération se confirment puisqu'une vingtaine de secondes suffisent au Nexus One pour établir un positionnement valide.

À propos du firmware 2.1

Le firmware 2.1 constitue une évolution mineure de la version 2.0 qui équipe déjà le Motorola Milestone. Sur son site, Google indique que cette nouvelle mouture sera disponible pour les terminaux qui ont été vendus à partir de janvier 2010. La même source indique que cette mise à jour intègre simplement de nouveaux changements dans les API ainsi qu'un ensemble de corrections de bugs.

Malgré cela, il est important de préciser que certains programmes seront réservés aux seuls terminaux équipés du firmware 2.1. D'après Google, ce sera notamment le cas de Google Earth Mobile puisqu'à l'heure où nous écrivons ces lignes, seul le Nexus One pourra bénéficier de la dernière mise à jour de cette application.

Evolutions du firmware 2.0/2.0.1/2.1

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Depuis Donut (1.6), Google a apporté de très nombreuses modifications à son système d'exploitation. Voici une liste non exhaustive des nouveautés qui attendront les utilisateurs qui passeront à un terminal Android 2.1.

Amélioration de la réactivité et de la compatibilité

La version 2.0 optimise le système. Google annonce que cette fois, Android OS est plus réactif. Autant avouer de suite que ce point est difficilement vérifiable avec le Nexus One dans la mesure où le terminal embarque un processeur Qualcomm à 1 GHz ce qui dope grandement les performances.

Pour ce qui est de la compatibilité cette fois, les moutures 2.0/2.1 ajoutent le support de nombreuses autres tailles et résolutions d'écran.

Saisie et interface utilisateur

La dernière mise à jour du firmware apporte son lot de modifications concernant les modes de saisie. Tout d'abord, on note l'arrivée remarquée du multitouch mais attention, le fait que le système prenne cette caractéristique en charge ne signifie pas pour autant que tous les constructeurs choisiront de l'intégrer. Sur le modèle américain que nous avons testé, nous pouvons confirmer que les principaux programmes que sont Chrome Lite, Google Maps ou Google Earth prennent bien le multitouch en charge (pour réaliser des zooms facilement en pinçant simplement l'écran avec deux doigts).

De plus, firmware 2.0/0.1 oblige, le clavier virtuel a été légèrement revu, mais il ne faudra pas s'attendre à des changements fondamentaux. Enfin, en dehors de quelques modifications mineures de l'interface, on apprécie le vent de fraicheur qui est apporté par les papiers peints animés, même si l'esthétique des modèles qui sont fournis d'origine par Google dans le Nexus One ne laisse pas forcément un souvenir impérissable


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D'origine, Google propose 10 « Live Wallpaper » (fonds d'écran animés).


Ensuite, même si le nouveau menu de lancement des programmes est plus joli, il n'apporte rien en terme d'ergonomie. Heureusement, lorsque ce dernier commence à être surchargé et qu'on perd un temps précieux à mettre la main sur une application, on peut faire appel à un moteur de recherche local qui indexe un grand nombre d'informations présentes sur le téléphone. À la manière de SpotLight qui est apparu avec la version 3.0 de l'iPhone OS, il sera possible de mettre instantanément la main sur une fiche contact, un programme, un email, etc.

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Le moteur de recherche local est vraiment très pratique même si parfois, son comportement est aléatoire.


Les nouveautés pour le Web

Sur les terminaux 2.0 et 2.1, Google Chrome (le navigateur embarqué) a subi de nombreuses améliorations. En dehors de quelques petits changements cosmétiques d'interface, on notera surtout l'arrivée remarquée de la prise en charge de l'HTML 5. Attention toutefois, aucun des différents sites proposant des démos de vidéo codées en HTML 5 n'a fonctionné sur notre Nexus One.

D'autres petits ajouts appréciables sont de la partie comme par exemple, le double tap pour effectuer un zoom (comme sur Safari Mobile), le gestionnaire de favoris qui se dote d'images de prévisualisation des pages, ainsi qu'une barre d'adresse qui facilite la saisie d'une URL (et non d'une requête Google).

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Les vidéos de démo en HTML 5 ne fonctionnent pas et la page dédiée d'YouTube nous renvoie directement sur la version classique.


Gestionnaire PIM et outils communautaires

En apparence, le gestionnaire PIM n'a pas changé et pourtant, lorsqu'on se penche un instant sur la liste des améliorations apportées par le nouveau firmware, on s'aperçoit que de nombreuses fonctionnalités bienvenues font leur apparition.

Cette fois, pour l'email et les contacts, Google force un peu moins la main des utilisateurs en les orientant vers son écosystème connecté. Désormais, les personnes qui disposent d'un compte Exchange pourront l'utiliser puisqu'Android 2.1 est nativement compatible avec le protocole de courriel de Microsoft (le « Push » est également supporté). Google envisagerait-il de mettre un pied dans les entreprises ? Quoi qu'il en soit, le support natif d'Exchange est une excellente nouvelle.

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Comptes multiples et intégration native d'Exchange. La 2.1 est passée par là.


De plus, par rapport à la 1.6, le nouveau gestionnaire PIM est maintenant capable de gérer et de synchroniser plusieurs comptes simultanément. Autre bonne nouvelle : les développeurs disposent cette fois d'une API qui leur permet de synchroniser plus facilement des sources de données additionnelles (pour les contacts, les mails ou le calendrier, par exemple).

Pour clore le chapitre des nouveautés des PIM, une fonction appelée « Quick Contact » fait son apparition. Désormais, il suffit de laisser son doigt appuyé sur la photo d'un contact (ou sur son icône) pour faire apparaitre un menu d'accès rapide contenant quelques raccourcis pratiques. Le « Quick Contact » permet :
  • De passer un appel téléphonique rapidement ;
  • D'envoyer un message (SMS ou email) ;
  • D'afficher l'emplacement du contact sur une carte Google Maps.

Dépoussiérage des applications multimédia

Si le lecteur audio n'a presque pas bougé, on ne pourra pas en dire autant des autres parties. Tout d'abord, le gestionnaire photo/vidéo a subi une profonde refonte. Cette fois, le programme est nettement plus joli et les développeurs de Google ont ajouté un petit effet graphique de perspective. Ce dernier est basé sur l'accéléromètre, il rappelle fortement ou puisque les vignettes s'inclinent lorsqu'on penche le Nexus One vers la gauche ou vers la droite. D'autre part, les images du compte Picasa associé s'affichent automatiquement. Mieux encore : tout comme avec Picasa, on peut classer les événements par date ou par emplacement géographique.

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Le tout nouveau gestionnaire photo est particulièrement sympathique.


Autre petite nouveauté : le Widget YouTube change puisque cette fois, il est possible de capturer une vidéo depuis la page d'accueil de manière à l'envoyer directement sur le célèbre site de partage vidéo de Google. Bien sûr, le Widget permettra également d'accéder instantanément à YouTube, ou à un moteur de vidéo.

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Le Wiget YouTube : la charge des serveurs va-t-elle augmenter avec la généralisation des terminaux Android 2.1 ?


Enfin, Android 2.0 est capable de gérer les flashs des appareils photo. Même l'appareil photo numérique du Galaxy de Samsung était déjà doté d'un flash, l'absence de support natif de cette fonctionnalité expliquait peut-être pourquoi certains constructeurs comme HTC faisaient l'impasse sur les flashs LED. Le prétexte de la solution de simplicité ne pourra plus être évoqué, avec la mouture 2.1, il y a de fortes chances pour que les Smartphones dotés d'un APN avec flash se généralisent. Pour finir sur la couche photo, Android 2.1 se dote cette fois d'un zoom digital, d'une balance des blancs ainsi que d'un bouquet d'effets de couleur (sépia, noir et blanc, négatif) particulièrement sympathique.

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Zoom, effets de couleur, choix des profils, la couche photo bénéficie de nombreuses améliorations.
Après avoir énuméré les qualités de ce nouveau firmware, voyons si quelques fonctionnalités importantes manquent encore à l'appel.

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Tout d'abord, même si la couche Bluetooth passe en version 2.1 et qu'elle supporte désormais les profils OPP (Object Push Profile) et PBAB (Phone Book Access Profile), l'absence du OBEX empêche toujours de transférer des fichiers entre terminaux compatibles. Puisque nous parlons de cette caractéristique, la présence d'un bon explorateur de fichiers intégré aurait également constitué un atout non négligeable pour les personnes que cela intéresse.

Ensuite, même si la prise en charge de certains standards HTML5 par Chrome Lite relève d'une excellente initiative, pour le moment, nous n'avons pas trouvé de site qui propose des vidéos en streaming (HTML5) qui fonctionnent avec le Nexus One. Puisque nous en parlons, on pourra également évoquer l'absence remarquée du Flash, ce qui est d'autant plus regrettable que le terminal est doté d'un processeur particulièrement véloce.

Parlons cette fois de la bureautique mobile. Depuis de nombreuses années, il est possible d'éditer un document texte, un tableau ou une présentation sur un appareil Windows mobile. Nous devons toutes ces possibilités à l'intégration native d'une petite suite Office miniature. Pour l'heure, il est impossible de s'adonner à la bureautique sur un Android, ce qui est d'autant plus étrange dans la mesure où Google s'active pour proposer sa suite bureautique en ligne, le fameux Google Documents. Bien sûr, on pourra toujours se retrancher sur des solutions payantes (ThinkFree ou Documents To Go). Toutefois, à terme, il serait étonnant que cette fonctionnalité ne soit pas intégrée nativement. D'autre part, on pourra profiter de ce paragraphe pour rappeler que les claviers Bluetooth ne sont toujours pas supportés nativement, ce qui constitue un frein majeur aux activités de bureautique nomade (surtout l'absence de clavier).

Pour sa part, la gestion de l'emplacement des applications est toujours aussi étrange. Avec l'arrivée des moutures 2.0/2.1, on s'attendait à pouvoir enfin installer les applications de l'Android Market sur la carte mémoire. Malheureusement, cette fonctionnalité n'est toujours pas à l'ordre du jour. Il faudra donc se contenter de la mémoire interne pour stocker ses programmes favoris. Quant à eux, les experts pourront toujours utiliser la méthode Apps to SD, ou utiliser un firmware modifié pour s'affranchir de ce bridage.

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Concernant les outils de communication, même si la couche téléphonie donne entière satisfaction, il est dommage que Google se soit arrêté en si bon chemin. Pour l'heure, on ne dispose toujours pas d'un véritable client MSN intégré (heureusement, les logiciels alternatifs de messagerie instantanée ne manquent pas sur Android). Certes, on pourra répondre que Google préfère favoriser ses outils, ce qui est bien logique. Néanmoins, nous aurions au moins apprécié que Google Talk prenne la voix en charge. Puisque l'on aborde le sujet, l'intégration d'un véritable client SIP serait également la bienvenue. Cela permettra de s'adonner à la VoIP en toute facilité. À première vue, cette requête parait utopique. Pourtant, cela fait de nombreuses années que de nombreux Smartphones Windows mobile et Symbian intègrent un client SIP natif.

Enfin, les capacités de l'OS Android en matière de lecture vidéo restent très limitées. Pour schématiser, dès qu'on sort des sentiers battus (Divx, par exemple), il faut impérativement passer par une séance de conversion dont on se passerait volontiers. Le lecteur vidéo n'est pas foncièrement mauvais, mais malheureusement, ce dernier est uniquement capable de lire les fichiers .MP4 encodés en H264 ou les fichiers 3GP. Exit donc le Divx et à ses nombreuses variantes. Cette limitation est d'autant plus étrange lorsqu'on sait que certains téléphones de moyenne gamme sont capables de décompresser et lire des films Divx de 700 Mo à la volée (voir test du Samsung Player Pixon).

Pour finir, Android sait maintenant capturer de belles vidéos, mais il est dommage qu'aucun programme de montage (aussi basique soit-il) ne soit proposé. Sur l'iPhone 3Gs, il est possible de réaliser des petits montages point par point, on aurait souhaité disposer d'une telle fonctionnalité sur un Android haut de gamme tel quel le Nexus One.

A propos du multipoint

Le Nexus One d'import que nous avons eu l'occasion de tester était bel et bien compatible avec le multipoint. Cette technologie qui permet de réaliser des zooms en toute facilité en pinçant simplement le pouce et l'index sur l'écran est disponible dans le gestionnaire photo, avec le navigateur Web ainsi qu'avec Google Maps.


Conclusion

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Les premières fuites qui ont annoncé l'existence du projet Nexus One ont fait couler beaucoup d'encre sur la toile. Il faut dire que pour la première fois, Google a véritablement engagé sa réputation en concevant et commercialisant son propre terminal. Même si la fabrication du Smartphone est toujours confiée à HTC, la paternité enfin assumée du Nexus One laissait augurer le meilleur. Les fans imaginaient déjà l'ajout de fonctionnalités spécifiques conçues spécialement par Google pour distancer la concurrence. À l'issue de notre période de test, il apparait que la confrontation entre le rêve et la réalité impose un constat paradoxal : le Nexus One est un excellent Smartphone, mais ce n'est qu'un excellent Smartphone. Dites adieu aux customisations graphiques tape-à-l'œil auxquels HTC nous a habitués, Google oblige, l'interface du Nexus One fait dans la sobriété absolue. Concernant l'esthétique extérieure cette fois, même si le Nexus One est très réussi, on n'atteint tout de même pas le degré de personnalité d'un iPhone ou d'un Xperia X1.

Certes, le firmware estampillé 2.1 apporte quelques fonctionnalités sympathiques et permet d'accéder aux dernières moutures majeures des applications phares que sont Google Maps et Google Earth. Autre petite friandise : l'arrivée remarquée de la version bêta de Google Navigation ravira les accrocs du GPS. Il n'en demeure pas moins que la sortie imminente des HTC Legend et HTC Desire sous Android 2.1 mettra ces nouvelles fonctionnalités à la portée de tous alors même que le Nexus One n'est pas encore sorti officiellement en France.

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Heureusement, même si le Nexus One manque un peu de personnalité, cela n'enlève rien à ses qualités techniques remarquables. Le rendu de l'écran AMOLED est tout bonnement magnifique et lorsqu'on sollicite réellement l'appareil, on s'aperçoit que le Nexus One en a véritablement sous le capot. Il faut bien comprendre que ce terminal est mû par l'une des puces mobiles les plus puissantes du marché. Lorsqu'on lance un programme gourmand comme Google Earth, où Chrome Lite (navigateur Web embarqué), la fluidité sans pareille nous rappelle qu'un Qualcomm SnapDragon cadencé à 1 GHz est présent dans les entrailles de la bête.

Alors, faut-il foncer tête baissée ou patienter encore quelques semaines ? Les qualités du Nexus One ne sont plus à prouver, les amateurs de l'Android pourront y aller sans crainte (même si on regrette tout de même le manque de vraies valeurs ajoutées). À l'heure où nous écrivons ces lignes, le Nexus One n'est toujours pas disponible officiellement sur notre territoire. Les plus impatients pourront craquer pour un modèle d'import, les autres attendront peut-être la sortie du Nexus One dans l'Hexagone. Enfin, une troisième option se présente puisque maintenant, la sortie des HTC Legend ou HTC Desire est imminente. Les nouveaux Smartphones d'HTC seront dotés d'une mini souris optique, d'un tuner FM intégré, et d'une couche logicielle vraisemblablement plus travaillée.

Google Nexus One

6

Les plus

  • Vélocité impressionnante / Bonne finition
  • Rendu de l'écran / apports du firmware 2.1
  • Qualité audio en communication
  • Fluidité exemplaire de l'OS

Les moins

  • Manque de « plus » qui font la différence
  • Lacunes des parties audio et photo
  • Lecteur vidéo limitée / Autonomie moyenne

0

Fonctionnalités7

Ergonomie7

Autonomie5

Puissance9


Paul-Emile Graff
Par Paul-Emile Graff

Après être tombé dans la marmite des nouvelles technologies en trébuchant malencontreusement sur une GameBoy en 1990, j’ai pu observer de nombreux effets secondaires qui se sont intensifiés tout au long des 23 années qui ont suivi. Désormais, je suis doté d'extensions « naturelles » prenant les doux noms de smartphone, tablettes, PC, Macs, consoles vidéo, Media Centers, etc. Mon système nerveux semble également avoir fait un bond en avant depuis que j'ai transformé ma maison en gruyère pour mettre en place une installation réseau gigabit tentaculaire. La suite au prochain épisode !

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